Playlist (2)

Musique : Salut les pincos !

On commence l’écoute avec le trio des Angry cats et un superbe morceau de « rockabilly new wave » sur leur dernier album Rock’n’riot in town : « Fly away from the Nightmare ». Une chanson « inspirée par l’histoire de Joe Stack, un Texan qui a été abusé par le mirage du rêve américain et a crashé un avion dans l’hôtel des impôts d’Austin, en 2010 ; [et qui] rappelle que nous avons parfois cette même envie de fuir le cauchemar capitaliste, même déguisé en pseudo social-démocratie », comme confiait le chanteur Fred Alpi récemment au micro de backchich.info.

En attendant de pied ferme leur prochain enregistrement, Dupain – nouvelle formule augmentée autour du noyau du groupe Pierlot Bartonlion et Sam Karpienia –, tourne depuis un an, de concerts en festivals un peu comme ces vagabonds marteleurs d’étoiles dont parle le morceau « Vagant trepaire deis estellas » (avec une superbe boucle celtique de flûte traversière du Trégorois Gurvant Le Gac).

L’ami Fantazio et son compère le batteur Francesco Pastacaldi ont été kidnappé par les Indus bandits venus de l’Inde du Sud, pays où l’éléphant est pourtant sacré ! Rapt crapuleux ou mise en scène artistique ? Dérive criminelle ou quête mystique ? Une chose est sûre, c’est qu’entre la chanteuse tamoule Kavitha Gopi et Fantazio, on ne sait plus qui fait chanter l’autre. Grâce à un site de crowfunding, la rançon a été finalement payée et l’association de malfaiseurs de sons hallucinés pourrait sévir près de chez vous à n’importe quel moment. Méfi !

Petra Pied de biche pénètre dans nos esgourdes par effraction ! Elle nous propose une reprise des « Bûcherons » des Bérus, mais aussi ses propres compos dont le magnifique « Les Fumiers », « Bonniche » ou encore le macabre « Puisque tu es », en poussant le minimalisme à sa portion concrue « dans ton cul » ! Et pourtant, c’est du lourd !

Nos copains de Joke (voir CQFD, n°121) nous régalent d’un jubilatoire exercice de jonglerie d’acronymes et de sigles avec « OK KO », de l’album Lavoblaster, toujours sur fond d’une tonitruante fusion mêlant rythmes africains et guitares enflammées.

Enfin, last but not least, classe toute angliche pour Les Rivals, ce groupe de Paris et sa périphérie, avec le titre « Glory days », hymne cuivré dans la meilleure tradition héroïque d’une british pop, qui pourrait aller des Kinks, of course, aux punks mélodiques des Buzzcocks, voire même avec un chouïa du early Madness en prime (no offense). Les fondamentaux des Rivals sont aussi à chercher vers le garage-punk 60’s (et ses nombreux revivals) et du psyché de la lignée West coast experimental pop art band… oui pourquoi pas ?

L’album, chez Mauvaise foi records, est à écouter intégralement et plusieurs fois.

Spéciale dédicace aux Johnny Montreuil et aux Moonshiners !

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