Vigneron dans les Côtes-du-Rhône, Jean-Claude Leyraud élabore des vins sans soufre, sans machine à la cave et a choisi d’aligner ses prix sur ceux de la coopérative voisine. Se revendiquant artisan, il se sent directement concerné par le sujet des vins naturels. Il en trace ici les principes fondateurs, ainsi que certaines limites. Le vin dit « naturel » est né dans la mouvance de l’agriculture biologique. Alors que beaucoup se contentaient d’un vin issu de raisins cultivés en agriculture biologique, (...)
Rencontre avec Pablo, vigneron trentenaire installé depuis quelques années dans le Vaucluse, face aux Dentelles de Montmirail, « où il n’y a pas de repli, seulement une patience millénaire sur laquelle nous sommes appuyés » (René Char). CQFD : Comment devient-on vigneron quand on n’est pas soi-même fils de vigneron ? Pablo Höcht : Il faut avant tout être passionné et considérer cela comme une idée de vie parce que le métier prend énormément de temps et d’énergie. Mais ce qui est super quand on part de (...)
Chaque lutte voit fleurir ses « produits dérivés » militants, notamment à base de houblon. L’opposition aux OGM connaît sa bière et son vin des faucheurs. L’opposition à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a vu apparaître une bière bio « Aeroport Nann ! », produite par la brasserie bretonne Coreff en soutien à la Confédération paysanne et à l’Acipa. À l’origine de l’opération, on trouve Christian Troadec, un des porte-parole des bonnets rouges et aussi ancien propriétaire de Coreff entre 2005 à 2008, dont il a (...)
Reportage photo. Shane, casquette et vieux sweat à capuche, ferme la porte de son mobile home sous les aboiements de son Pitt. Du fond du hangar résonne la contrebasse de The Meteors, un corps de ferme tout ce qu’il y a de classique en apparence. Coupe psycho et cigarette roulée, à l’intérieur Jack joue les chimistes. Les vapeurs de houblon saturent l’air moite de la pièce. Il ne manque qu’une vieille Dodge Challenger RT ou une bonne Rat bike pour finaliser cet arrière goût de Redneck. En guise de (...)
Il est de notoriété publique que la bière, en France, c’est de la pisse d’âne. Et à Marseille, même si on n’est pas 100 % gaulois, on ne déroge pas à ce triste constat. Mais tout espoir n’est pas perdu. Foin de Cagole, la vraie bière artisanale est brassée dans le quartier, à La Plaine. La Bière de la Plaine Lorsque nous plaquons nos museaux titillés par la pépie contre la vitre du local, l’aspect artisanal de la microbrasserie saute aux yeux. On devine trois guéridons assemblés avec des fûts et des (...)
Dans le sud de l’Aude, sur les coteaux des Hautes-Corbières, la terre est argilo-calcaire. C’est ici qu’Hervé a racheté quatre parcelles de vieilles vignes délaissées par les viticulteurs car aucun tracteur viticole ne peut frayer entre les rangs serrés des ceps. Hervé travaille à la main : il ébourgeonne ses vignes à l’ancienne, les taille pour leur donner une belle forme. Quand vient l’heure des vendanges, il fait appel aux amis. Si partout ailleurs la cueillette du raisin rime avec rentabilité, ici (...)
Au début, Mohamed Kably rechigne à répondre à nos questions. Il n’a pas le temps : trop de travail pour préparer l’ouverture du bistrot-resto de La Passerelle . Et il est fatigué. On insiste un peu. Dans un bougonnement, il accepte de répondre à une ou deux questions, juste le temps de fumer une clope en terrasse. Une heure plus tard, Kably est toujours là, à tailler le bout de gras à propos des vins « nature » ou de tel vigneron « qu’est aussi un copain ». L’envoyé de CQFD, lui, se régale d’un petit rosé (...)
Après Mondovino (2003), Jonathan Nossiter, réalisateur américano-brésilien, revient dans les salles obscures avec Résistance naturelle, un documentaire qui suit en Italie quatre vignerons rebelles, producteurs de vins naturels. « C’est la terre qui parle. On est des intermédiaires. Notre force c’est de respecter le plus possible ce que la nature nous donne. Et comprendre le temps de la nature. » C’est ainsi qu’une vigneronne présente sous le soleil de Toscane son domaine viticole. Caméra au poing, (...)
