Ses articles dans les numéros 1 à 82 de CQFD sont consultables sur l’ancien site. Et à partir du n°83, ci-dessous.
Si vous n’avez pas profité du confinement pour faire le plein de lectures séditieuses grisantes invitant à refaçonner le monde, il vous reste les dérives des mois d’été pour vous rattraper, mille marmites ! Si vous n’avez pas profité du confinement pour faire le plein de lectures séditieuses grisantes invitant à refaçonner le monde, il vous reste les dérives des mois d’été pour vous rattraper, mille marmites ! Écologie ou catastrophe. La vie de Murray Bookchin de Janet Biehl (éd. L’Amourier). Accusé dans (...)
Mettre le cap sur l’utopie, c’est aussi porter un toast guilleret aux rarissimes maisons d’édition flirtant avec des utopies révolutionnaires. À la manière des Presses du réel qui ont réédité crânement le plus transgressif appel qui soit aux chamboulements merveilleux : Le Nouveau Monde amoureux de Charles Fourier (années 1820). Ou à celle du Passager clandestin, une machine à fabriquer des livres séditieux qui est une téméraire utopie en elle-même puisqu’elle ne propage que des ouvrages réimaginant (...)
Samedi 4 avril 2020. J’apprends que l’insatiable virus a eu la peau de mon vieux (86 balais) poteau belge Marcel Moreau, l’auteur de quelques-uns des plus épastrouillants pamphlets séditieux jamais écrits, parmi lesquels Le Chant des paroxysmes (Buchet-Chastel), Kamalalam (L’Âge d’homme), L’Ivre Livre, Les Arts viscéraux, Discours contre les entraves (tous trois chez Bourgois). Des points d’orgue de la « littérature d’irrésignation au mal de vivre et de devoir mourir », des brûlots conviant leurs (...)
Le seul mot de désordre à même de déboussoler pour de bon les propriétaires de la planète, ça reste le « Tout, tout de suite ! » mis en pratique en leur temps par les Diggers. L’excitant petit pavé lancé il y a quelques années par Alice Gaillard, Les Diggers (éditions l’Échappée), rappelle que le seul mot de désordre à même de déboussoler pour de bon les propriétaires de la planète, ça reste le « tout, tout de suite ! » mis en pratique par les Diggers . Les hardis Diggers engliches qui s’emparèrent en 1649 des (...)
Zoom sur l’œuvre Alain Guyard, philosophe forain très turbulent conspirant principalement dans les prisons, les maternités, les fermes, les asiles où il arrive à se faire inviter pour que « la philosophie redevienne dangereuse ». Si les prix littéraires, on s’en bat les noisettes, y en a un qui me semble bien peu déshonorant : le Groprix littéraire attribué chaque année en septembre à Toulouse dans le cadre du délirant festival du film grolandais (Fifigrot) à deux ouvrages séditieux foutant magnifiquement (...)
Une des meilleures histoires anglo-saxonnes de la subversion pimentée est enfin traduite en français sous le titre Le Communalisme et l’éloquent sous-titre « Les Communautés affinitaires et dissidentes, des origines jusqu’au XXe siècle » . Une excitante nouvelle : grâce aux indomptables éditions L’Insomniaque, une des meilleures histoires anglo-saxonnes de la subversion pimentée est enfin traduite en français sous le titre Le Communalisme et l’éloquent sous-titre « Les Communautés affinitaires et (...)
Catastrophe pour le vieux monde ignoble : le Holloway nouveau est arrivé. Il s’intitule éloquemment La Rage contre le règne de l’argent et est traduit en français balèzement par les éditions Libertalia comme les deux géniaux brûlots précédents de l’agitateur irlandais, Crack Capitalism, 33 thèses contre le capital et Lire la première phrase du Capital qui conviaient eux aussi à la création d’une « nouvelle grammaire » de la révolte épicée. Brandissant l’appel à la révolution immédiate d’Étienne de La Boétie (...)
Pour un nouveau monde – Les utopistes bretons au XIXe siècle de Jean-Yves Guengant (éd. Apogée) nous documente pointilleusement sur les tentatives de synthèse expérimentales entre le monde de la paysannerie traditionnelle échappant à toute mainmise étatique et celui des coopératives agricoles « fraternelles » pionnières des années 1830-1880. Aux croisées du christianisme social (pouah !) et du combat libertaire pour un nouvel ordre sociétaire « dont le socle serait le travail attrayant » et le refus des (...)
Deux livres récents sur la réimagination hardie du monde méritent bougrement d’être fourrés dans vos sacs d’escapade. L’Utopie en héritage de Jessica Dos Santos (Presses universitaires François-Rabelais) nous tuyaute fortichement sur le fameux familistère de Guise dans l’Aisne (1888-1968) créé par mon arrière-arrière grand-oncle philanthrope Jean-Baptiste Godin. Soit (c’est le côté réformiste mimi de l’expérience) un palais en guise d’usine ; une humanisation lyrique du turbin ; une répartition probe des (...)
À emporter dans nos besaces d’escapades estivales, quelques livres vadrouillant trop peu dans les librairies et qui visent à réimaginer jouissivement le monde. Le Refus du travail – Théorie et pratique de la résistance au travail de David Frayne (éd. du Détour). Le sociologue Frayne a beau jeu de démontrer qu’il y a mieux que jamais lieu d’entrer en guérilla contre « le pouvoir colonisateur du travail ». À l’image de la révolte contre le boulot des punks et des slackers (littéralement « fainéants ») (...)