Pourquoi les pauvres et les immigrés sont-ils si nombreux en prison ? Tentative de réponse à l’aune des sciences sociales. Parmi les détenus incarcérés en 2014, plus de 43 % n’avaient aucun diplôme. Et 76 % ne dépassaient pas le niveau CAP . En clair : les prisons françaises sont remplies de personnes socialement défavorisées. Autre réalité : en 1999, 30 % des détenus avaient un père né en Afrique, contre 7,6 % dans la population générale . Et au 1er janvier 2018, plus de 20 % des prisonniers étaient (...)
En couverture : « Justice : l’obsession punitive » (par Émilie Seto) Quelques articles seront mis en ligne au cours du mois. Les autres seront archivés sur notre site progressivement, après la parution du prochain numéro. Ce qui vous laisse tout le temps d’aller saluer votre marchand de journaux ou de vous abonner... Actualités d’ici & d’ailleurs Accès aux droits des étrangers : Covid, la galère de plus – Pandémie oblige, c’est désormais uniquement par internet que les étrangers doivent adresser (...)
Avec la connexion surpuissante du prochain réseau de téléphonie mobile, on pourra dans les années qui viennent télécharger un film entier en quelques secondes. Un progrès ? La 5G ouvre surtout la porte au monde déshumanisé du tout connecté, où chaque objet qui nous entoure pourra jouer les mouchards et renseigner l’industrie sur le moindre de nos comportements. Ce qui n’a pas l’heur de plaire à tout le monde... Entretien avec Nicolas Bérard, journaliste au mensuel écologiste L’Âge de faire et auteur du (...)
Le temps volé. Vaste sujet. Colossal. Même qu’on ne fait pas plus central. Plus essentiel. Le tic-tac du temps qui passe, une seconde, trois heures, dix ans, on l’a tous aux oreilles à un moment ou un autre, petite musique insidieuse qui susurre : « Que fais-tu de ta vie ? » Ou plutôt : « Que fait-on de ta vie ? » Jadis, le champ de bataille était d’une clarté limpide : d’un côté les vampires exploiteurs, de l’autre ceux dont on volait l’existence. Le patron ventru à chapeau Monopoly versus les ouvriers à (...)
Peu avant la Commune de 1871, l’Association internationale des travailleurs se prononçait pour la suppression des armées permanentes, « pierre angulaire du despotisme ». Antimilitarisme, pacifisme, insoumission, « peuple en armes » : ces diverses formes de résistance à la monopolisation de la violence légale ont structuré la critique de l’armée et de l’ordre bourgeois. Entretien avec l’historien Éric Fournier. Dans ton ouvrage La Critique des armes , tu différencies un antimilitarisme défensif d’un (...)
Ouvrir l’un des derniers numéros du RIRe est une expérience troublante. Si le nom diffère, les pages ressemblent beaucoup aux premiers numéros de CQFD : format, maquette, idées politiques, on s’y croirait. Et au fond c’est bien normal, puisque le canard que vous tenez entre les mains est l’héritier direct de ce journal antimilitariste. Au départ, il y a le Journal des Objecteurs, mensuel lancé au début des années 1980, époque où éviter son service militaire est une gageure. Le premier numéro, tiré à 1 (...)
Kristian Williams est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la police aux États-Unis, dont Our Enemies in Blue : Police and Power in America (2004). Il commente ici la situation bouillonnante des villes américaines, l’apport des émeutes au rapport de forces et différentes problématiques militantes. *** Cet entretien est la traduction partielle d’une interview réalisée en anglais par le site radical Hard Crackers : « “Preserving Our Capacity to Act” : An Interview with Kristian Williams », (...)
En couverture : « La sexualité est un sport de combat » (illustration : Jean Codo & Zam Zam) Quelques articles seront mis en ligne au cours du mois. Les autres seront archivés sur notre site progressivement, après la parution du prochain numéro. Ce qui vous laisse tout le temps d’aller saluer votre kiosquier ou de vous abonner... À chaud Covid-19 : la Kanaky toujours malade du colonialisme – La crise sanitaire a rappelé de mauvais souvenirs aux Kanak, qui avaient été quasiment décimés à (...)
La Stasi en aurait rêvé : avec nos ordinateurs et nos téléphones, nous livrons sur un plateau des possibilités d’espionnage au quotidien. Et nous sommes nombreux à ne pas nous en préoccuper plus que ça, au (mauvais) prétexte que nous n’avons rien de fondamental à cacher. C’est oublier que d’autres, militants des droits humains ou opposants politiques exposés à une brutale répression, ont l’impérieuse nécessité d’avoir recours à des outils de confidentialité numérique. Notre hypothèse est la suivante : plus (...)
Puisqu’on sait bien que les prisons sont un miroir de nos sociétés et qu’elles endurent actuellement une terrible crise sanitaire et sociale, CQFD a décidé de laisser carte blanche à L’Envolée, journal anti-carcéral et abolitionniste, pour cette double page d’analyses et de témoignages. « Avec le confinement, vous touchez du doigt – en plus roudoudou – ce que nous vivons au quotidien, nous les prisonniers : impossibilité d’aller et venir, privation de voir ses proches et soumission à l’arbitraire pour (...)
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