Rubrique des pages centrales de CQFD.
Réforme du chômage, accidents du travail, grève des femmes de chambre, conditions de travail à l’hôpital, chez les santonniers et dans le monde associatif... Mais aussi comment s’en sortir par le sabotage : neuf pages sur le turbin, les souffrances et les résistances qu’il génère. « Quand t’as pas parlé pendant neuf heures, t’as tellement de choses à dire que t’arrives plus à les dire, que les mots ils arrivent tous ensemble dans la bouche et puis tu bégayes, tu t’énerves. Tout t’énerve, tout. » En 1974, (...)
Puisqu’on a tout essayé contre le chômage comme l’avouait benoîtement Mitterrand en 1993, il ne reste plus aux gouvernements de tous bords qu’une option : faire baisser la statistique, notamment en contraignant les récalcitrants à prendre des boulots de merde. Et mieux encore, passer sa réforme pendant la saison estivale ! Bienvenue dans un nouveau monde irrigué d’esprit disruptif… et de vieilles magouilles politicardes. C’est bien connu : les pauvres n’ont pas grand-chose mais ils sont très nombreux ! (...)
Loin du paternalisme de Marx qui, dans Le Capital, conseillait aux ouvriers de « distinguer entre la machine et son emploi capitaliste », l’historien des sciences et des techniques David Noble en appelle aux luddites et à leur histoire pour lutter contre les ravages de l’informatisation du travail . S’il vient (seulement) de paraître en France, l’essentiel des textes qui composent Le progrès sans le peuple – l’ouvrage le plus court et le plus militant de Noble – datent du début des années 1980. (...)
Bayram, musicien et danseur kurde d’une trentaine d’années, vit en France depuis l’âge de 23 ans. Il nous livre ici sa passion pour la musique et son engagement pour faire perdurer sa culture malgré la pression familiale, la répression et la volonté d’assimilation de la Turquie. « Vers l’âge de 12 ans, à Diyarbakir [Sud-Est anatolien], j’ai commencé à l’école à faire de la danse folklorique kurde qui se fait au son du dawul et de la zurna, un genre de flûte. J’ai sympathisé avec le dawul, une grosse caisse (...)
Un samedi soir, nous dérivons jusque dans un cabaret oriental de la rue de Lyon. Dans ce décor sombre, intime et sans esthétique particulière, nous nous lançons dans une longue tchatche autour des claviers kitsch qui nappent la vie nocturne des Balkans et du Maghreb. Ici, c’est Marseille. Dès l’entrée, similaire à celle du palais de justice avec ses colonnes athéniennes en faux stuc, un son aigu de clavier-synthétiseur nous souhaite la bienvenue. Ambiance feutrée / enfumée. Des gens sapés sont (...)
Avec des taux d’audience jusque-là inégalés, le Mondial féminin de football a rencontré un vrai succès populaire. Une attention médiatique qui permet de mettre en lumière les revendications féministes des footballeuses. « Je n’irai pas à la putain de Maison Blanche », lance le 25 juin dernier Megan Rapinoe à un journaliste lui demandant si Trump l’invitait en cas de victoire au Mondial. Considérée comme l’une des meilleures footballeuses du monde, la capitaine de l’équipe américaine féminine de football ne (...)
Alors voilà, le punk a quarante piges. 1977 ou 1976, ou peut-être même 1975, peu importe. L’heure est à la commémoration, radio nostalgie à fond les ballons. Pourtant, à en jacter au passé, y a comme une erreur de conjugaison : « le punk est quadra » devient « le punk c’était y a quarante ans » au prisme des médias. Déclaré mort et enterré le keupon, souvent par ceux-là même qui en croquent à coups de conférences et d’autocélébrations payables en droits d’auteurs. Tiens, c’était dans le Rock&Folk de (...)
La Coupe du monde féminine a montré que le football et l’enthousiasme qu’il peut susciter ne sont pas l’apanage des mecs. Chez les filles aussi, on tape le ballon dans les city-stades, hors des clubs et des institutions sportives. Reportage dans le 18e arrondissement de Paris. « On est où ici ? Dans le 18e ou dans le 93 ? », demande une jeune footballeuse de bon matin. Ce samedi 29 juin, les fidèles du city-stade du square Léon, situé au cœur du quartier populaire de la Goutte-d’Or, se sont déplacés (...)
Dans un rapport fleuve, l’Observatoire international des prisons dénonce et analyse les ressorts de la violence des surveillants à l’égard des détenus. Derrière les murs des geôles françaises, les coups pleuvent et l’impunité règne. Méticuleusement, l’administration pénitentiaire recense le nombre d’agressions perpétrées par les prisonniers envers leurs gardes-chiourmes. Elle s’intéresse aussi aux tabassages entre détenus. Mais les violences infligées par les surveillants restent un « trou noir », un « (...)
Comment la parano s’est distillée sur les ports, devançant les marchands de solutions et le bizness du sécuritaire. Un jour, deux tours dégringolent. Ce 11 septembre 2001, New-York vacille. En milieu portuaire, les conséquences ne se font pas attendre. Très vite, les Américains imposent au reste du world des normes de sécurité concernant ports de commerce et des terminaux. Selon eux, ce sont les prochaines cibles d’attaques terroristes, leur vulnérabilité ne faisant pas de doute. Dans le même temps, (...)
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