Entre journal et pavé

Faire un journal de critique et d’expérimentations sociales en plein mouvement social, c’est pas de la tarte ! Surtout quand le bouclage tombe en plein week-end de mobilisation nationale, entre 28 avril et 1er mai contre la loi Travail, mais aussi de mobilisation locale pour la défense du quartier de la Plaine à Marseille. Bref, difficile d’être au four et au moulin, à la rédaction et en AG, en manif et sur nos articles, dans la rue et sur la planche à dessin… Heureusement qu’une fois de plus, Adrien de la Revue Z est venu en renfort pour donner la main à la maquette.

Finalement, à CQFD comme aux Nuits Debout, nous ferraillons sur deux fronts : la critique ET l’expérimentation – or entre le marteau et l’enclume, c’est parfois douloureux. Quel crève-cœur de devoir quitter une manif sauvage pour rentrer au local assurer le secrétariat de rédaction ou de renoncer à une commission « Grève générale » pour pondre son article dans les délais. Et puis, ce supplice de Tantale : relayer une actualité qui se dérobe encore et toujours. Ces lignes seront imprimées le 3 mai, jour de débat et de manif’ du côté de l’Assemblée nationale dont nous ne parlerons donc pas. Quand vous lirez notre dossier sur le mouvement social, peut-être que tout le pouvoir aura basculé entre les mains des assemblées de quartier, de village, de lycée ? Tempus fugit ! Mais la lutte continuera, puisqu’il faudra penser alors à se fédérer sans se bureaucratiser ! En attendant, militons – si possible sans trop nous militariser – pour le droit à la grève des militants, des militantes et de leurs tantes !

Photo de Ferdinand Cazalis.

Impression du CQFD 143, dans la nuit du 3 au 4 mai 2016. Merci encore aux travailleurs à l’imprimerie.

Photo de Ferdinand Cazalis.

Post-vinum : Méhu, quand il passait au local, s’annonçait d’un rire tonitruant. Relou parfois et ivre souvent, il aimait nous chambrer : «  Jamais vu des chômeurs bosser autant !  » On ira le débusquer au paradis des alcoolos pour qu’il paye sa tournée avec les 10 euros qu’on lui avait prêtés. Ciao, copain !

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