Le croque-mort dans Lucky Luke était peut-être âpre au gain, mais il aimait le travail bien fait. D’après Jérôme, employé dans l’une plus grosses entreprises du secteur des pompes funèbres, les choses ont bien changé. CQFD : Quel est ton métier ? Jérôme : Je suis conseiller funéraire en région parisienne. Je dois accompagner les familles des défunts aussi bien dans leurs démarches administratives que pour tout ce qui touche à la cérémonie… Humainement, je trouve que c’est intéressant : il y a un contact (...)
Il y a un an, les Grands Moulins Maurel (GMM), à Marseille, cessaient leur activité. Mais la moitié des soixante salariés licenciés refusent d’abandonner l’usine. À la recherche d’un repreneur, ils veulent empêcher le groupe Nutrixo de démanteler le site. CQFD est passé derrière les barricades. Ils sont retranchés, mais accueillants. La trentaine de salariés des Grands Moulins Maurel, quartier La Valentine, à l’Est de Marseille, s’entêtent et occupent leur usine. Dans la guérite-conciergerie, on boit le (...)
Il y a 2 635 cimetières en France. C’est dans l’un d’eux que CQFD a rencontré Nadine. Adjoint technique à la mairie de Perpignan, voilà trois ans qu’elle est gardienne. Un job qui lui plaît : « Ici, c’est calme et on rencontre du monde. » Seule nadine veut bien bavarder. Sa collègue observe l’émissaire de CQFD avec méfiance. La conciergerie de ce cimetière de la périphérie perpignanaise (Pyrénées-Orientales) ressemble à une annexe de mairie. C’est ici qu’est répertorié, sur registre et logiciel, l’état civil (...)
Sauver une vie ou accompagner un patient vers sa fin, c’est le quotidien de Rémi, infirmier dans le service de réanimation d’un grand hôpital. Confronté à la mort au turbin depuis deux ans, ce grand gaillard trentenaire n’en est pas pour autant devenu blasé. « J‘ai déjà pleuré pour le décès d’un patient. Parfois on a un réel espoir, on se démène et on n’arrive à rien, ça peut être fort émotionnellement. Ce n’est pas rare de voir les collègues pleurer. On est tous des êtres humains. » Cela dit, la plupart du (...)
C’est bien connu, le numérique est une hydre infernale qui investit jusqu’aux pores du vivant. Et voilà qu’il s’attaque au repos éternel de nos chers défunts. Virée non exhaustive sur la toile d’une mort devenue virtuelle. « Nous avons bien pris en compte votre demande de devis. Il est possible qu’un conseiller de notre équipe Meilleures-Pompes-Funèbres vous contacte afin de préciser quelques éléments avec vous et valider votre demande. Nous nous engageons à transmettre votre demande dans les plus brefs (...)
Octobre 2012, Toulouse. Le neurochirurgien de l’hôpital Purpan a été très ferme, sans y mettre les formes : il n’est pas question d’opérer. La saloperie de gliome de grade 3 qui a pris racine dans la petite tête blonde de Lola est mal placée. Et trop grosse déjà. Mais plus gros encore sont le courage, l’énergie, et la force dont Lola et ses parents – ainsi que leur fils cadet, alors polichinelle dans le tiroir maternel – feront preuve pendant neuf mois. Ils ont combattu ardemment, à grands coups de chimio, (...)
Convaincus que les technologies seraient à même de libérer l’homme de ses limitations physiques et intellectuelles, les transhumanistes ont toujours été obnubilés par la quête de l’immortalité. Au bout du tunnel, il y a de la lumière : un joli tube de néon à la durée de vie scientifiquement calculée… « Une personne née aujourd’hui aura 86 ans en 2100, et les technologies lui permettront probablement de vivre jusqu’en 2200. À ce moment-là, la mort aura encore plus reculé », déclarait récemment Laurent (...)
La conscience de la mort est, avec la pensée, le langage et le rire, le propre de l’homme. Nous voilà bien vernis, car à part la certitude que la vie, dans son enveloppe corporelle, a une fin certaine, on ne sait pas grand-chose de cette finitude. Face à la grande égalisatrice, il n’y aurait pas d’autres options que l’esquive philosophique – « Avant l’heure c’est pas l’heure, après l’heure c’est trop tard », aurait proféré Sénèque en reprenant des moules – ou la croyance en l’immortalité de l’esprit. En (...)
Avez-vous dans votre bibliothèque (à moins que vous ne viviez dans les arbres de la ZAD du Testet) L’Âme de l’homme sous le socialisme, ce stupéfiant chef-d’œuvre du livre d’inadhérence aux normes fricassé par Oscar Wilde en 1891, réédité aux Mille et une nuits ainsi qu’aux Carnets de l’Herne. Après avoir filé une belle giroflée aux réalités sordides de la société victorienne (la misère matérielle et intellectuelle des ouvriers, le culte du veau d’or et des possessions, le règne du paraître, de l’hypocrisie, du (...)
