CQFD

Au sommaire du n°189


paru dans CQFD n°189 (juillet-août 2020), rubrique , par L’équipe de CQFD, illustré par , illustré par , illustré par , illustré par
mis en ligne le 03/07/2020 - commentaires

En couverture : « La sexualité est un sport de combat » (illustration : Jean Codo & Zam Zam)

Quelques articles seront mis en ligne au cours du mois. Les autres seront archivés sur notre site progressivement, après la parution du prochain numéro. Ce qui vous laisse tout le temps d’aller saluer votre kiosquier ou de vous abonner...

À chaud

- Covid-19 : la Kanaky toujours malade du colonialisme – La crise sanitaire a rappelé de mauvais souvenirs aux Kanak, qui avaient été quasiment décimés à l’arrivée des colons (et de leurs maladies). Sur fond de néocolonisation par la dette, un nouveau référendum d’autodétermination se tiendra en octobre.

- Violences policières : ce que Maurice Rajsfus fut – Rescapé de la rafle du Vél’ d’Hiv’, Maurice Rajsfus a documenté les abus de la police pendant des décennies. Il est décédé le 13 juin, jour d’une immense manifestation parisienne contre les violences policières.

Violences policières & racisme aux États-Unis (dossier de 6 pages)

- Off the pig ! – Depuis le meurtre de George Floyd, la société étatsunienne se trouve à un point de bascule historique. Soit elle conforte la pente fasciste du trumpisme, soit elle lui oppose l’abolition du système pénal afin d’en finir avec les violences policières racistes et l’incarcération de masse.

Par Mc McGill {JPEG}

- Incarcération de masse : la nouvelle ségrégation – De tous les pays du monde, les États-Unis sont celui qui emprisonne le plus. Avec pour cœur de cible les personnes racisées et pauvres. Après l’esclavage et les lois ségrégationnistes, l’incarcération de masse est le nouvel avatar des oppressions raciales : telle est l’idée-force du documentaire 13th. À voir.

- Après George Floyd, l’idée d’abolir la police gagne du terrain – Depuis le meurtre de George Floyd, la police étatsunienne est sur la sellette. Sous la pression de la rue, municipalités et États fédérés multiplient les mesures de réforme. Insuffisant pour une importante partie des manifestants : ne croyant pas à la possibilité d’une « bonne police », ils demandent tout simplement son abolition. Professeure assistante en justice criminelle à la California State University, Gwenola Ricordeau milite de longue date pour l’abolition du système pénal. Elle livre ici son analyse sur ce moment inédit.

- Fred Hampton, l’étoile filante des Black Panthers – Californie, 1966. En réponse aux violences policières se crée le parti des Black Panthers. Deux ans plus tard, un jeune leader charismatique émerge à Chicago : Fred Hampton, vite fauché dans son sommeil par les balles de la police, le 4 décembre 1969, à l’âge de 21 ans. À travers cet assassinat et un long cortège d’autres, le message de l’Amérique blanche est limpide : « Il faut faire comprendre aux jeunes Noirs modérés que s’ils succombent à l’enseignement révolutionnaire, ils seront des révolutionnaires morts », disait Edgar Hoover, patron du FBI. Récit.

Par Gwen Tomahawk {JPEG}

- L’émeute et au-delà : « Intimer une limite au pouvoir » – Kristian Williams est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la police aux États-Unis, dont Our Enemies in Blue : Police and Power in America (2004). Il commente ici la situation bouillonnante des villes américaines, l’apport des émeutes au rapport de forces et différentes problématiques militantes.

Libérées, délivrées, les sexualités ? (dossier de 17 pages)

- Introduction – Si elle a pu être vécue comme une rupture anthropologique majeure, la « révolution sexuelle » se réveille, cinq décennies plus tard, avec la gueule de bois. Car si le sexe est sur toutes les lèvres, la façon dont il se vit suinte toujours le diktat : transformé en impératif, le droit à s’envoyer en l’air a perdu en route une partie de sa portée émancipatrice...

