Baya Biru, district de Paniai, Papouasie occidentale. Quand, en 2002, Yulianus Tagi trouve une pépite d’or de la taille d’une cacahuète sur sa parcelle d’arachides, il ne se doute pas qu’il va être à l’origine d’un bouleversement radical de la société locale. Jusqu’alors, les trois tribus autochtones, Wolani, Mee et Moni, vivaient de petite agriculture (patate douce essentiellement), d’élevage de porcs, de chasse et d’orpaillage traditionnel dans le lit du Dageuwo, qui charrie des paillettes d’or comme (...)
Lorsque les Pays-Bas finissent par accorder l’indépendance à l’Indonésie en 1949, ils gardent dans leur giron la Papouasie occidentale, avec la volonté d’en faire un état autonome. Le futur pays est doté d’une constitution et d’un drapeau hissé pour la première fois en 1961, lors du premier Congrès papou. Mais Sukarno ne l’entend pas de cette oreille : l’Indonésie doit inclure l’ensemble des territoires colonisés. Dans un contexte de guerre froide et sous la pression des États-Unis, les Pays-Bas cèdent, en (...)
Front populaire révolution manquée est un texte essentiel sur les mouvements révolutionnaires minoritaires des années 1930, en France. L’auteur, Daniel Guérin (1904-1988), fils de la grande bourgeoisie parisienne rallié à la cause de l’émancipation, y raconte rétrospectivement sa traversée de cette décennie. Il rend hommage aux syndicalistes révolutionnaires de La Révolution prolétarienne et du Cri du peuple (notamment Pierre Monatte) avec lesquels il fit un bout de chemin. Puis il relate la montée des (...)
On ne sait pas si l’éternel y a vraiment posé son cul, mais la Chaise-Dieu (Haute-Loire) suscite des vocations profanes. A l’ombre de son abbaye, un bar, un festoche, des envies jaillissent ; la vie indocile qui expérimente… La chaise-dieu ! Foutre Dieu avec un nom pareil, ça doit pas être commode de biberonner tranquille sous les ors d’une abbaye, et d’une belle en sus. Pour le pèlerinage il y a le père Debord suicidé à quelques kilomètres à Bellevue-la-Montagne, tudieu ! Aujourd’hui, le village se (...)
Le plus jouissif, le plus séditieux, le plus chamboulant d’entre tous les livres rebelles jamais conçus, Le Nouveau Monde amoureux (circa 1820), est réédité ces jours-ci aux Presses du réel. J’y reviendrai chaque mois jusqu’à ce qu’il trône sur votre table de chevet (ou dans vos hamacs). Disons juste pour vous allécher que Fourier y imagine une société festive et ludique, basée sur une « interactivité horizontale » passionnée et sur une tolérance complice pour les passions et les manies de chacun (...)
« Nous sommes les héritiers d’un merveilleux pays que les rois de France et leurs successeurs ont fabriqué peu à peu et que nous avons le devoir de protéger… On ne se rend pas compte à quel point la France sous la monarchie d’Ancien Régime, a été un miracle de cohésion : c’étaient des gens tellement différents et qui auraient dû s’opposer ! Pourtant, ils ont pu vivre ensemble sous l’égide d’un roi. » Lorànt Deutsch Un honnête historien professionnel se doit d’être quelque peu collectiviste. Il ne saurait en (...)
OGM’s not dead Vous avez aimé les OGM ? Vous allez adorer les VTH. Mais faut pas confondre : Les OGM font appel à la transgénèse, tandis que les VTH sont obtenus grâce à la mutagénèse. Rien à voir ! Les VTH ? Les variétés tolérantes aux herbicides. En France, cela concerne principalement des cultures de tournesol et de colza pour lesquelles on a provoqué des mutations génétiques afin de les rendre résistantes au poison phytosanitaire. Or, contrairement aux OGM, les VTH ne font l’objet d’aucune (...)
C’est vrai, 8 mars ou pas, je ne parle pas souvent des femmes de mon usine. C’est aussi vrai que, lorsqu’on travaille à la fabrication, on en côtoie très peu : juste les femmes de ménage qui arrivent encore plus tôt que nous au turbin, l’infirmière et les serveuses de la cantine. Les seuls endroits où le travail est plus « spécifiquement » féminin, c’est l’administration, la comptabilité, l’accueil des chauffeurs routiers et le labo. A l’autre bout de la chaîne hiérarchique, depuis quelques années, (...)
Alain finkielkraut a encore fait un bouquin pour déplorer que nos antiques civilités gauloises soient désormais diluées dans un multiculturalisme plein d’Arabo-musulman(e)s , et comme toujours en de tels cas : la presse et les médias lui ont organisé une tournée de promotion aux petits oignons, où il a pu déclamer partout qu’il s’inquiétait du grand remplacement des populations françousques von souche par des contre-colonisateurs venus de par-delà mare nostrum nous flanquer chaque église romane de 500 (...)
