Au sommaire du n° 206 (en kiosque)
Quelques articles seront mis en ligne au cours du mois. Les autres seront archivés sur notre site progressivement, après la parution du prochain numéro. Ce qui vous laisse tout le temps d’aller saluer votre marchand de journaux ou de vous abonner...
En couverture : « Blanquer, si on te chope à la récré... », de Gwen Tomahawk
Actualités d’ici & d’ailleurs
– Dernières nouvelles du Président des flics – On a vite qualifié Macron de « Président des riches » au regard de sa politique pleine de délicatesse (suppression de l’ISF, entre autres) envers les plus fortunés de l’Hexagone. Mais la dernière loi sécuritaire du gouvernement et un coup d’œil dans le rétroviseur de ce quinquennat confirment qu’il est aussi (surtout ?) le Président des flics.
– Michel Agier : « La condition migrante nous concerne tous » – Entretien avec l’anthropologue Michel Agier autour de la question des frontières, et de celles et ceux qui en font les frais. Lequel oppose au règne des barbelés l’urgente nécessité d’une hospitalité européenne.
– Médecins étrangers en France : exploitation à tous les étages – A la faveur de la crise sanitaire, le quotidien des médecins qui officient en France avec un diplôme obtenu dans un pays hors de l’Union européenne a récemment bénéficié d’une petite couverture médiatique. L’occasion de rappeler que sans eux, l’hôpital public se serait écroulé depuis longtemps. Pourtant, ces professionnels de santé subissent toujours une discrimination institutionnelle.
– La Commune vaccine ! – La Commune de Paris a-t-elle imposé la vaccination contre la variole ? En tout cas, une affiche de la mairie du 14e arrondissement, datée du 10 mai 1871, appelant à faire vacciner les enfants, laisse à penser que le pouvoir communaliste s’est aussi préoccupé de santé publique. Une action qui s’inscrit dans l’histoire contrariée de la vaccination.
– Bosnie : « Plus jamais ça » (bis repetita) – Suite de notre excursion en Bosnie-Herzégovine, où les nationalistes sont en roue libre. Face au spectre d’une nouvelle guerre, les grandes puissances occidentales, fidèles à elles-mêmes, regardent ailleurs.
– Travailleurs migrants en Italie : « L’impression d’être de la marchandise » – Ivoirien arrivé en Italie à l’âge de 19 ans pour travailler comme bracciante, ces travailleurs agricoles journaliers du sud du pays, Aboubakar Soumahoro est aujourd’hui devenu un syndicaliste de premier plan et une voix qui compte en Italie. En 2019, il y publiait Umanità in rivolta, récit de son parcours individuel et réflexion sur le sort des travailleurs migrants et leurs aspirations à l’émancipation. Extrait.
– Le rétablissement en BD : vivre avec le trouble – Au printemps prochain, la talentueuse Lisa Mandel sortira sa nouvelle bande dessinée, Se rétablir. Ce travail de longue haleine présente le concept de « rétablissement » en santé mentale, c’est-à-dire l’idée que l’on peut vivre avec un trouble psychiatrique tout en menant une existence épanouie.
– À la laverie du haut Belleville – C’est une laverie automatique tout ce qu’il y a de plus banal, comme il y en a plus de 4 500 en France. Celle-ci est située dans l’Est parisien, au cœur du quartier populaire de Belleville, côté 19e arrondissement. On a passé quelques jours aux côtés des âmes qui tour à tour investissent ce lieu à part.
Dossier « T’ar ta gueule à la récré »
– Introduction : « Des précaires contre le virus Blanquer » – « N’allons pas chercher de nouvelles polémiques. » Avant même l’Ibizagate de janvier, cette déclaration de Jean-Michel Blanquer, au micro de RTL le 27 août dernier, avait de quoi faire sourire (jaune, très jaune). Car s’il en est un qui cherche des noises depuis bientôt cinq ans, c’est bien le ministre de l’Éducation nationale.
– École : les « petites mains » haussent le ton – Mini-salaires et contrats précaires. Voilà avec quoi sont remerciés un paquet de professionnels essentiels au bon fonctionnement de l’école. Parmi eux, il y a celles qui accompagnent les élèves en situation de handicap. Celles et ceux qui règlent les conflits dans la cour du bahut et font le lien entre l’institution et les familles. D’autres encore qui accueillent les enfants avant et après la classe. Fragments de quotidiens en lutte.
– Petites classes, grandes oubliées – Assister l’enseignante lors des ateliers, accompagner les enfants dans l’apprentissage de la propreté, nettoyer les salles et les couloirs... Sans les Atsem (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles), les établissements fonctionneraient en mode dégradé. Ce job multitâche et massivement investi par des femmes souffre pourtant d’un vrai manque de reconnaissance. Portrait d’une profession.
– Le blues des infirmières scolaires – Au mois de janvier, les infirmières scolaires ont investi la rue pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire dans les établissements scolaires. La pandémie n’a pourtant qu’aggravé l’existant : en sous-effectif constant, cela fait un bail qu’elles ne peuvent plus faire leur travail correctement. Résultat : des professionnelles en souffrance et des enfants qui trinquent.
– Des mères colères – Quitter le banc de touche. Si une phrase devait résumer un des combats majeurs du Front de mères ce pourrait être celle-là. Premier syndicat de parents des quartiers populaires, le Front de mères est né de la lutte d’habitantes des banlieues, déterminées à faire entendre leur voix face à une institution scolaire qui trop souvent les bâillonne. La parole est à Fatima Ouassak, cofondatrice du syndicat.
Côté chroniques & culture
– Je vous écris de l ’Ehpad. Épisode 15 : « Potage, deux louches ! » – Où il est question de pinard, d’ascenseur en panne et de crème caramel.
– Putain de chronique #4 - Thérapute – Yzé Voluptée est travailleuse du sexe. Elle est à la fois escort, camgirl, réalisatrice et performeuse porno-féministe. Elle chronique désormais dans ces colonnes son quotidien, ses réflexions et ses coups de gueule.
– Red Team : faire joujou avec la guerre Constituée en 2019, la Red Team est une équipe d’écrivains et dessinateurs passionnés de science-fiction, enrôlés par le ministère de la Défense pour plancher sur des scénarios martiaux futuristes. Drôle d’alliance. Ils viennent de sortir un premier condensé de leurs cerveaux embedded : Les Guerres qui nous attendent – 2030-2060. On s’est plongés dans l’opus.
– Cap sur l’utopie : « Sus aux gouvernants ! » (Fortuné Henry) – Où tout part d’une citation d’un certain Jean Meslier : « Que tous les grands de la terre et que tous les nobles fussent pendus et étranglés avec les boïaux des prêtres. »
Et aussi...
– L’édito – Dissoudre Darmanin
– Ça brûle ! – Primaires populaires de CQFD – la grande empoignade
– Les bonnes nouvelles du mois
– Horoscope - Février c’est pas si laid
– Abonnement - (par ici)
Cet article a été publié dans
CQFD n°206 (février 2022)
Dans ce numéro qui fait sa fête à Blanquer, un dossier sur « les prolos invisibles de l’éducation nationale ». Mais aussi : un détricotage de la Macronie sécuritaire, un entretien anthropologique sur le règne des frontières, une plongée en bande dessinée sur la question du « rétablissement » en psychiatrie, des vaccins communards, des Balkans en tension et des auteurs de science-fiction qui jouent aux petits soldats.
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Paru dans CQFD n°206 (février 2022)
Dans la rubrique Sommaire
Mis en ligne le 04.02.2022