Par Sarah Fisthole {JPEG}

- Féminisme & soumission – Jouir : avec ou sans entraves ? – Peut-on monter au créneau contre les violences conjugales et grimper aux rideaux à la moindre fessée ? Dénoncer la culture du viol tout en en faisant un objet de fantasme ? Se dresser contre la domination masculine et être excitée à l’idée de sentir son corps entravé ? Bref, peut-on être féministe et « coucher patriarcal » ? La question reste ouverte.

- Viril était une fois dans l’Ouest – Trouble dans le slip – La question est complexe, n’annulant en rien de rien des siècles d’oppression masculine. Mais le modèle viriliste qui imprègne nos sociétés a aussi des conséquences négatives sur les habitants de la planète zob. Et sur leur sexualité.

- Violences sexuelles : penser l’après – Comment continuer à désirer, aimer, s’extasier après avoir été agressée ? Si la trace des violences ne s’efface jamais, certaines femmes parviennent à tisser, autour du traumatisme, un nouveau lien avec leur sexualité. Parmi des milliers d’histoires, toutes différentes, celle de Fanny et celle d’Emma.

- Contre le patriarcat : carnets de luttes sexuelles – Depuis près de cinq ans, Nina Faure et Yéléna Perret travaillent sur la sexualité comme enjeu féministe. Pour l’actualisation du manuel Notre corps, nous-mêmes et la réalisation du documentaire Le Plaisir féminin, elles ont recueilli des centaines de témoignages de femmes cisgenres, mais aussi de personnes trans et non binaires. Compilant lectures et enquêtes, elles ont tenté de tracer une perspective révolutionnaire pour abolir le patriarcat... dans la sexualité, pour commencer.

- Pénétration, j’écris ton nom – Accusée de perpétuer une sexualité avant tout reproductive et essentiellement hétérosexuelle, axée sur le désir, le plaisir et le rythme des hommes, la pénétration s’attire actuellement les foudres les plus féroces...

- Histoire : dans les Pyrénées, « la liberté sexuelle existait plus qu’ailleurs » – Spécialiste des sociétés traditionnelles pyrénéennes, la chercheuse Isaure Gratacos estime que la femme y a bénéficié, pendant des siècles, d’un « statut exceptionnel en Europe ». Si une aînée épousait un cadet, c’est ce dernier qui prenait le nom de la « maison » de sa partenaire. Quant au dogme de la virginité prénuptiale, il n’existait pas. Entretien.

Par Marion Jdanoff {JPEG}

- Un processus historique inachevé : l’autre révo. cul – Rien à voir avec la purge orchestrée par le Grand Timonier chinois au tournant des années 1960 et 1970 ! La révolution sexuelle qui a marqué les pays occidentaux sur deux décennies jusqu’au début des années 1980 avait pour moteur et pour finalité l’émancipation individuelle via la promotion du corps et des plaisirs charnels.

- Sexualité & maternité : des jets de lait puissants – Grossesse, accouchement et post-partum modifient très souvent le rapport des femmes à leur sexualité. Pics ou chutes de libido, plaisir et douleur, frontière mouvante entre maternité et sexualité... Les questionnements abondent, et les vécus diffèrent. À travers les paroles de six femmes, plongée dans une diversité qui bouscule la figure tutélaire de la mère « pure » et dévouée.

- Asexualité : déserter le sexe – Le sexe est-il un besoin, au même titre que boire, manger, respirer ou dormir [1] ? Pourquoi a-t-on si souvent l’impression que notre vie est foutue lorsque l’on n’a plus de sexualité partagée pendant un temps ? Dans une société où l’injonction à baiser est constante, certaines personnes ne ressentent pas ou plus d’attirance sexuelle pour les autres. Témoignage de l’une d’elles.

- Sexe & handicap : tous les corps sont désirables – Dans une société qui exclut les corps qu’elle considère comme dysfonctionnels, la question de l’assistanat sexuel divise. Entre ceux qui associent ce service à de la prostitution et ceux qui considèrent qu’il rentre dans le cadre de la compensation du handicap, des voix s’élèvent et avancent d’autres arguments — ou affirment que ce débat est avant tout un écran de fumée. Tour d’horizon.

