« Pas d’incinérateur à la Combaude, mettez-le à Chamalières ! » L’incinérateur de Clermont-Ferrand a pourtant bien ouvert ses portes en 2013, après trente ans de lutte. Un an après, une grève des salariés de trois semaines donnait un autre ton au refus de cette monstruosité. Dans les années 1990, démarrait une campagne virulente pour dénoncer le projet d’incinérateur de la Combaude avec un slogan vengeur : « Mettez-le à Chamalières ! » Chamalières, c’est le Neuilly auvergnat, la Combaude, les quartiers (...)
Enquêter sur les déchets, c’est s’aventurer, à rebours des vitrines bien entretenues des temples de la marchandise, sur le versant obscur de l’activité de nos sociétés. En France, 355 millions de tonnes de déchets sont produites chaque année, selon le dernier recensement disponible. Qu’on se rassure : seuls 3 % de ces montagnes de déchets sont dangereux ! Soit tout de même 10,65 millions de tonnes… Quel sort pour ces déchets essentiellement issus de l’activité industrielle et du bâtiment ? Pas (...)
Yekineyen Parastina Gel (YPG) Les YPG, Yekîneyên Parastina Gel ou unités de protection du peuple, créées en 2004, ont été réactivées afin de défendre le territoire kurde lorsque le conflit syrien s’est embrasé mi-2012. La création des YPG est liée au PYD, mais leurs officiers nient l’implication directe du parti dans leur action et déclarent n’avoir à cœur que de défendre le territoire kurde et sa population, au-delà de tout jeu politique. Les YPG (hommes) et YPJ (femmes) sont composés de volontaires (...)
Alors que Kobané, ville symbole de la résistance kurde contre Daesh est enfin libérée, la justice française vient de condamner des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) chargés de collecter des fonds pour la lutte contre ces mêmes ennemis de la France. Une contradiction majeure qui fait écho à celle assumée par le Congrès américain qui, fin 2014, rayait de la liste des organisations terroristes deux partis kurdes irakiens, le Parti démocratique du Kurdistan de Massoud Barzani et celui (...)
Depuis septembre 1991, discrètement au cœur du Paris carte postale, Jacques Noël a rêvé de faire vivre une librairie atypique, curieuse et essentielle. A un jet de pierre des hordes de touristes de la place St-Michel, on trouve une venelle, où William S. Burroughs avait ses quartiers, et dont le nom promet déjà la poésie : la rue Gît-le-Cœur. Derrière une vitrine bouchée par des couvertures graphiques, on se faufile parmi les couches de bouquins successivement empilées à la façon d’un spéléologue. Là, (...)
Il est l’un des artistes les plus doués de sa génération. Ivre de révolte, de sombre beauté et de mots acérés. Jusqu’à l’ivresse, au vertige. Un funambule. Marc Nammour, chanteur de La Canaille, soutient en ce moment La Nausée, le troisième album du groupe. Rencontre sur les collines du 93-sud en compagnie de la manageuse Lucie Sertillange. La Canaille, c’est ton histoire, Marc, mais aussi celle de Lucie. Vous nous racontez les premières années ? Lucie : J’ai rencontré Marc alors qu’il avait 19 ans, (...)
Un jeune homme dégingandé, aux traits émaciés et aux cheveux ras, vêtu d’un survêtement sale et élimé, entre dans le compartiment du métro à la station Hoche pour solliciter la générosité des passagers : « Je suis à la rue, si vous pouvez me donner une petite pièce pour me permettre de rester propre et d’avoir un abri pour la nuit. » Il tend avec insistance un gobelet en carton aux voyageurs inflexibles qui pour la plupart l’ignorent. Sur son pantalon de jogging informe, au niveau de la poche, le quémandeur (...)
« Le ciel est sous nos pieds comme au-dessus de nos têtes. » La citation d’introduction, signée H. D. Thoreau, au Principe démocratie (La Découverte) est certes bien roulée. Mais pourquoi persiste-t-on à recourir à une symbolique religieuse bécassote quand on nous exhorte à la révolution immédiate ? Non, mille bombardes !, trois fois non, nous ne voulons pas du paradis sur terre puisque le paradis, c’est le royaume (fuck !) de Dieu (fuck !) où les âmes (fuck !) des justes (bof) jouissent de la béatitude (...)
Au lendemain du crash financier de 2008, des voix dissonantes ont surgi de là où on ne les attendait pas vraiment : des étudiants en économie qui conseilleront les élites de demain. Intoxication au thé vert ? Overdose de pudding ? Que nenni ! A l’université de Manchester, le collectif Post-crash economics society a simplement fait le constat des limites du modèle néolibéral et réclame des cours d’économie dite hétérodoxe. Pour autant, les vieux gatekeepers (gardiens du temple en correct french) (...)
