On pourrait débattre sans fin du caractère progressiste du Venezuela bolivarien. De l’importance des politiques sociales, de la lutte contre la pauvreté, du développement des médias communautaires, des conseils communaux, de la portée que peuvent avoir les discours révolutionnaires et communistes sur le peuple depuis une décennie. Mais force est de constater qu’au pays de feu Chavez, la révolution n’a pas eu lieu. Depuis 14 ans, l’économie du pays est restée à 70 % aux mains de détenteurs de capitaux (...)
Plutôt que de s’extasier sur le prétendu modèle chaviste du Venezuela, les observateurs de « gauche » devraient parfois décaler leur regard sur le côté. Dans l’État de Lara, un réseau coopératif mène sa barque autogérée depuis 40 ans avec un millier de travailleurs et des dizaines de milliers de membres. Reportage. « La force du peuple réside dans son union. » Le slogan est inscrit le long d’un vieux bus hors service des années 1960 qui stationne fièrement à l’entrée de la centrale de coopérative des services (...)
Les LKDS fait partie des rares groupes qui ont traversé les décennies de 1980 à 2010. Outre leur longévité, les lascars jouent de mieux en mieux, ce qui fait que leurs concerts offrent un détonnant mélange des genres et une authentique énergie. Rencontre avec DJAh-x, le chanteur. CQFD : Trente ans et toutes vos dents, peux-tu revenir sur l’histoire de LKDS ? D’jha-X : Alors, vite fait, c’est l’histoire d’un ado en quête de lien social et humain qui débarque à la capitale, rencontre rapidement les (...)
Cela faisait peut-être dix ans que je n’avais pas revu les Têtes raides sur scène, ayant assisté à beaucoup de leurs concerts au cours des années 1990. Cette fois-ci, pour la sortie de l’album-DVD Corps de mots, je me suis rendu au Lavoir moderne et j’en suis sorti époustouflé. Cinquante personnes tout au plus dans la petite salle de la Goutte d’Or face à une dizaine de musiciens et de musiciennes emmenés par Christian Olivier, le charismatique chanteur à la voix grave. Ce spectacle – joué initialement (...)
Thierry Gillybœuf mérite qu’on se rince le fusil avec lui au moins pour trois raisons. D’abord et d’une, il a traduit et préfacé les écrits de l’utopiste british castard du XIXe siècle William Morris sur L’Art et l’artisanat (Rivages poche). Après être rentré avec virulence dans le chou du capitalisme qui « aliène les libertés créatrices » des artistes et des artisans en leur « imposant de générer des bénéfices et non de répondre à un désir de beauté ». Et après avoir tempêté contre l’industrialisme qui (...)
Chroniques d’une cour de récré est un joli film, tout en tendresse pour ses personnages. Pierrefitte-sur-Seine, 1980 : un père attachant qui s’exprime avec parcimonie, des enfants s’abreuvant de télé, un collègue bricoleur du côté des bagnoles, une petite entreprise créant des liens et des habitudes. Le décor est planté dans ce contexte où la classe ouvrière était encore bien présente. Songeait-on déjà à cette « putain d’usine » ou à « tuer son patron » pour paraphraser Jean-Pierre Levaray ? Sans doute pas (...)
La meilleure boulangerie de Montreuil (Seine-Saint-Denis) est bio et autogérée. L’expérience de la Conquête du pain, baptisée ainsi en hommage à un ouvrage du penseur anarchiste Kropotkine (1842-1921), démontre que l’autogestion n’est pas qu’une jolie idée mais une pratique et même parfois une réalité un peu âpre. A croire qu’ils attendaient la visite de CQFD pour fournir l’occasion d’un mauvais jeu de mots, mais ce matin-là, les boulangers et boulangères de la Conquête du pain étaient dans un gros pétrin. (...)
Nadjib, 19 ans, passe en comparution immédiate au TGI de Lyon, le 29 mai 2013. Le tribunal l’accuse d’avoir dérobé un portefeuille, dans une entreprise, puis d’avoir abîmé une porte coupe-feu pour sortir. « J’ai jamais dégradé de porte », déclare Nadjib à la lecture des procès-verbaux. Une vingtaine d’inscriptions figurent sur son casier judiciaire, toutes pour vol ou stupéfiants. Il est sous le coup d’une procédure de sursis mise à l’épreuve au moment de l’interpellation, en lien avec une précédente (...)
