Auteur aux éditions Le Chien rouge de La Ville-sans-nom, Marseille dans la bouche de ceux qui l’assassinent paru en 2007 et réédité en 2024 dans une version réactualisée. Il a aussi écrit Et mon père un oiseau ? édité en 2024 par Hors d’Atteinte. Ses articles dans les n°1 à 82 de CQFD sont consultables ici sur l’ancien site. Et à partir du n°83, ci-dessous.
Dans Walter Benjamin et le rébus de Marseille, Jérôme Delclos et Thomas Azuelos cartographient la rencontre entre le philosophe et la cité phocéenne à la fin des années 1920. Une ivresse et un rébus désormais décodés ? « Cette ville a du poil aux dents… En tirer une phrase est plus difficile que d’écrire tout un livre sur Rome… Gueule de phoque qui avale des prolos jetés en pâture à heure fixe par les compagnies maritimes… » Walter Benjamin et le rébus de Marseillesert aux lecteurs et lectrices aventureuses (...)
Plus de quinze ans après la première version, La Ville-sans-nom – Marseille dans la bouche de ceux qui l’assassinent est enfin réédité aux éditions du Chien rouge. Cette compilation de citations revient dans une version augmentée et agrémentée d’une introduction inédite, pour nous faire entendre et penser Marseille crûment. Il y a quinze ans, les éditions du Chien rouge (versant bouquin de CQFD), sortaient un petit opus, La Ville-sans-nom, signé par Bruno Le Dantec. Ce cher ami hantait déjà nos locaux et (...)
Cul béni jusqu’au fondement, saint Gaudin a rendu l’âme un lundi de Pentecôte. Il ne faut pas tirer sur le corbillard, mais quand on parle de morts, ici on n’oublie pas. Encenser l’ex-sénateur-maire de Marseille reviendrait à oublier les huit de la rue d’Aubagne, victimes collatérales d’une guerre de « reconquête », comme aimait dire le vieux. « À quinze ans, il rêvait d’être sénateur », a gloussé Gérard Larcher, ce vieil ado rougeaud qui préside la Chambre haute. Les obsèques de Jean-Claude Gaudin ont eu lieu (...)
Diego Camacho, alias Abel Paz, fut militant anarchiste et historien autodidacte de la révolution espagnole. Dans Au pied du mur, il raconte la clandestinité et les prisons de la dictature franquiste. À la fois personnel et collectif, son récit témoigne d’une époque où la population gardait, malgré la répression et la censure, le vif souvenir d’une formidable tentative d’émancipation. Diego avait quinze ans quand, le 18 juillet 1936, éclate la guerre civile espagnole. Grandi dans un quartier populaire (...)
Pilier historique de CQFD, ami et camarade, Bruno Le Dantec publie un récit autobiographique aussi touchant que rageur : Et mon père un oiseau ? Il y conte la mort de son paternel Jean, auquel il n’a pu dire au revoir alors que le Covid avait plongé sur l’hexagone et son hôpital public en souffrance. Présentation et extrait. C’est une histoire à la fois banale et édifiante, typique de cette période mortifère où les mots « covid », « confinement » ou « gestes barrières » s’étaient imposés dans le (...)
Voilà un moment mémorable dont ce journal peut s’enorgueillir : alors qu’à l’automne 2017 les ouvriers de l’imprimerie MOP, à Vitrolles, occupent leur usine dans l’espoir de faire capoter un douteux « plan social » ourdi par leur patron, les grévistes décident d’imprimer quand même notre petit canard anar. Un beau geste de solidarité en aller-retour. CQFD a dû prendre la décision en quelques heures : renier ses principes au nom de la survie ou y être fidèle et risquer de crever. Rien que ça. L’équipe (...)
Dans son ouvrage Terreur et séduction, Jérémy Rubenstein revient sur l’histoire méconnue de la doctrine française de la « guerre révolutionnaire ». Des techniques contre-insurrectionnelles mélangeant terreur et manipulation qui, du management d’entreprise aux groupes mafieux, se sont depuis largement banalisées. La « guerre révolutionnaire » comme doctrine terriblement séduisante. Ou comment, à partir d’une inversion sémantique qui laisse sans voix, un quarteron d’officiers français abonnés à la lose (...)
« Tu es Azzedine B., né le jour des figues. » Devenu chef de chantier en Normandie, l’homme un jour disparaît. Sa fille part à sa recherche, le trouve en pleine bouffée délirante et entame un dialogue avec lui, qui la mènera au théâtre, puis à la poésie, à travers un livre : La Nuit des figues. Librairie Transit, à Marseille, un soir d’avril. Naéma Boudoumi fait lecture de l’histoire de son père, consignée dans un livre : La Nuit des figues. Une « réflexion sur l’exil et la folie ». À ses côtés, Lotfi Nia, (...)
Mythes tout mités pour anars romantiques ? Rêve d’enfants en mal de vie libre et aventureuse ? Angle mort de l’histoire sociale ? C’est tout cela et un peu plus que revisite en douce le recueil de nouvelles Bandits et brigands, édité ces jours-ci par l’Échappée avec la complicité active de huit fiers auteurs. Ned Kelly (Australie), Rob Roy MacGregor (Écosse), Ahmed « Hend » U Merri (Kabylie), Phoolan Devi (Inde), Cartouche (Paris), Sante Notarnicola (Italie), Joaquín Murieta (Mexique ou bien Chili), (...)
Soixante-trois ans après sa parution initiale, les éditions Terrasses rééditent un ovni littéraire : Le Soleil sous les armes, une anthologie-manifeste que l’homme de radio et poète algérien Jean Sénac, « fils indocile de Camus , compagnon de poèmes de René Char », avait lancée en plein Paris alors que son pays s’embrasait. La présente édition regroupe également deux recueils du poète, ainsi que divers hommages publiés après son assassinat. Avant d’être publié par Subervie en octobre 1957, Le Soleil sous les (...)