À Marseille, la mairie n’aime pas les snacks « ouverts sur la rue qui distribuent des aliments chauds ». En un mot, le chiche kebab est dans le collimateur, lui qui attire une population qu’on ne veut plus voir en ville. Mais la faim du peuple a la dent dure. Il y avait autrefois, de part et d’autre du cours Saint-Louis, et pareillement sur les trottoirs du cours Belsunce, une petite dizaine de kiosques où l’on mangeait pour pas cher. En sandwich surtout, mais aussi dans une assiette posée en (...)
Immédiatement après qu’a été faite, à la toute fin du mois d’août (2017), l’annonce que le journaliste Bruno-Roger Petit (rires) venait d’être embauché à l’Élysée (où désormais il portera officiellement la parole du président Macron après l’avoir si longtemps louangé de façon plus officieuse) : l’hebdomadaire Marianne, où l’on ne plaisante pas du tout avec la déontologie, a lancé une grosse charge contre « ces plumes qui vont à la soupe », la honte sur elles et leurs familles. Renaud Dély, directeur de la (...)
Le 31 août, le tandem Philippe-Pénicaud rendait public le contenu des fameuses ordonnances réformant – encore ! – le droit du travail. Fin d’un terrible suspens estival et florilège d’une casse éminemment sociale. Quelques jours avant la présentation des ordonnances, Muriel Pénicaud, ex-DRH chez Danone et actuelle ministre du Travail, tentait d’expliquer sa démarche : « Un pays, c’est très différent de l’entreprise, ça ne se gère pas de la même façon. » Marrant ce que dévoile en creux ce genre de coming (...)
Sous d’autres cieux, on parlerait d’embrouille entre ivrognes : une algarade à trois heures du matin à la sortie d’un bar, en pleine fête votive, le 15 octobre 2016. Insultes, coups, cheville fracturée… Mais on est à Altsasu, une localité navarraise proche de Pamplona, avec des indigènes qui se sentent basques et une caserne de la Guardia civil perchée sur une colline, comme pour un remake du camp romain et du village d’irréductibles Gaulois. La cheville brisée est celle d’un lieutenant de la Guardia (...)
Manifs post-attentats : Barcelone n’est pas Paris Un demi-million de personnes ont manifesté le 26 août à Barcelone, en réponse aux attentats perpétrés sur les Ramblas et dans la cité balnéaire de Cambrils. « No tinc por » (« Je n’ai pas peur ») était le sobre mot d’ordre déployé en tête de cortège, soutenu par des infirmières, des chauffeurs de taxi, des policiers municipaux, des pompiers, des riverains : celles et ceux qui, le jour du drame, ont apporté les premiers secours aux victimes du fourgon fou. Les (...)
Santiago Maldonado a disparu le 1er août dernier (2017). Cet artisan de 28 ans, originaire de Buenos Aires, sympathisant du mouvement Résistance ancestrale mapuche (RAM), n’a plus donné signe de vie après l’intervention brutale de quatre-vingt-dix gendarmes en territoire mapuche, à Cushamen dans la province de Chubut, pour faire lever des barrages routiers. Selon des témoignages d’habitants, les gendarmes auraient tiré à balles réelles. Et Santiago aurait reçu des coups, avant d’être traîné au sol par (...)
On espère que vous avez de l’appétit ! Car voilà, enfin en ligne, l’intégralité du dossier "La fourchette entre les dents" : Cantines populaires, légumes de lutte, kébabs et frites de joie ! Autant d’articles que pour les 13 desserts du réveillon provençal à dévorer ou redévorer sans risque d’indigestion. Hors-d’œuvre d’introduction et menu : ci-dessous. Tout pour l’industrie agro-alimentaire et l’agriculture productiviste ! Tel pourrait être le slogan des fumeux États généraux de l’alimentation, lancés par (...)
Dans leur Précis d’organisation de cuisine collective, sobrement intitulé Cantines, Lionel et une dizaine de cantiniers et cantinières en activité partout en France livrent bons conseils et expériences de terrain. Récits non avariés. De retour d’une tournée estivale avec la cantine-bibliothèque-projection Flurlgluplruql, Lionel avoue avoir été surpris par le succès de la première édition de Cantines, dont les mille premiers exemplaires sont partis en quelques mois. « On a eu plein de retours positifs de (...)
« Débarqué de ma Belgique natale en 2016, je me suis très vite impliqué dans diverses initiatives de cantine phocéenne. Mon parcours n’a rien à voir avec le déroulé si français d’un menu gastronomique traditionnel. Ou l’inverse. De jeune squatteur un peu toto impliqué dans des actions contre Monsanto et ses OGM, je suis passé à apprenti-cuistot dans une grande école hôtelière à Bruxelles. Ensuite, j’ai eu quelques contrats dans des établissements étoilés, un en particulier, dans le Massif central, où j’ai (...)
