Ses articles dans les numéros 1 à 82 de CQFD sont consultables sur l’ancien site. Et à partir du n°83, ci-dessous. Et puis il y en a plein d’autres sur son site, www.entrailles.fr.
Une brune est assise sur le sol, ses jambes nues sont étendues devant elle. Ses cheveux ondulés lui tombent aux épaules, son menton est relevé, elle regarde au loin dans un demi-sourire. Elle ne porte qu’un soutien-gorge et une culotte coordonnés. Le catalogue vante les « quelques centimètres de dentelle en finition » du produit. Quelques pages plus loin, le modèle est cette fois-ci une blonde, arborant un soutien-gorge triangle et sa culotte assortie. Ses yeux sont bleus. Sur ses épaules, deux (...)
C’est bien connu, l’été arrivant, tous les magazines féminins parlent un, de régime, deux, de cul. En les feuilletant, on apprend notamment que la contraception aurait libéré Lafâme, cette dernière s’étant réapproprié une sexualité qui se serait détachée de sa fonction de reproduction (tout cela ne concerne évidemment que Lafâme svelte, l’autre, la grosse, devant préalablement se libérer de ses kilos). Cette révolution se serait produite, selon Biba et cie, durant les années 1970, avec l’avènement de la (...)
C‘était un bon job d’été, pas trop mal payé. J’avais à peine 19 ans. L’une de mes missions consistait à réaliser un inventaire immobilier au sein de l’administration qui m’employait. En pratique, je devais donc relever les références disposées sur le mobilier, les imprimantes, unités centrales, etc., sous la forme d’étiquettes. Dans un des bureaux, il y avait un médecin, d’une cinquantaine d’années, aux costumes impeccables. Je suis entrée dans son bureau sans la moindre crainte. Pourquoi aurais-je craint (...)
Samedi 31 mars dernier, devant l’hôpital Tenon à Paris, des anti-IVG revêtus de robes rouges psalmodient des prières en latin et brandissent des crucifix ou des images de fœtus. Sur le trottoir d’en face, des passants attroupés regardent le groupe d’illuminés se livrer à leurs étranges rituels. Une habitante du quartier se plaint : « Ils sont là tout le temps, on n’en peut plus ! » Le petit marché du quartier est régulièrement étouffé par les cars de CRS qui bouclent les rues, par peur des affrontements. (...)
Sandrine et Héléna grappillent toutes les deux le Revenu de solidarité active (RSA). Sandrine a un enfant de huit ans, vit en couple et travaille quelques heures par jour dans le « service à la personne ». Toute la journée, elle court entre la maison, les courses, le ménage, la bouffe, l’école et les personnes âgées qu’elle lave, fait manger et écoute se plaindre. Elle bosse deux heures par jour, quarante-cinq minutes le matin, quarante-cinq minutes le midi, et une demi-heure le soir. Évidemment, avec (...)
Du grand fatras des discours sur la prostitution, seule la condamnation des réseaux mafieux, au sein desquels des femmes sont réduites en esclavage, semble faire consensus. Car globalement, deux pôles opposés émergent au sein des débats : le premier considère la prostitution comme une activité forcément subie, une violence contre les femmes ; le second, quant à lui, présente la prostitution comme un choix d’activité possible. C’est ce second pôle, représenté notamment par le Syndicat des (...)
« D’abord, sachez que grâce à ce “féminisme à la française”, selon Irène Théry, on a pu “au milieu de la tempête de boue qui nous agite depuis deux semaines”, voir “se faufiler” “un petit moment de grâce démocratique […] par-delà les sexes et les cultures”. Ce qui fait très plaisir à Groschéri, le gentil Bisounours qui vit dans les nuages. Mais ce n’est pas tout, ces “féministes à la française” ont également “redonné sa chance à la diversité de la pensée féministe” et surtout “des centaines de milliers d’hommes (...)
Le Sénat s’inquiète pour la « liberté psychologique des enfants ». Est-ce parce que la France (presque) toute entière s’apprête à fêter Noël et le petit Jésus, en offrant de mini-tables à repasser à de douces et jolies petites filles et de gros flingues à de courageux petits garçons qui ne pleurent pas ? Est-ce parce que beaucoup de leurs mères battues ne porteront toujours pas plainte ? Non, l’inquiétude du Sénat provient de la présence de quelques femmes voilées au sein de crèches ou du domicile (...)
« Défoncée », « démontée », « explosée », « aspergée », « matraquée », « martelée », « ramonée », « pilonnée », « bourrée », « déglinguée », « décapsulée », « déboîtée », « limée », « fistée », « laminée », « tringlée », « embrochée », « tronchée », « baisée » : ces termes concernent les « putes », « salopes » et diverses « grosses chiennes » qui peuplent un site porno français très fréquenté. Il y en a pour tous les goûts : des vieilles (appelées « matures »), des blondes, des brunes, des rousses, des grosses et des moins grosses, des nanas (...)
« Il semblerait que ce soit un problème de jalousie qui ait entraîné un différend conjugal à l’origine de ce drame », a déclaré mardi 4 octobre dernier le procureur de la République de Bourg-en-Bresse (Ain), à propos de l’assassinat par un homme de son épouse et de ses deux enfants. La déclaration du procureur illustre parfaitement les « stratégies d’occultation des violences masculines » puisqu’il ne s’agirait pas de violences masculines, mais d’un « drame familial ». Cet ignoble euphémisme médiatique (...)