Quarante ans après Franco, l’Espagne peine à exhumer les exactions de la dictature. À la tête de ce combat mémoriel, le célèbre juge Baltasar Garzón ferraille contre l’amnésie générale. Et il y met autant d’ardeur que lorsqu’il envoyait au trou des militants basques… Le 9 février dernier, le Tribunal suprême espagnol condamnait à onze ans d’interdiction d’exercice le juge Baltasar Garzón pour avoir ordonné des écoutes illégales dans le cadre d’une affaire de corruption impliquant le très droitier Partido (...)
À Naples, pendant dix ans, la compagnie Liberanti, formée par des taulards et des ex-taulards, a porté son théâtre jusqu’au-dehors des prisons. Une évasion par la culture ? Non, quelque chose de beaucoup plus enthousiasmant, sanglant et amer. Alessandra, qui fut à l’origine du projet, a raconté l’intense expérience à CQFD. Sacrée ambiance dans la petite salle du Teatro Nuovo, le jour de la clôture du festival Chi racconta la città, organisé par le journal indépendant Napoli Monitor. On y a vu quatre (...)
On a eu beau transformer l’espace public en désert sans bancs, vidéo-surveillés et traversés au pas de course par les veinards qui ont su se vendre à un patron, c’est peine perdue. Les pauvres prolifèrent. Histoire vécue par un éduc’ de l’association des Cités du Secours catholique. Ils sont partout, vautrés par terre, ou tendant la main dans un couloir de métro, traînant une poussette remplie de ferraille, agglutinés par centaines sur les trottoirs à essayer de s’entrevendre des chiftirs arrachés aux (...)
Le nucléaire, c’est l’indépendance énergétique de la France, c’est une énergie propre ! Vraiment ? Et l’uranium des centrales françaises, d’où vient-il ? Dans quelles conditions est-il exploité par Areva ? Qu’est-ce qui se cache tout au bout de nos prises électriques ? CQFD a rencontré Raphaël Granvaud, auteur d’un bouquin tout juste sorti en librairie : Areva en Afrique – Une face cachée du nucléaire français (éditions Agone, 2012). CQFD : En quoi l’Afrique intéresse-t-elle Areva, et dans quels pays ? (...)
Carte bitemporelle de superposition de données. Voir aussi « L’Arevafrique ».
De grands panneaux lumineux ont été installés aux entrées stratégiques de l’usine, comme il en existe déjà plein dans d’autres boîtes. S’affichent les heures et les jours sans accidents du travail, ainsi que des slogans sécuritaires martelés par des Big Brothers au petit pied : « Mettez votre casque », « Respectez le code de la route, même à l’intérieur de l’établissement », etc. Les abords de l’usine, trottoirs, parkings, bordures gazonnées ont été relookés. Des arbres ont été plantés. Des peintres sont venus (...)
La crise ! Presque quarante ans aujourd’hui que l’expression hante les sociétés, pèse comme une sourde menace, agite le spectre d’une décomposition imminente du présent et semble soumettre le monde à des flux incontrôlables et incontrôlés. S’il est convenu de nommer les années comprises entre 1945 et 1973 les « Trente Glorieuses », époque dont l’évocation provoque quelques émotions au souvenir des mythiques services publics ou du bien-être consumériste, c’est par une succession de crises et de krachs que (...)
Si les français ont le moral dans les chaussettes, que dire de celui des enquêtrices de l’Institut national de la statistique et des études économiques ? Depuis plusieurs mois, les petites mains de la statistique officielle sont en grève, l’État souhaitant les contraindre à changer de statut, avec pour conséquence une précarisation accrue. Elles rouspètent de réunions en grèves car elles ne veulent pas d’un « CDI de pigiste », une spécialité du droit français que le Conseil d’État a pourtant dénoncé. La (...)
Sandrine et Héléna grappillent toutes les deux le Revenu de solidarité active (RSA). Sandrine a un enfant de huit ans, vit en couple et travaille quelques heures par jour dans le « service à la personne ». Toute la journée, elle court entre la maison, les courses, le ménage, la bouffe, l’école et les personnes âgées qu’elle lave, fait manger et écoute se plaindre. Elle bosse deux heures par jour, quarante-cinq minutes le matin, quarante-cinq minutes le midi, et une demi-heure le soir. Évidemment, avec (...)
