Face à Alger, un homme tape sur son tambour et les plus jeunes exultent. Dimanche 17 mars, vent et soleil, c’est le rassemblement anti-Bouteflika sur le Vieux-Port. Marseille, « la 49e wilaya », comme se plaisent à dire les Algériens de la ville. Marseille où ils sont depuis si longtemps. Face à Alger, un homme tape sur son tambour et les plus jeunes exultent. Dimanche 17 mars, vent et soleil, c’est le rassemblement anti-Bouteflika sur le Vieux-Port. Marseille, « la 49e wilaya », comme se plaisent (...)
Depuis le surgissement du 22 février, le slogan « FLN dégage ! » a été largement repris par les manifestants, au point d’être aussi populaire que « Klitou lebled ya serrakine ! » (« Vous avez mangé le pays, bande de voleurs ! ») ou « Echaâb yourid isqat ennidham ! » (« Le peuple veut la chute du régime ! »), mettant ainsi la contestation algérienne au diapason des « printemps arabes » tant décriés par le régime depuis 2011. Dans ce texte, l’historien Nedjib Sidi Moussa revient sur la confiscation du pouvoir par (...)
Avec 1994 (Rivages, 2018), Adlène Meddi exhumait le souvenir de la décennie noire dans un thriller sentant le vécu. C’est dire si le journaliste et romancier algérien a saisi combien le spectre des violences des années 1990 hante encore la mémoire collective du pays. Un traumatisme qui explique la nature inédite du mouvement en cours contre le régime. Entretien à Alger, au lendemain de la manifestation du vendredi 15 mars. Quel est ton regard sur les manifestations actuelles ? « Pour tout avouer, (...)
Le 17 avril dernier, les Algériens étaient invités à « élire » leur président dans un exercice de démocratie orientée à la Poutine. Comme prévu, le gagnant fut le vieillard malade Bouteflika. Pour un éclairage plein cœur, CQFD a discuté à bâtons rompus avec Kamar Idir, photographe algérien et animateur de l’émission Harragas sur Radio Galère, qui vit depuis une quinzaine d’années dans la cité phocéenne. A la terrasse d’un bistro, Kamar, Algérien de Kabylie, se marre en parlant de son pays, l’Algérie. Mais dans (...)
HUIT MAI 1945. Une manifestation traverse les rues de Sétif pour fêter la libération et réclamer l’indépendance de l’Algérie. Au premier rang, un scout algérien brandit le drapeau vert et blanc frappé du croissant et de l’étoile rouges. Soudain, une traction s’arrête en travers de la rue, un homme, chapeau et costume, en jaillit et tente d’arracher l’étendard des mains du scout qui résiste. L’homme sort un flingue et tire sur le gamin. C’est le début d’un déchaînement de violence aveugle qui plonge la ville, (...)