Pendant que l’armée française réceptionnait ses deux premiers drones Reaper MQ-9 pour surveiller son Niger et qu’elle se faisait thermo-mouler une loi de programmation militaire aux petits oignons, la cyberflicaille se retrouvait à Lille les 21 -22 janvier derniers pour un Forum international de la cybersécurité (FIC). CQFD a enfilé son gilet pare-bits et observé les bidasses huiler leurs spywares. Tous aux abris ! Première conférence plénière, vous tombez nez à nez sur 3 000 geeks bien rasés sur les (...)
Bernard Stiegler est un philosophe contemporain surprenant. Parce qu’il ne joue pas le jeu des faux télé-débats, mais aussi parce qu’il propose une analyse intéressante du monde contemporain, ce qui change de ses collègues « stars » de la pensée dominante, tel BHL ou Finkelkraut. Stiegler affirme que la technique, qui est au centre notre réalité, ne va pas dans le sens de l’émancipation, mais dans celui d’un capitalisme forcené. Il dénonce ainsi les mécanismes et les technologies qui produisent la (...)
Un éditeur vraiment technocritique Fondée en 2004, la maison d’édition L’Échappée s’est rapidement distinguée de la critique libertaire classique, dont elle est issue, en s’intéressant de près aux questions posées par la technologie, avec désormais une vingtaine d’ouvrages publiés sur la face cachée du numérique, la tyrannie des nouvelles technologies, la condition nucléaire, les nanotechnologies mais aussi les faux- semblants des énergies alternatives. Plusieurs de ces ouvrages aux sous-titres explicites (...)
Ted Kaczynski Né en 1942, le mathématicien Ted Kaczynski abandonne sa carrière universitaire en 1970 et se retire dans la nature sauvage du Montana. Allergique au monde industriel, il s’installe en ermite dans une cabane, sans eau courante ni électricité, au milieu des bois. à partir de 1978, témoin du saccage de l’environnement alentour – notamment la construction d’une autoroute –, il envoie, seize colis piégés à des chercheurs, des informaticiens et des sociétés de service informatique. Ces bombes (...)
Technophobe : Ce terme voudrait qualifier quiconque émet des réserves quant aux promesses de la technologie. Tout bien considéré, ce sont les dispositifs technologiques qui sont technophobes dans le sens où ils expulsent les savoir-faire techniques, l’habileté afférente et leurs transmissions. Exemple : combien de mécanos de village, véritables génies d’ingéniosité technique, n’ont-ils pas été dépossédés par l’intrusion dans les bagnoles d’ordinateurs qui ne sont lisibles qu’avec la valise informatique du (...)
Par Soulcié.
Osez critiquer publiquement la technologie et vous vous retrouverez qualifié d’obscurantiste, de nostalgique de la bougie et de l’âge des cavernes, d’antihumaniste, voire de pétainiste nostalgique du « retour à la terre ». Le philosophe Günter Anders prédisait « une mort intellectuelle, sociale ou médiatique » à ceux qui encourent ce risque. Or force est de constater que la technocratie qui règne sur le monde, dédiée intégralement à l’efficacité, a effectivement à voir avec un processus de domination (...)
On sait qu’avant les années d’aspiration au renversement des règles (1960-1980) et qu’après les années de rentrée dans les rangs, le terme « utopie » renvoyait défaitistement à des projets bandants sans espoir de réalisation. On sait aussi que ce mot magnifié par Rabelais, par Fourier, par Wilde est en train de retrouver toute sa puissance libératrice. Dans sa très fructueuse Utopie du logiciel libre (Le Passager clandestin), Sébastien Broca estime qu’il n’y a plus lieu de considérer l’utopie comme « un (...)
Après quelques années passées à roder les morceaux de son premier album sur les routes, le trio franco-irano-turc Forabandit remet le couvert le 12 mai avec un deuxième opus. Résumé des épisodes précédents et avant-goût de ce qui se trame en compagnie du Marseillais Sam Karpienia et du Stambouliote Ulas Özdemir. CQFD : Forabandit, c’est un nom intrigant et un trio surprenant… Est-ce que vous pouvez nous raconter un peu l’origine du groupe ? Forabandit : D’abord, le nom vient de l’occitan « forabandir (...)