CQFD a rencontré Aydin, porte-parole de l’Association du centre démocratique des Kurdes à Marseille alors que la ville de Kobanê en Syrie menaçait de tomber entre les griffes de Daesh. L’occasion de revenir avec lui sur l’effervescence révolutionnaire et la tragédie qui secouent le Rojava. CQFD : Comment perçois-tu l’évolution actuelle du PKK mise en relief par ce qui se joue en ce moment à Kobanê et dans le Rojava [région du Nord de la Syrie à majorité kurde] ? Aydin : Pour répondre à ta question, (...)
« Spart Ploge », l’expo du grand Bertoyas, se tiendra à partir du 7 au 21 novembre à la galerie Lazer Quest, 20 bis, rue de Reuilly à Paris 12e.
L’excellente Caroline Sury s’exporte en Suisse pour le Monstre Festival de Genève, dédié à la microédition et la sérigraphie. Si vous passez par là : vernissage le 13 novembre à partir de 18 h et expo tout le week-end du 15-16 novembre à l’Espace Forde/L’Usine, place des Volontaires.
Nucléaire, la fabrique de l’oubli, c’est un grand et profond documentaire radio, issu de montage de textes, de témoignages, d’enquêtes. En trois parties qu’on écoute ou télécharge gratuitement par ici.
Pour le 11 novembre, plutôt que d’aller bêtement au pas de l’oie rendre hommage aux armées de la mère patrie, on pourrait aller chanter quelques chansons antimilitaristes devant l’un des rares monuments aux morts pacifistes de France. Comme celui de Mazargues, dans le Var, où il est inscrit : « À bas toutes les guerres ! Vive la République universelle des travailleurs ! » (déclaration du conseil municipal élu en 1935).
Rien ne va avec les CAF marseillaises. Ça fait 10 mois que l’accueil public y est fermé, il faut des mois pour obtenir un rendez-vous, faire des queues de plusieurs heures pour y pénétrer et rencontrer les précaires salariés des CAF… Rendez-vous est donc pris le mercredi 12 novembre à 13 h 30 devant la CAF de Gibbes, 215, chemin de Gibbes, à Marseille. Puis le mercredi 19 à 13h30 au métro Bougainville pour une manif et réclamer la réouverture des CAF au public.
La librairie du Monde Libertaire-Publico vous invite le 14 novembre, dès 19h, à débattre avec Gaetano Manfredonia autour de son ouvrage Histoire mondiale de l’anarchie (éditions Textuel et Arte), une histoire mondiale de l’anarchie donc, superbement illustrée. Ça sera au 145, rue Amelot, Paris 11e.
Du 13 au 16 novembre, le festival des luttes anti-publicitaires « Démarquons-nous ! » se tiendra principalement à la caserne de Reuilly, au 20 rue de Reuilly, dans le 12e à Paris. Pièces de théâtre, repas de soutien, actions… Un week-end bien rempli. Tout le programme par ici !
Le collectif Manifeste-Rien continue sa collaboration avec le Théâtre de Lenche à Marseille autour de la pièce adaptée de la désormais fameuse Histoire universelle de Marseille de notre camarade Alessi dell’Umbria (ed. Agone). Mise en scène de Jeremy Beschon avec Virginie Aimone qui joue aussi bien Henry IV que le peuple de la cité phocéenne. Ce sera le 17 novembre, à 20h30, au Théâtre de Lenche, 4, place de Lenche dans le Panier et suivi d’un débat avec l’ami Charles Jacquier. De 2 à 6 euros. Réservation conseillée au 04 91 91 52 22.
CQFD tiendra salon, parmi plein d’autres éditeurs mordants et critiques de l’ordre établi, au 4e Salon des éditions libertaires de Lyon, les 22 et 23 novembre. Ça se passe à la Maison des associations, 23 rue Denfert-Rochereau dans le 4e.
A noter d’ailleurs qu’en la Capitale des Gaules, se tiendra « Novembre… on s’installe partout ! » avec un programme qui n’en finit pas ! Les infos sur le site de La Gryffe.
Le dimanche 23 novembre, à partir de 17 h, on se retrouvera au CICP, 21ter rue Voltaire à Paris pour la soirée de soutien à Fréquence Paris Plurielle (106.3 MHz), une radio qu’on aime bien. Extraits du film Lorraine cœur d’acier d’Alban Poirier et Jean Serres. Concerts punk-celtic, punk-rock et punk-pop.