Comme son papa, maire de Bayonne avant lui, le député Jean Grenet finance à perte la corrida – 400 000 euros de déficit en 2011 –, et multiplie les subventions afin de valoriser la fierté locale qu’est le club omnisport de la commune, l’Aviron Bayonnais . Mais, en vieillissant, le Prince Jean dépense aussi sans compter pour normaliser et sécuriser son fief. Depuis un an et demi, un programme municipal de 200 000 euros vise à promouvoir la culture institutionnelle et à restreindre les pratiques (...)
Samedi 7 avril, à Feurs (Loire), hommage à Jacques Tissot et Damien Jamot, ouvriers morts le 25 juin 2011 suite à un accident du travail sur le site de la société Feursmétal. À la maison de la commune à partir de 14 h. Les bénéfices de cette journée aideront à financer la démarche judiciaire des familles des victimes. Pour mémoire : « Usine de Feursmétal : une main de fer dans un gant de rouille »
Notre photographe Pablo Chignard publie Moldavie, un entre-deux – De l’Europe à la Russie. C’est beau, c’est autoproduit, c’est à commander là : pabloc @ wanadoo.fr. > Monstre rencontre avec Mathieu Léonard autour de son livre L’Émancipation des travailleurs – Une histoire de la Première Internationale (La Fabrique, 2011) le 26 mars à 18 h 30 à la librairie Basta ! rue du Petit-Rocher 4, Lausanne, organisée par le Cira de Lausanne. Puis, le 27 mars à Genève, à la Buvette de l’îlot 13 (Montbrillant) à 19 h. > La Juliette Volcler, elle, sera à Grenoble aux Bas-côtés, 59, rue Nicolas–Chorier, le 23 mars à 20 h pour présenter son livre Le Son comme arme (La Découverte, 2011). > Jean-Pierre Levaray sera à Publico, 145, rue Amelot, XIe, Paris, le 24 mars à 16 h 30, et à Yvetot (Seine-Maritime) le 26 dans le cadre de Cinémaction avec De Mémoire d’ouvriers. Et Tue ton patron – Saison deux sort chez Libertalia ! > Le dernier Lindingre se nomme Vous marinez chez vos harengs ? – Les jolies expressions fleuries de notre belle langue française, chez Desinge & Hugo & Cie. > À partir du 22 mars, Aurel et Valère exposent, avec d’autres, sur le thème France-Algérie, à la Bibliothèque nationale de France, quai François-Mauriac, XIIIe, Paris.
Le 24 mars, place de l’Opéra à Paris, le collectif Vies volées organise de 14 h à 18 h la seconde édition de la Commémoration nationale des victimes de la police.
Le 16 mars 18 h 30 à La ligne 13 – Maison de la jeunesse, 12, place de la Résistance, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le collectif antiraciste local organise une soirée Stop contrôles au faciès et violences policières. Puis concert de La Zikabilo.
Le 24 mars, trois cortèges entreront dans Nantes. Au nord : à 12 h à partir de Cardo. À l’est : à 12 h à partir de Haluchère. Au Sud : à 12 h à partir de Pirmil. La manifestation dans le centre-ville démarrera à 13 h 30 sur la place du Pont-Morand.
Le 27 mars à 20 h au café La Commune, 3, rue d’Aligre, Paris XIIe, l’Atelier hacking Aligre présente des techniques pour garantir l’anonymat sur le Net…
Le festival Bobines Rebelles a pour thèmes la mondialisation de l’agriculture et la critique des médias. Sera projeté le dernier film de Pierre Carles Juppé, DSK, Hollande, etc. en présence de Julien Brygo, co-réalisateur. Le 31 mars à 20 h, au cinéma l’Ermitage, 6, rue Simon à Saint-Gobain (Aine).
Reno Bistan et son trio est à Marseille le vendredi 16 mars à 21 h 30 au Bicok, 57, cours Julien, et les 23 et 24 mars en solo au Limonaire, Cité Bergère, Paris IXe.
Du 29 mars au 6 avril se tiennent les IIIe Rencontres du cinéma amérindien, d’Avignon à Toulouse en passant par Marseille, et Digne (Alpes-de-Haute-Provence). Programme sur www.apatapela.org.
L’Insomniaque a publié Wobblies et les Hobos de Joyce Hornblue, sur les agitateurs itinérants, militants syndicaux ou vagabonds du rail assoiffés de justice sociale, aux États-unis et au début du XXe siècle. Nous vous en reparlerons…
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