- Lettre à mes amis pédés cisgenres – Mario est un homme trans, assigné au genre féminin à sa naissance. Sa sexualité de mec qui aime les hommes est marquée par un corps différent. Dans cette lettre qui parle d’amour, de solitude et de violences, Mario aborde son rapport au cruising, l’art de la drague entre hommes dans les lieux publics. Un récit intime des bouleversements qui le traversent et de ses questions restées pour l’instant sans réponse.

- Une sous-culture gay, les « ours » – « Il n’existe pas de “vrai homme” » – Née dans les années 1980 au sein de la communauté gay californienne, la sous-culture bear (ours) sublime les corps gros et poilus. En jouant avec les codes de la masculinité traditionnelle, les bears déboulonnent le mythe de la soi- disant « nature masculine », qui se veut hétérosexuelle et virile. Entretien avec le sociologue Javier Sáez del Álamo, activiste gay espagnol... et bear.

- Prostitution : derrière la porte du club – Il y a quelques années, Zora a fait l’expérience de la prostitution dans un club de Genève. De ce vécu de plusieurs semaines, elle a tiré un long récit où elle raconte le lieu, les relations sexuelles tarifées et le rapport aux clients. Elle a confié ses écrits à Violette Chaude, qui en a rédigé un résumé respectant les faits. Seuls les noms ont été changés.

Et aussi...

- Depuis le nord, Sud Radio émet à l’extrême droite – Conséquence de son rachat par la société Fiducial, mastodonte de l’expertise comptable, « la radio du Sud » est désormais entièrement réalisée à Paris. Sans le moindre accent méridional mais avec la prétention de « parler vrai », ses dirigeants ont ouvert les micros en grand à la « polémique ». Entendez : à la banalisation des idées d’extrême droite.

- Les clichés ont la peau dure – Vous avez pu les croiser de-ci de-là dans les colonnes de CQFD, tant ces chasseurs d’images sont des habitués des luttes sociales, qu’ils photographient avec une approche militante revendiquée. Et c’est donc avec grand plaisir que l’on parle ici du travail de Serge d’Ignazio, Tomagnetik et Pabloc. D’autant que l’occasion est excellente, puisqu’on peut découvrir leur sensibilité via trois livres bien pêchus tout juste sortis chez Niet ! éditions : Gilets jaunes à Paris ; La Bataille de la Plaine et Colère jaune (ronds-points en Isère). Présentation et discussion, où chacun des trois photographes présente un de ses clichés.

- Cap sur l’utopie : écologie libertaire ou désolation – Si vous n’avez pas profité du confinement pour faire le plein de lectures séditieuses grisantes invitant à refaçonner le monde, il vous reste les dérives des mois d’été pour vous rattraper, mille marmites ! Avec notamment plein de bouquins de et sur le tribun insurgé Murray Bookchin.

- Fiction : « Cauchemar entrepôt » – Au programme ce soir : une nouvelle d’anticipation où l’hologramme de Philippe Etchebest, le chef de l’émission Cauchemar en cuisine, joue le Big Brother harcelant.

- L’édito : Tout le monde a peur de la police, même Castaner / Ça brûle ! / Les bonnes nouvelles du mois

- Horoscope / Abonnement (par ici) / Mots croisés


La Une du n°189 de CQFD, illustrée par Jean Codo & Zam Zam {JPEG}

- Le n°189 de CQFD est en kiosque du 3 juillet au 3 septembre.

  • Ce numéro est disponible chez près de 3 000 marchands de journaux partout en France. Pour retrouver les points de vente près de chez vous, cliquez ici.
  • Pour recevoir les prochains numéros dans votre boîte aux lettres, vous avez la possibilité de vous abonner.
La Une du n°189 de CQFD en PDF

Notes


[1Le psychologue américain Abraham Maslow a théorisé, dans les années 1940, la fumeuse et désormais controversée « pyramide des besoins ».



Ajouter un commentaire

Par L’équipe de CQFD


Dans le même numéro


1 | 2 | 3 | 4 | 5

Voir





Anciens numéros



Spip ø Squelette ø Ce site ø Suivre la vie du site RSS 2.0 ø Naviguer en https ø Soutenir CQFD ø Contacts ø Affichage pour mobiles


Bandar TotoToto TogelSlot 4DTogel OnlineSitus TogelBandar TogelSitus TotoSitus Toto TogelToto Slot