En 1999, Michel Le Gris, caviste à Strasbourg, écrivait : « L’art vinicole de cette fin de siècle est marqué par la soumission croissante du goût du vin aux exigences de la logique économique. » Passé le nouveau millénaire, retour sur le constat de standardisation commerciale du vin et ses résistances. Entretien. CQFD : Vous vous qualifiez d’« éleveur de vin ». Quelle est votre approche du métier de caviste ? Michel Le Gris : Depuis les années 1970, j’avais observé une certaine évolution du métier de (...)
« Pourquoi boit-on ? » Mais surtout « Qu’est-ce qu’on boit ? » Aliment de la terre pour les paysans, piquette roborative pour les prolos et grands crus réservés aux bourgeois : ce triptyque encore valable dans les années 1960 n’a plus cours aujourd’hui. Objet de toutes les spéculations économiques, vins et bières, s’ils rincent toujours les gosiers du populo, remplissent avant tout les fouilles du grand actionnariat de la picole. Ni moralisateur ni hygiéniste, CQFD est parti sur la piste de pinards et (...)
L’ami Julien Gaunet réitère. Comment j’ai dressé un escargot sur tes seins, la pièce de Matei Visniec qu’il a mis en scène avec la Compagnie du Cheval Noir sera donnée le samedi 17 mai à 20 h 30 au théâtre Carpe Diem, 8, impasse Delpech à Marseille. à moins que lui-même n’accouche d’un petit-gris d’ici-là…
Notre copain Mathieu Léonard (L’émancipation des travailleurs, La fabrique, 2011) et les amis José Chatroussat, Eric Fournier et Charles Jacquier participeront à un débat autour de l’Internationale et la Commune de Paris, à Nancy le samedi 14 juin à 17 h, à l’occasion des journées unitaires pour les 150 ans de l’AIT. Au Grand Sauvoy – 17, route de Metz – 54320 Maxéville. Tout le programme par ici.
Le lendemain, dimanche 15 juin, à 13 h et au même endroit on pourra assister au débat « Contre l’accaparement des terres : la riposte des paysans », avec Silvia Pérez-Vitoria, Romain Balandier de la Conf’ et un(e) représentant(e) du mouvement Reclaim the fields.
L’ami illustrateur Benoit Guillaume s’est enfin décidé à faire réimprimer son livre de dessin de Montréal qui était épuisé depuis sa parution en novembre dernier. 52 pages de dessins et peintures en vente par correspondance pour la modique somme de 12,50 euros (port inclus pour la France). écrire à Benoit Guillaume, Atelier du Baignoir, 40, rue du Baignoir, 13001 Marseille.
Le centre social autogéré l’Attiéké (31 Bd Marcel Samba) de St-Denis (Seine-Saint-Denis) est menacé d’expulsion. Rendez-vous est donné le 17 mai à 11 h sur le parvis de la gare pour une manifestation festive et colorée qui sera suivie d’un pique-nique en musique sur la place Victor-Hugo. Et l’on se retrouve le lundi 19 mai à 9h devant le tribunal d’instance de St-Denis, place du Caquet, pour soutenir les occupants du centre.
Le Festival des résistances et alternatives de Paris (FRAP) se déroulera du 20 au 25 mai. Demandez le programme !
L’historien François Jarrige, auteur de Technocritiques – Histoire des résistances au progrès technique (voir CQFD n°119) est invité pour débattre le mercredi 21 mai au CICP (21 ter, rue Voltaire à Paris 11e).
Les troisièmes rencontres nationales des médias libres et du journalisme de résistance se dérouleront du 23 au 25 mai à Meymac en Corrèze. Débats, projections, ateliers... avec du CQFD dedans.
Le festival étudiant contre le racisme Toukouleur se déroulera le samedi 23 mai à la cité universitaire de Luminy à Marseille de 16 h à 2 h. Soit neuf heures de concerts, de rencontres, de présentations, de repas cosmopolite à prix coûtant… dans le parc naturel des Calanques.
Les 24 et 25 mai aura lieu le Forum des possibles à Fillols (Pyrénées-Orientales) autours d’ateliers de pratiques écologiques et sociales, de débats, de partages d’expérimentation. Pour tous les âges, dans tout le village et pour plus d’autonomie. Infos et programmepar ici.
Le 25 mai aura lieu la manifestation mondiale contre Monsanto. De Paris à Marseille ou Nouméa, il y a forcément un rendez-vous près de chez-vous.
Le samedi 14 juin à 14 h, partira la Mad-Pride pour revendiquer haut et fort la dignité et le respect des usagers en santé mentale. Rendez-vous rue Cabanis devant l’hôpital Ste-Anne à Paris 14e.