Les brèves du 112 (suite)

Casseurs affables

Sur BFM-TV, le 1er juin, était dressé le profil – bien sous tous rapports – de certains manifestants interpellés aux Invalides suite aux débordements de la manif anti-mariage pour tous du 26 mai. Une avocate témoignait de l’étonnement des policiers face à ces inhabituels clients de garde à vue qui, plutôt de leur conseiller d’aller « niquer leur mère », leur donnaient du monsieur, du s’il-vous-plaît, du merci et repliaient même les couvertures de la cellule avant de la quitter. Interviewée à sa sortie du quai des Orfèvres, Louise, une « émeutière » venue de Toulouse et retenue une semaine en détention, remerciait, certes avec un brin d’ironie, les Parisiens pour leur hospitalité. L’histoire ne dit pas si elle a passé la serpillière et laissé un pourboire.

L’Europe qui se lève tôt

Le milicien à sa mé-maire

« C’est une affaire qui me mortifie et me scandalise », a déclaré Dominique Voynet en annonçant, le 5 juin, la mise à pied du responsable sécurité de la mairie de Montreuil, Denis Hochard, suite à l’agression d’un journaliste qui avait pris en photo son arsenal lacrymogène – armes de catégorie 6, alors qu’en théorie, ces agents n’ont pas le droit d’être armés –, le dimanche 19 mai. Feignons de croire à notre tour que la surprise et l’indignation de Voynet n’étaient pas feintes, même si la plupart de ses administrés connaissaient la réputation de brutalité, signalée à maintes reprises, de son « chef de la tranquillité publique » – qui assurait déjà sa sécurité personnelle lorsqu’elle était ministre – notamment dans le cadre d’expulsions de squatteurs ou de familles roms.