Rubrique des péripéties internes du journal.
C’est le cœur lourd et la mine triste que je vous annonce le départ pour l’autre rive de Christophe Goby. Tout un paradoxe ! Lui qui n’avait de cesse de se plaindre du ton larmoyant de certains de nos « Ça brûle ! » : « Je n’en peux plus de lire qu’on n’a pas d’oseille… On ne se marre pas assez, dans ce journal… » Totof, elle n’est pas si bonne, cette blague-là. Toi qui voulais qu’on rigole et qu’on chante. Champion des jeux de mots(-laids), il arpentait la ville sur sa bicyclette en quête d’enquêtes sur (...)
D’où je gis, la lippe pendante et la gueule de bois au coin des cernes, je le vois qui s’agite comme un forcené. Fendant l’air du bras quand il y a un passage particulièrement émouvant – « Je te donne toutes mes différences / Tous ces défauts qui sont autant de chances ». Tapant du pied pour marquer le rythme. Fondamentalement tête à claques. Il a beau avoir enfilé un casque, il écoute ses playlist chansons-françaises-nazes à un volume tellement élevé que tout le monde dans le local peut en « profiter », (...)
La « chose » est apparue peu de temps après le départ du maquettiste Ferdinand C. Pour la Ville rose. Hasard ou coïncidence ? Nul ne sait. Au début, personne n’y prêta attention. Nous avions cru à une blague quand Hervé avait constaté : « Il y a un cerveau dans le frigo... » Dans le freezer, en réalité. Ah oui !, ça nous avait fait rire. Personne n’était allé vérifier. C’est peu après que les « événements » ont commencé. D’abord ce curieux vrombissement comme venu du fond des âges, émanant du recoin le plus (...)
C’est ouf, on apprend un tas de trucs aux bouclages CQFD. Le savoir y coule comme le miel à un brunch d’ours boulimiques. Perso, j’y vois l’équivalent anarcho-alcolo des réunions Tupperware chez Mme de Machin-Truc à l’époque des Lumières, avec moins de Voltaire et plus d’atrabilaire. Il y a certes du taf et du studieux, mais entre deux prises de tête sur le titre d’un papier ou la présence ou non de majuscule à « côtes-du-rhône », il y a parfois de vraies paroles échangées, voire des discussions, bouffées (...)
Il s’appelle M. Munoz. On n’en avait jamais entendu parler jusqu’à présent – inconnu au bataillon, le gus. Mais c’est pourtant lui qui, il y a quelques jours, a empoigné son téléphone pour appeler le « Allô mairie » de la ville de Marseille, service municipal se voulant « incontournable pour toutes les personnes qui souhaitent signaler une anomalie sur le domaine public (éclairage public, hygiène, stationnement abusif, tags et affichage sauvage, espaces verts, entretien des bâtiments publics...) ». M. (...)
À l’heure où nous écrivons ces lignes, dans la dernière ligne sinueuse du bouclage de ce numéro « Habiter ici », la Seine sort de son lit, les babouins s’échappent de leur prison de Vincennes et il nous manque des interviews de squatteurs pour le dossier. Tout. Va. Bien. Par contre, avec tous les lingots, les pesos, les livrets d’épargne populaire et les emprunts russes que vous nous avez envoyés, nous avons pu parer au plus pressé. On a commencé par écluser quelques verres de rhum vénézuélien (à votre (...)
Il y a bien longtemps, dans un local lointain, très lointain… Octobre 2017, de lourds nuages planent sur la galaxie CQFD : les comptes sont vides et la lente érosion des abonnements n’arrange rien. Pire ! La fin programmé des emplois aidés (merci Dark Macron !) rendra presque impossible la réalisation des prochains numéros. Le mensuel du Chien rouge ne passera sans doute pas l’hiver… Un nouvel espoir. Novembre 2017, la résistance s’organise. Un appel est lancé : il faut 1 000 abonnés supplémentaires (...)
Pas de "ça brûle !" ce mois-ci. Le Chien rouge était trop occupé à faire des mamours à ses fidèles lecteurs et lectrices. Via : La rue ou rien !
Pour fournir des croquettes au Chien rouge, c’est (aussi) sur Helloasso ! Enfin des bonnes nouvelles ! Notre appel pour sauver CQFD a été entendu, y compris dans le milieu de la presse parisienne avec des relais sur le site de Libération et un bien beau texte de l’ami Porquet dans le Canard Enchaîné. Mais le plus stimulant a été de constater qu’un grand nombre de lecteurs et lectrices qui avaient abandonné le Chien rouge depuis plus ou moins longtemps se sont réabonnés. Résultat : les courriers de (...)
« À la santé du confrère / Qui nous régal’ aujourd’hui / Ce n’est pas de l’eau de rivière / Encor’ moins de celle du puits. » Oh que non, ce n’était pas de l’eau. Mais le célèbre hymne des typographes s’entonne un verre à la main, c’est comme ça. Pas question de déroger aux traditions. Encore moins quand des ouvriers en lutte, ceux de l’imprimerie MOP à Vitrolles, vous font l’honneur de sortir votre journal malgré leur mouvement de grève. Les représentants du Chien rouge étaient émus, évidemment. (...)