Black-out
« Pute borgne ! » C’est ce qu’aurait pu lancer notre maquettiste lorsqu’en éteignant la lumière une étincelle lui claqua au visage avant de se retirer dans le compteur électrique. Lumière. Fumée. Paf. Black-out. Comme en 1977 à New York, seul le Queens ne fut pas touché – c’est-à-dire l’entrée de notre local, celle qui, pour être munie d’une vitrine, a le moins besoin de la fée électricité. Déjà sombre, notre siège social en forme de cafoutch s’enfonce dans les ténèbres. Alors que les rues marseillaises fondent, tabassées par le soleil, nous poursuivons dans le noir. Lampe de chevet, frontale, nous continuons quand même... Vaille que vaille.
Pourtant, à suivre le scénario new-yorkais, nous aurions vécu une belle journée. À l’annonce du black-out, nous nous serions tous retrouvés dehors, trouvant la ville souriante, les magasins pillés dans la joie et la bonne humeur. Alors, au pas de course, nous nous serions précipités, bille en tête, vers la Fnac encore fumante pour y récupérer quelques ordis – oui, il nous en faut un pour la maquette. Mais… Macache. Rien. Ce n’était pas New York, ni la foudre, mais des proto-rats qui grignotent nos câbles...
Devoirs de vacances : trouver un ordinateur et refaire l’électraque. Avis aux amateurs et amatrices.
Wir sind sehr traurig. Un vilain crabe a emporté notre correspondant outre-Rhin, Christopher Schmidt, dans sa belle jeunesse. Syndicaliste et militant pour les sans-papiers, son esprit brillant et sa belle ironie feront à jamais défaut. Tschüss, « mein Herr ».
Cet article a été publié dans
CQFD n°145 (juillet-août 2016)
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Paru dans CQFD n°145 (juillet-août 2016)
Dans la rubrique Ça brûle !
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Mis en ligne le 01.07.2016
Dans CQFD n°145 (juillet-août 2016)
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