Du 16 au 21 février, c’est à Pau qu’il faudra être pour participer aux Journées Libertaires : expositions, conférences, concerts, salon du livre… Un programme consacré en partie à l’Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Le 20 février, à l’Équitable Café (50, cours Julien) à Marseille, dès 19 h, projections, exposition, DJs, vente aux enchères… Mille et une façons de soutenir l’Asso du cours Ju’.
Mais du 16 au 22 février il faudra aussi être du côté de Nantes et de Notre-Dame-des-Landes pour la Semaine de résistances faite de débats, rencontres… Le 21, pique-nique, puis manif’, puis bouffe, concerts et garde à vue…
La Semaine anticoloniale et antiraciste (qui dure en fait pas moins de deux semaines, hein !) commencera le 14 février à 19 h 30 avec un concert de Connexion Latina à Montreuil (Le Chinois, place du Marché) pour finir avec des discussions, projections, buffet Kanak et musique au CICP (21ter, rue Voltaire à Paris, de 11 h à 22 h). Entre-temps, on aura vu des films à Pantin, débattu à Villeneuve-Saint-Georges, dansé à Saint-Denis… à noter : la semaine devrait aussi se dérouler en régions, programme à venir.
Le 14 février, plutôt que de s’ennuyer sous la couette avec votre petit-chat-tout-doux, allez plutôt d’abord au Mémorial de la Marseillaise à 16 h, 23, rue Thubaneau, pour la pièce du collectif Manifeste Rien, La Marseillaise et caetera (réservation obligatoire), puis allez soutenir l’Association cours Julien à la Dar Lamifa (106, rue d’Aubagne) à Marseille, dès 20 h 30. Concert de Kaya Independent Fondation et de DJ Mecke.
Le 14 février, plutôt que de s’ennuyer dans un resto trop cher avec votre cœur-de-mon-cœur, allez plutôt au « Soupe-dating » du Disco-Soupe d’Angers ! Récupération de fruits et légumes, cuisine, dégustations, animations musicales… RDV seul, en couple, à plein, à la Fontaine du Dialogue, Place Romain. Une gamelle végétarienne sera prévue pour les chiens à punks.
Le 14 février après-midi, plutôt que de s’ennuyer lors d’une balade avec votre loukoum-tout-en-sucre, allez plutôt manifester fermement contre la chasse aux pauvres et pour la réappropriation des quartiers, des terres, des moyens de production. Rendez-vous à 14h sur la Grande Place de Lille.
Jeudi 12 février, Pierre Stambul, membre de l’Union juive française pour la paix, animera une conférence débat intitulée « Le sionisme en question » à 19h à l’auditorium du Centre Pablo-Neruda, place Hubert-Rouger à Nîmes.
Le bien nommé La fête est finie, film de Nicolas Burlaud produit par les copains de Primitivi, avec son casting d’enfer où se croisent notre Bruno Le Dantec, l’amigo Alessi Dell’Umbria mais aussi J.-C. Gaudin, raconte la face pas bien cachée de la Capitale de la Culture 2013 à Marseille. On pourra voir le film aussi bien à Marseille, qu’à Arras, Bagnolet, Port-de-Bouc, Rouen...
L’Embobineuse, salle mythique d’une Marseille insoumise, populaire et rebelle, accueille depuis 10 ans des moulons de groupes et d’artistes pas du tout labellisables "Marseille 2013". Mais quelques menues dettes risquent bien d’avoir raison de l’Embo’ ! Alors, comme ils disent très bien eux-même : "Si tu veux une culture qui n’émerge pas uniquement des supermarchés de la marchandise et des institutions de l’État, alors il faut mouiller ta chemise !" Et... faire un petit don.
Le 21 février, on se souviendra que, voilà vingt ans, un colleur d’affiches du FN avait flingué le jeune Ibrahim Ali, dans les quartiers Nord de Marseille. Deux décennies ont passé et le FN a pris ses aises dans la mairie des 13/14e arrondissements. En attendant que d’autres initiatives ne se dévoilent, un rassemblement se tiendra, à 14 h, aux quatre chemins des Aygalades dans le 15e. Le 19 février, à 19 h, on pourra aussi se rendre au cinéma les Variétés pour la projection d’Acta non Verba organisée par le collectif Nosotros, un documentaire dans lequel intervient Yves Peirat, militant antifa marseillais qui avait déclaré la guerre au FN suite au meurtre d’Ibrahim Ali.