Pour les profanes, l’univers de la techno et des free-parties peut sembler purement égoïste. Qu’apportent au monde des gens qui se rassemblent dans des champs ou des lieux désaffectés pour danser en consommant (parfois) des substances prohibées ? Que dalle, a priori. Des fêtards coupés de l’extérieur, voilà tout, dira Madame Michu. La réalité est évidemment moins binaire. La free-party s’est développée sur un terreau libertaire et autogestionnaire, foncièrement politique. Si l’utopie s’est depuis diluée (...)
En avril dernier, une centaine d’intermittents et de militants de Nuit Debout s’invitent au siège du Medef, pour réclamer un régime d’indemnisation plus juste. Ils restent calmes, mais le responsable de la sécu patronale pète les plombs et frappe l’un des présents, Loïc, membre de Jolie Môme. Par l’un de ces retournements dont la justice a le secret, celui-ci se retrouve inculpé. Il passe en procès le 11 septembre – rassemblement de soutien à 8h devant le tribunal de grande instance de Paris.
Un vent mauvais souffle sur Lille : les nazillons y sont très actifs et bénéficient d’étranges protections. Il y avait le cas Claude Hermant – figure de l’ultra-droite, indic des flics et vendeur d’armes. Il y a désormais aussi l’affaire des noyés du canal de la Deûle : en 2010 et 2011, cinq morts sont repêchés. La police évoquait un « serial pousseur », mais de récentes révélations (longtemps étouffées par la justice) pointent la responsabilité des néo-nazis. Bref, il importe de réagir : un appel à manif a été lancé pour le 30 septembre.
Le syndicat Sud organise une journée de réflexion autour de l’emprise du numérique sur nos vies. Ça se passe le mardi 3 octobre à la Bourse du travail de Bobigny – de 8h30 à 17h s’enchaîneront débats et témoignages. Venir sans son smartphone.
Oyez oyez, Lola Lafon, interviewée en p. 24 du numéro actuellement en kiosque, présente sa dernière pépite, Mercy, Mary, Patty, à la librairie féministe parisienne Violette and Co, dans le 11e, le mercredi 13 septembre.
Tadam ! Les copines de Panthère Première, nouvelle revue indépendante de critique sociale, sortent le 14 septembre leur premier numéro. Au menu ? « 13 articles aux formats variés, artistes invité·es... et un dossier “Quiproclash !”, qui explore la portée subversive des actes de langage. » Hop, on court se procurer l’objet en librairie (100 pages, 8 euros). Ou on se rend aux soirées de présentation prévues à Paris : le mercredi 27 septembre à 19h au Monte-en-l’air, dans le 20e, ou le vendredi 29 septembre à 19h au café-librairie Michel Firk, à Montreuil.
Palimpseste (voir le « Ça brûle ! » à côté) sera présente avec revues, journaux et offres promos de ouf au « Village des alternatives » d’Alternatiba, sur le Quai de Seine à Paris, les 30 septembre et 1er octobre. Parfaite occasion de faire le plein de publications pas pareilles et de lever le coude avec des membres de CQFD !
Pan ! L’ami Julien Tewfiq ne fait pas que de la diffusion de revue. Mais aussi du théâtre : il présentera une « étape de travail » de Fanya Kaplan, l’histoire de celle qui a presque assassiné Lénine en août 1918. À découvrir le 25 septembre à 20h à La Tache, 17 rue Flégier, à Marseille. Prix libre.
Rien ne va plus ! Les aminches de la revue Jef Klak présentent le jeudi 5 octobre à Toulouse leur dernier numéro, « Ch’val de course », qui farfouille du côté des jeux, des paris et du risque. Ça se passe à la librairie Terra Nova, à partir de 19h, autour de l’histoire des aires de jeux urbaines et d’une question : « Le jeu peut-il à la fois préparer à la guerre et soigner de la guerre ? » On réfléchit et on se radine.
Le spectacle s’appelle Pisser dans l’herbe... Et conte l’histoire de Camille, bergère embastillée refusant de se soumettre à l’arbitraire pénitentiaire. Écrite avec Christine Ribailly, qui a passé quatre ans derrière les barreaux, la pièce sera notamment jouée le 29 septembre à la salle municipale de Gap, le 5 octobre au Dar Lamifa à Marseille, et le 7 octobre à La Gueule Noire à Saint-Étienne.