Et on vous a causé de leur site aussi ? www.plonkreplonk.ch
Pas de surveillants, pas de sonnerie, pas de carnet de correspondance ni de conseil de discipline. Mais des effectifs réduits et une équipe d’enseignants ouverts au dialogue, prêts à véritablement rencontrer les élèves, en les acceptant tels qu’ils sont. Depuis vingt ans à Grenoble, le Clept (Collège lycée élitaire pour tous) accueille chaque année une centaine de jeunes, tellement dégoûtés du système scolaire qu’ils l’avaient quitté. En souplesse, cet établissement public alternatif montre qu’une autre (...)
Christel Coton est maîtresse de conférences en sociologie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. En 2017, elle a publié Officiers : des classes en lutte sous l’uniforme (éd. Agone). Elle y montre, après deux longues immersions dans un régiment de l’armée de terre et dans une école militaire, comment la méritocratie et le brassage social desquels l’armée se revendique ne sont qu’un mirage, destiné à gommer tous les mécanismes de la reproduction sociale. Entretien. Comment expliquer l’engouement de (...)
Entre la fin de la guerre de Sécession et l’aube du XXe siècle, les États-Unis vont connaître la plus fulgurante période de développement économique (jusqu’au boom chinois des années 1990). Pour le plus grand profit d’une petite élite politico-industrielle entrée dans la postérité sous le nom de « barons voleurs ». Les blases sont connus et renvoient à un âge d’or du capitalisme étatsunien : Rockefeller, Morgan, Carnegie, Vanderbilt. Un système magique qui aurait transformé les loqueteux en milliardaires. (...)
En cinquante ans, la chienlit s’est bien aseptisée. Entre folklore vidé de sa substance rebelle et occasion de remplir le tiroir-caisse, le souvenir de Mai 68 n’a plus rien à voir avec ce qu’a vraiment porté le mouvement. Totalement dépolitisée, sa commémoration s’annonce aussi copieuse qu’insipide. *** (C’était y a un an dans “CQFD”...) *** Automne dernier. Les Journées du patrimoine attirent les badauds ébahis à la fac de Nanterre, haut lieu du joli mois de mai. Le président de l’université, (...)
Beaucoup de pratiques de révolte et d’illégalisme naissent de la vie quotidienne. Et plus exactement : des privations qui parfois l’accompagnent. L’électricité en est un exemple très concret. Difficile aujourd’hui d’envisager vivre sans électricité. Mais quand les fins de mois tournent à la pénurie, on se passerait bien de régler la douloureuse. Comment diminuer cette dernière, voire la réduire à zéro ? Certains ont recours aux autoréductions de facture, pratique s’accompagnant souvent d’une critique (...)
*** « Nunatak », en langue inuit, désigne une montagne où la vie se réfugie au-dessus des glaces pour perdurer pendant l’ère glaciaire. Mais c’est aussi le nom d’une jeune revue « d’histoires, cultures et luttes des montagnes » qui sort deux fois par an – son dernier numéro traitait en partie de l’industrie touristique. Le collectif qui la réalise prépare déjà le prochain, mais il a quand même pris le temps de revenir sur les spécificités de cette belle et intelligente publication. Questions et réponses. (...)
Baleinié Vous connaissez Le Baleinié, dictionnaire des tracas (éditions Points), cet admirable petit lexique de néologismes inventés par Christine Murillo, Jean-Claude Leguay et Grégoire Oestermann pour nommer différents désagréments de la vie quotidienne ? Deux exemples : « Plute : prix oublié sur un cadeau » ou « Dédzézer : songer qu’il est temps d’arrêter sa sieste ». D’autres mots sont apparus de manière incontrôlée par l’Académie, comme ce magnifique verbe : « Procraféinier : remettre une (...)
Dans l’Angleterre des XVIIIe et XIXe siècles, les dictionnaires d’argot fleurissent sur les étals des librairies. Le parler de la rue y est couché sur papier, rendu accessible à ceux qui, par profession, charité ou extravagance, fréquentent les basses classes. Si les chasseurs d’argot ont d’abord collecté les langues secrètes des truands, leurs recherches s’étendent peu à peu aux divers langages des couches populaires. À l’époque victorienne, quelque trente mille marchands ambulants parcourent chaque (...)
Quand la piscine municipale est fermée, notre envoyé spécial s’envoie en l’air dans les allées du salon de la piscine privée. Là-bas, loin des pauvres, loin du cœur, tout baigne. Il ne faut pas chercher des morpions dans le slip de bain de Richard Miron, adjoint au Sport du maire de Marseille, sinon il dégoupille. Et ça peut vite déraper. La chambre régionale des comptes (CRC) lui reproche une gestion calamiteuse des piscines municipales, surtout dans les quartiers populaires ? Il réplique tout à trac (...)
Le mois passé, un GPS défectueux l’avait conduit à prendre ses vacances à Notre-Dame‑des‑Landes. Cette fois, c’est à René seul que revient la décision de se fader les Journées du patrimoine à Marseille. Drôle d’idée. Avec Simone, on a fait une virée en fourgon aux Journées du patrimoine. Taiaut ! Direction le Vieux‑Port de Marseille. Sortie du tunnel, on est tombé sur des journées nautiques : la Juris’Cup, ou les rencontres du droit et de la plaisance. Des fois que tu saches pas comment ça fait bon ménage ces (...)