Appelés aux urnes en octobre dernier, les citoyen·nes de Nouvelle-Calédonie ont majoritairement dit non à l’indépendance – à 53,26 % contre 46,74 %. Mais, une fois encore, ce sont les gagnants qui font grise mine et les perdants qui célèbrent une « défaite victorieuse ». S’ils abordent la suite avec un regain de confiance, les indépendantistes auront à affronter à la fois une droite en pleine crise d’hystérie et un État dont la neutralité proclamée ne fait plus illusion. Alors qu’un troisième référendum (...)
La Nouvelle-Calédonie a été plutôt épargnée par la pandémie de coronavirus : premier territoire français à entamer son déconfinement le 20 avril, elle n’a compté qu’une vingtaine de cas sur son sol, pour zéro décès. Son économie en sort fragilisée, mais la métropole (et son argent) est là pour l’aider à affronter la crise. C’est en tout cas le scénario que défendent représentants de l’État et ténors de la droite locale anti-indépendantiste, enchantés de pouvoir vanter une France sauveuse providentielle à quelques (...)
Bien que située aux antipodes de l’Hexagone, la Nouvelle-Calédonie demeure une « possession » française, pour reprendre le terme officiel de 1853. Mais pour combien de temps encore ? Fin 2018, un premier référendum a montré que la revendication indépendantiste était toujours bien vivante, portée par l’immense majorité des Kanak, peuple premier de l’archipel, mais aussi par une part grandissante des autres communautés. En France métropolitaine, leur combat peine à retrouver visibilité et soutien, alors (...)