Média gaga

Radio France vient de fermer la boutique à Mermet. Nombreux sont ceux qui regrettent déjà Là bas si j’y suis et on le comprend bien, même si, après avoir épinglé dans nos colonnes les méthodes managériales du lider maximo des ondes publiques, le bonhomme, rancunier et peu magnanime, a toujours ostracisé CQFD. On peut s’attendre à voir fleurir les pétitions, les cris de « censure ! Et la liberté d’expression ? » ainsi que les appels au sauvetage d’une émission radio de « service publique »… Schizophrénie qui nous pousse à mordre et lécher la main qui nous nourrit. Dans le même temps, les médias indépendants, critiques, sans pub, sans fonds publics et sans guère de soutien financier, crèvent la gueule ouverte dans un silence assourdissant. Radio Canut lance une campagne de financement pour pouvoir continuer à émettre (voir p 6). Qui en cause ? Il se dit que Article XI va peut-être arrêter de sortir en kiosque. Qui s’en émeut ? CQFD comme à son habitude a failli ne pas pouvoir imprimer le numéro que vous avez entre les mains… Et combien d’autres ? Rustica et Le Chasseur Français tirent la langue… (ok on s’en fout !) Mais de quelle liberté d’expression parle-t-on ? De celle de qui ? Ah, c’est vrai, nous ne sommes pas des professionnels de la profession des médias médiatisées. Qui le regrette ?

Sinon, au risque de bousculer vos habitudes, CQFD change de date de parution. Fini le « 15 du mois ou à peu près ». À présent,votre journal paraîtra chaque premier vendredi du mois. Prochain numéro, le vendredi 3 octobre, qu’on se le dise ! Nous espérons donc vous retrouver nombreux à l’automne prochain pour continuer à critiquer et à expérimenter.

P.S : sans pub mais pas sans tee-shirt à 16 euros pour nous soutenir, alors n’hésitez pas à regarnir votre garde-robe  !

Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.

Nous, c’est CQFD, plusieurs fois élu « meilleur journal marseillais du Monde » par des jurys férocement impartiaux. Plus de vingt ans qu’on existe et qu’on aboie dans les kiosques en totale indépendance. Le hic, c’est qu’on fonctionne avec une économie de bouts de ficelle et que la situation financière des journaux pirates de notre genre est chaque jour plus difficile : la vente de journaux papier n’a pas exactement le vent en poupe… tout en n’ayant pas encore atteint le stade ô combien stylé du vintage. Bref, si vous souhaitez que ce journal puisse continuer à exister et que vous rêvez par la même occas’ de booster votre karma libertaire, on a besoin de vous : abonnez-vous, abonnez vos tatas et vos canaris, achetez nous en kiosque, diffusez-nous en manif, cafés, bibliothèque ou en librairie, faites notre pub sur la toile, partagez nos posts insta, répercutez-nous, faites nous des dons, achetez nos t-shirts, nos livres, ou simplement envoyez nous des bisous de soutien car la bise souffle, froide et pernicieuse.

Tout cela se passe ici : ABONNEMENT et ici : PAGE HELLO ASSO.
Merci mille fois pour votre soutien !

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1 commentaire
  • 21 juillet 2014, 01:21

    Personnellement, je regretterai Là bas si j’y suis notamment pour la qualité des reportages et la diversité des sujets.

    Il n’empêche, il y a quelque chose qui fait que je n’ai peut-être pas franchement envie de défendre Mermet : le copinage et en particulier les invitations incessantes à François Ruffin (même si j’appréciais ses interventions).

    On avait parfois un peu l’impression d’une bande qui croyait avoir l’apanage des idées de gauche. De même que l’"admiration" à la limite du culte que vouaient certains auditeurs de l’émission me faisait parfois frissonner.