Demain en mains

Jeudi 28 mai 2015, 21h26. Le bureau a des airs de désert. Ils sont deux copains depuis dix ans à boire une bière glaciale en écoutant Rosalie Sorrels1 et enchaîner les blagues qu’eux seuls peuvent comprendre. Le bouclage du numéro 133 ? Ils y ont tué leur journée. L’un était secrétaire de rédaction et l’autre le nouveau futur maquettiste. Le passage de flambeau, la relève de CQFD, la prochaine génération. Ou plutôt, le changement dans la continuité.

En effet, depuis plus de douze ans, CQFD est passé de mains en mains, d’une copine ou d’un copain à l’autre (oui, certes, nous regrettons que ce fût rarement des copines !), chaque nouvel arrivant trouvant peu à peu sa place, alors que certains s’en allaient voguer vers de nouvelles aventures. Aujourd’hui, presque plus personne de l’équipe originelle de CQFD, même si les anciens restent dans le coin. Et n’est-ce pas la meilleure explication de la longévité de votre/notre journal ? CQFD ne repose pas sur les épaules d’un leader charismatique, ni dans les mains d’un groupe de potes unis par le feu et le vin, ni sur les reins d’une famille politique… CQFD, c’est un état d’esprit, une envie, un chemin, une liberté qui se trouve et s’arrache chaque mois. C’est une bande un peu différente à chaque numéro. Le mistral souffle, la roue tourne, les glaçons fondent dans le jaune, mais CQFD continue, grâce à eux et grâce à vous, fidèles lecteurs. Hé  ! Ferdi, welcome in Marseille  ! Micka, t’arrives quand ? Marius, on te souhaite la bienvenue au monde  ! Momo, reviens, la place est encore chaude  ! Et toi, qui lis ces lignes, tu attends quoi ?