C’est à une archéologie du chaos que nous invite l’ethnologue Panagiotis Grigoriou dans son dernier essai. Sous la férule des « Troikans », « il s’agit de faire de la Grèce un cobaye pour expérimenter le modèle de faillite contrôlée en Europe ». Pas moins. Et l’auteur de nous raconter, depuis son blog Greek Crisis, le quotidien des Grecs de la capitale, mais aussi, au gré de ces excursions, le lent suicide du pays. Les élections sous « protectorat allemand » n’ont rien changé. A chaque nouveau tour de (...)
Notre correspondant mexicain, Jérôme Baschet (voir CQFD n°118 et n°109) vient de publier chez La Découverte ses Adieux au capitalisme. Bonjour les utopies réelles !
Fini la procrastination ! Le Trappiste STPo a fini par éditer ses bandes dessinées d’autofiction dans un recueil Demain j’arrête, après on verra (chez Milounitch). Vente en ligne par ici. Demain j’achète !
Nos amis des éditionsL’Insomniaque nous régalent du récit de la véritable histoire du Commando Vermelho, issu des favelas de Rio dans les années 1960, de William da Silva Lima, hors-la-loi brésilien qui a payé de près de quarante années de prison sa lutte contre un système inégalitaire. Ça s’appelle 400 contre 1 et c’est à lire avant la coupe du monde de foutcheboal !
La copine Val K participe à travers un film photographique à un conte musical psychédélique interprété par Ana Igluka, « Daou Deod », qui sera présenté les 26 et 27 février à 21 h au Cabanier, 7, rue Ameline à Nantes. Compter entre 5 et 10 euros.
L’excellente Yohanne Lamoulère et Stéphanos Mangriotis exposeront leurs regards croisés autour des séries de photos « La roue » et « Europa Inch Allah » sur les migrants et les travailleurs en Andalousie. Vernissage le 14 mars, expo jusqu’au 18 avril à la galerie Vol de Nuits, 6 rue Sainte Marie, Marseille.
Vous pouvez toujours vous procurer le hors-série n°53 du Monde Libertaire, dans lequel notre camarade L. L. de Mars prend le temps de tirer au clair son rapport au dessin politique et à l’idée d’un art militant. Un cahier de 8 planches accompagne ce long entretien.
Le 22 février une journée zapatiste à Marseille, au Dar Lamifa, 127, rue d’Aubagne : atelier d’affiches de 15 à 17 heures, puis discussion avec Georges Lapierre à 19 h, avant de s’avaler un mole poblano (poulet à la sauce cacao) et d’écouter DJ Terror à 22 h. Une expo sur L’Escualita zapatista est visible jusqu’au 24 février à l’Équitable café, 54, cours Julien
Le mardi 18 février, à 20 h 30, le quintet cuivré de la fanfare jazz-punk Marteau Matraque va jouer « Danse ta colère » au Kraspek Mysik, 20, montée St-Sébastien à Lyon. 6 euros.
Jeudi 20 février, à partir de 20 h, on peut prendre un café, un thé, discuter, jouer aux cartes, sans patron et sans addition ou simplement passer un bon moment, au Kafé Disjonc’Thé du Transfo, 57, avenue de la République à Bagnolet (Seine-Saint-Denis).
Grand marathon « autour des élaborations théoriques et des pratiques sociales qui mettent en jeu l’émancipation humaine », les 19-22 février. Soit trois jours de colloque à l’université de Nanterre (accès libre) avec près de 250 intervenants. Demandez le programme !
A Sète, le Carnaval sauvage commencera le 22 février à 14 h en face du théâtre Molière, en musique et en surprises. A Montpellier, le Karnaval des Gueux trimballera, lui, son joyeux cortège de fous depuis la Promenade du Peyrou puis un peu partout en ville, le 4 mars à 19 h. Dans les deux cas, il est conseillé de venir coloré, bruyant et déjanté.
Nos voisins au 50, rue Consolat à Marseille, le Cira (Centre international de recherche sur l’anarchisme), invitent le samedi 1er mars à 17 h, à la présentation d’un projet de livre trilingue sur le groupe anarcho-syndicaliste allemand DAS à Barcelone entre 1933 et 1936, par Harald Piotrowski.