Mario est un homme trans, assigné au genre féminin à sa naissance. Sa sexualité de mec qui aime les hommes est marquée par un corps différent. Dans cette lettre qui parle d’amour, de solitude et de violences, Mario aborde son rapport au cruising, l’art de la drague entre hommes dans les lieux publics. Un récit intime des bouleversements qui le traversent et de ses questions restées pour l’instant sans réponse. De toute façon, mon rapport à la sexualité a toujours été compliqué. De toute façon mon corps (...)
« Prolétaires de tous les pays, caressez-vous ! » Au début des années 1970, le slogan du FHAR, le Front homosexuel d’action révolutionnaire, affiche en grand l’intention de l’époque : désentraver les corps, déboulonner les carcans, démythifier les tabous autour la sexualité. L’heure est à la jouissance. Le plaisir féminin semble enfin obtenir voix au chapitre et les marches revendicatives transpirent la fierté. On martèle que l’intime est politique, que nous ne sommes pas seuls dans nos draps, qu’à coup (...)
En couverture : « La sexualité est un sport de combat » (illustration : Jean Codo & Zam Zam) Quelques articles seront mis en ligne au cours du mois. Les autres seront archivés sur notre site progressivement, après la parution du prochain numéro. Ce qui vous laisse tout le temps d’aller saluer votre kiosquier ou de vous abonner... À chaud Covid-19 : la Kanaky toujours malade du colonialisme – La crise sanitaire a rappelé de mauvais souvenirs aux Kanak, qui avaient été quasiment décimés à (...)
Silence, on cogne – Enquête sur les violences conjugales subies par des femmes de gendarmes et de policiers : un titre explicite pour un livre uppercut qui s’attaque de front à un sujet tabou. Témoignages et expertises à l’appui, Sophie Boutboul et Alizé Bernard y racontent l’esprit de corps et le sexisme qui règnent en maîtres au sein d’institutions prêtes à tout pour préserver un semblant de réputation. Propositions de loi, budget, numéro vert : ces derniers temps, les politiques ont mis le paquet pour (...)
Avec son livre un féminisme décolonial, Françoise Vergès défend un féminisme au carrefour des luttes et pointe du doigt une certaine pensée coloniale qui continue de structurer la société. État des lieux d’un courant qui dérange. Tandis que les femmes bourgeoises prônent l’émancipation féminine par le travail, des femmes racisées sont exploitées, y compris par des féministes , depuis bien longtemps. C’est souvent grâce à la main-d’œuvre peu onéreuse offerte par les personnes racisées que des Occidentales (...)
Des services d’urgences en grève , des soignants essorés et des infirmiers réquisitionnés par des policiers. Chez les professionnels du soin, le mal-être est palpable. Maëlle, une infirmière en psychiatrie qui a cessé d’exercer il y a un an, raconte son rapport intime à un boulot qui aurait pu la broyer. Maëlle était infirmière. Mais à trente-cinq ans, après cinq années de bons et loyaux services au sein d’un hôpital psychiatrique de Bretagne, elle a arrêté de travailler. Son dix-neuvième contrat à durée (...)
Le voile et la prostitution ont supplanté depuis longtemps, parmi les féministes françaises, les fameux « religion et politique » interdits pendant les repas de famille pour éviter les bastons. On les contourne, y échappe, les repousse : et l’auteure de cette chronique sait bien quel amour du risque névrotique l’amène à en parler ici. Il existe pourtant un angle rarement abordé qui gagnerait à l’être plus souvent – étant entendu d’emblée que nous ne parlerons ici de voile et de prostitution que dans le (...)