Négos en trompe-l’œil à la Poste du IIe
Mardi 7 décembre, La Poste a officiellement ouvert les négociations. Résultat de la persévérance des facteurs du IIe arrondissement de Marseille dans leur 65e jour de grève ? Peut-être. Choix stratégique face au soutien croissant envers les grévistes ? Assurément. En attendant, à la cafétéria du centre Mazenod, on prépare Noël… Une course à pied jusqu’à la direction courrier de Château-Gombert, des manifestations qui permettent d’interpeller le directeur départemental de la Poste à Arles, puis le président de l’agglomération marseillaise… Face à l’énergie des grévistes, la direction locale a mis en scène des négociations, sans évoquer toutefois leur principale revendication : le rétablissement des deux postes supprimés et l’embauche de deux personnes supplémentaires. Les facteurs frondeurs, soutenus par une caisse de grève bien alimentée et par un coup de pouce du Secours Populaire (repas chauds et jouets pour le Noël des minots), ne désarment pas. « On savait qu’il y allait avoir baston, alors on avait mis un peu de nos salaires de côté pour pouvoir tenir longtemps. » Pas question de laisser l’intérim pourrir tranquillement le service public : pour Georges Sanchis, 82 ans, du comité de défense du service public de La Poste, « on assiste à un auto-sabordage de La Poste par sa propre direction, pour rendre la privatisation irréversible ». Dans les bureaux des autres arrondissements, comptant près de 40 % d’intérimaires, on regarde le mouvement avec intérêt : les facteurs du IIe arrondissement savent, eux, « qu’on peut obtenir des trucs en négociant au niveau local, contrairement à ce que dit la direction ». À suivre, donc...
Cet article a été publié dans
CQFD n°84 (décembre 2010)
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Paru dans CQFD n°84 (décembre 2010)
Dans la rubrique Billets
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Mis en ligne le 15.12.2010
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