C’est un caillou dans la godasse de l’université de Grenoble. Quand la galerie des amphis s’est vidée en 2006, à la fin du mouvement anti-CPE, il n’en est resté qu’un potager collectif, autogéré, installé sur les pelouses du « domaine public de l’état ». Sept années plus tard, les Jardins d’utopie sont toujours là, mémoire bien vivante des luttes étudiantes. Quand l’avocate a lu le procès verbal, « elle s’est bien marrée », se souvient un jardinier. Les flics y décrivent comme ils peuvent les Jardins d’utopie : (...)
Le copain L. L. de Mars participe à la revue « critique et théorique consacrée aux bandes dessinées » Pré Carré dont le numéro 2 sortira le 20 novembre. Beau et intelligent avec une linogravure en couv’ pour 8 euros port inclus. On commande sur le site.
« Enfântomologie ! » C’est le titre de l’exposition de notre amie Caroline Sury et de Franck Omer qui débute ce 15 novembre à la Chapelle Saint-Loup, 6, rue du Prieuré à Saint-Loubès (Gironde). Entrée libre et infos par ici.
Le compagnon Charles Jacquier est l’une des nombreuses plumes à l’origine du livre Radicalité. 20 penseurs vraiment critiques (L’échappée) qui vient de sortir ! D’Anders à Weil en passant par Illich et Pasolini… 20/20 en radicalité !
Le camarade Sébastien Fontenelle viendra présenté son dernier livre Poste stressante, une entreprise en souffrance, (Seuil, 2013) à l’équitable café, 54, cours Julien, Marseille 6e, le mercredi 20 novembre à 19 h.
Il ne reste que quelques jours jusqu’au 22 novembre pour aller voir les photos de l’ami Damien Fellous, « Colombie, une vie déracinée ? » à la Grange aux Belles, 55, rue de la Grange-aux-Belles, Paris 10e.
Les jeudi 5 et vendredi 6 décembre à 19 h 30 se jouera la pièce d’Hafed Benotman, Les Aimants, à l’auditorium St-Germain 4, rue Félibien Paris 6 e. L’auteur jouera sur scène et il en est désolé pour le public. Pour réserver : 01 46 34 68 58 et sur le netreservation@mpaa.fr
Du 15 novembre au 20 décembre, à la galerie Vol de Nuits, on pourra aller voir l’expo « Des gens ordinaires » de Lorenzö dont les photos questionnent le genre et la normalité. C’est au 6, rue Sainte-Marie à Marseille 5e.
Jeudi 21, à 19 h, on ira écouter l’historien américain Marcus Rediker sur le thème « Traite négrière, capitalisme et résistances » à l’occasion de la sortie de son dernier livre À bord du négrier. Une histoire atlantique de la traite (Seuil, 2013). Puis on rockabillisera en acoustique en écoutant The Angry Cats ! Ce sera au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, Paris 20e.
Le samedi 23 novembre, à partir de 18 h, on participera au festival « Les bienvenus », 5e édition du Concert contre le racisme et pour la régularisation des sans-papiers. Un spectacle, suivi d’un repas organisé par les asso RESF, et enfin un concert de Alee puis Les Maux de Zoé. Prix libre en soutien. À la Salle du Grès, bd Léo-Lagrange à Martigues (Bouches-du-Rhône).
Le même samedi 23, dans le cadre des 20e journées nationales Prison, on pourra assister à deux projections-débats autours d’Ombline de Stéphane Cazes et de César doit mourir des frères Taviani.
Ce sera au cinéma l’Alhambra, 2, rue du Cinéma à Marseille 16e. 5 euros la séance.
25 novembre. À la Sainte Catherine, il y a de l’huile dans l’olive.
Le mardi 26 novembre aura lieu le procès des inculpés de l’incendie de la prison pour sans-papiers du Canet. Rassemblement dès 14 h devant le TGI de Marseille, 6, rue Emile-Pollak.
Le groupe de punk-rock Hors Service qui allie pêche communicative et textes engagés sort un LP+CD, L’ennemi invisible pour la modique somme de 16 euros, port compris. Passer commande à Bokal Distro, 3, rue du 4-Septembre à Bourg-en-Bresse (Ain).
« Ne vivons plus comme des esclaves », tel est le chouette cri de guerre des résistances et alternatives en Grèce et c’est aussi le titre du film de Yannis Youlontas qui ira parcourir la France lors d’une série de projections-débats jusqu’en février. On peut visionner le film gratuitement et connaître les dates de la tournée sur ce site.