Post-bolchevisme

Notre journal. Construit avec trois salariés et quatre béné- voles renforcés aléatoirement par cinq extras payés en litres de bière tiède, et par une horde de contributrices virtuelles. Dérive anar, contrainte communiste : bizness model diago- nal. On vous raconte notre mois de mars.
Vente. Il fallait bien aller le vendre à Primevère, le salon de « l’alter-écologie » (sic), notre canard, mais... damned ! Trop tard. Notre service commercial a manqué de punch. Tant pis. Alors on s’est rendus contrits à la manif pour l’Industrie de la CGT en pensant convertir les dockers à notre canard post-bol- chevik. Ça a fait flop. Heureusement un stage syndical de profs nous a rendu des couleurs. Une instit de maternelle était ravie de nous retrouver, elle qui vit à Aix-en-Provence.
Aix, d’ailleurs. Invités dans leur université pour parler démo- cratie au travail, nous sommes allés prêcher notre auto-ex- ploitation, heureuse malgré tout, devant un parterre d’uni- versitaires et d’étudiants. Accueillis par notre sociologue – spécialiste de CQFD –, nous sommes partis visiter l’campus. Ça nous a rappelé nos vieilles années d’études et de baston contre la flicaille. Bon, ça a changé. Tout est neuf et moche – sauf la BU, vieille et pourrie – mais nous avons été agréablement surpris de voir des drapeaux rouges flotter, par dizaines, sur les bâtiments en construction. Sans doute l’Armée révolutionnaire marxiste, leurs affiches sont partout. Ah non... Eiffage ! Bon. Des fois, CQFD, c’est une bouée dans la mer incontinente des galères. Une lectrice valétudinaire qui aime bien les dossiers, les détache et les met de côté... Voilà notre vie. À nous pauvres purotins qui bricolons ce journal inouï, révolté, mais toujours bigarré !

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