« Car il n’y a aucune illusion à se faire : André Héléna est un radical de la révolte. Pour lui, cette Planète des cocus, pour reprendre le titre de l’un de ses plus singuliers ouvrages, […] est un lieu de totale iniquité, une manière d’enfer, le trou du cul de la création » Un enfer qui aura quand même inspiré Héléna, prolifique et méconnu auteur d’environ 200 bouquins. Des polars majoritairement, mais aussi des séries policières plus classiques, de la poésie, quelques pornos, œuvres choisies ou bien écrites (...)
Un dicton sagace veut que la police ne soit jamais là quand l’on a besoin d’elle. Certains mauvais esprits prétendent qu’au contraire elle est souvent là quand on s’en passerait bien. Pis encore : certains sujets découvrent parfois à leurs dépens que les forces de l’ordre se divertissent avec des interventions pour le moins capricieuses. Récit d’une stupéfaction. Centre-ville de Marseille. Hésitante, face à son café, Noële se lance : « J’espère que ça ne va pas me porter préjudice. Je ne connais rien à (...)
Nos loustics Plonk et Replonk « se plankent » actuellement au musée de la Poste pour une expo de cartes postales. C’est au 34, boulevard de Vaugirard à Paris 14e jusqu’à la fin de l’année. Comme ils sont partout, ils sont aussi au Château de Gruyères en Suisse, dans un DVD, des agendas, des livres…
Le samedi 15 juin, à 18 h 30, on ira écouter un peu de musique pour soutenir le CREA et aider plusieurs de ses membres à payer ces foutues amendes. Ce sera au Hangar, 8, rue de Bagnolet (métro Arènes) à Toulouse et avec les groupes MEDEF inna Babylone et Magic Tenia.
Le même samedi 15 juin, mais à Barjols (Var), on pourra se rendre au ZAD’Estival ! Le Festival des Zones à Défendre : concerts, tables rondes, spectacles, stands d’info… Pour soutenir les luttes de Notre-Dames-des-Landes et d’ailleurs contre les Grands Projets Inutiles. à partir de 16 h, participation libre. Avec, entre autres, les groupes Mon Vier, Eritiz, Jah Legacy, Les Flâneurs…
Le centre social l’Agora (voir en page 16 de la version papier) vous invite aux Banquets de Fanon pour un cycle « Oppression(s) et Résistance(s) ». Le mardi 18 juin à 18 h 30, projection du film La véridique légende du Sous-commandant Marcos avec la documentariste Carmen Castillo.
Le vendredi 28 juin à 18 h 30 ce sera le tour du documentaire Une semaine en décembre de Fanny Fontan et Margaïd Quioc, sur le quotidien d’une famille roms à Marseille, en présence de Sahar Gjuliaj, des réalisatrices, de militants de la LDH 13 et de Rencontres tsiganes. Tout ça a lieu au centre social de l’Agora, 34, rue de la Busserine à Marseille.
Le jeudi 20 juin à 18 h 30, la librairie La Brèche vous invite à rencontrer Mogniss H. Abdallah, l’auteur de Rengainez, on arrive ! (Libertalia), chroniques des luttes contre les crimes racistes ou sécuritaires, contre la hogra policière et judiciaire (des années 1970 à aujourd’hui). Ce sera au 27, rue Taine, Paris 12e.
Le 21 juin, si vous n’avez rien d’autre à faire, y a la fête de la musique un peu partout.
Sinon, ce même 21 juin à 19 h 01 « pétantes » le Rémouleur vous convie à une Lecture/ballade autour du livre Zoneapolis d’Émile Dajan : « Dans ces zones, on est à Toulouse comme on est à Strasbourg, on est à Lille alors qu’on croit être à Montpellier. On croit être à Paris, à Moscou, à Berlin… alors qu’on est nulle part. » Rendez-vous au local du Rémouleur, 106, rue Victor-Hugo à Bagnolet (Seine-St-Denis).
Le 22 juin, à partir de 19 h, on continuera en musique au 39e festival de la Prairie à Agen (Lot-et-Garonne), pour se remuer gratuitement au son du rock sur les rives de la Garonne. Renseignements : festivaldelaprairie@gmail.com.