Ça brûle !

(Pas tant que ça)

« Ils font genre c’est la fête dans leurs éditos, que ça picole tout le temps, mais en fait regarde ils se font chiiiiiiier !  » Eh merde. C’est vrai, à cet instant-là, on devait avoir l’air de bien se barber. Faut dire : 22 h 40. Samedi soir. Mines blafardes à actualiser le dictionnaire des synonymes et à déblatérer sur l’accent breton (et alors : ça grasseye ou ça roule les « r » ?). Clairement, ça envoie pas du rêve. Cet abonné (merci, mec) a passé la tête dans le local pour nous balancer ça au museau. Et il est reparti tranquillement vivre sa vie. Y’a pas de justice.

En plus, ça en fait encore un qui a confondu le « Ça brûle » avec l’édito ! Syncope du côté de notre graphiste : ni une, ni deux, la maquette est refaite. Clarté, cohérence, efficacité. Vous êtes donc désormais prié.es de lire l’édito en premier, non mais oh !

En tout cas, ce bouclage, c’est la loose. En prime, pas de pot, à Marseille, tout le monde s’ambiance ce week-end. On passe pour des ringards. Et vas-y le tournoi de pétanque sur la Plaine, et vas-y le récital des « mille guitares pour Victor Jara », et vas-y la Rue du rock. Ouaip, comme chaque année plein de concerts toute la journée, dans notre rue. Genre sur le programme, y’a marqué « post hardcore » à CQFD, 15 h 30. Ouais, ouais. Pile devant notre grotte, tranquillou.

Alors, on a fini par tenter de profiter un peu de la vie nous aussi, mince ! Une pinte de blanc donne à l’une le courage d’une vente à la criée (bon, on les a surtout donnés les numéros, choupis comme on est). Une deuxième dragouille pépouze (« Ouais on peut choper en bouclage, tu savais pas  ? »). Mais clairement, on n’est pas tous aussi fantasques : l’un roupille chez lui (il aurait travaillé toute la nuit pour écrire que le capitalisme c’est mal – tu parles d’un constat), un autre fait une retraite ascétique en Corse (moins de vin, plus de turbin, courage garçon), un autre autre tente de regarder le match de l’OM sur l’écran noir d’une télé débranchée, et une dernière essaye de maintenir le cap de la bonne bouffe en ramenant des raviolis au jambon (arf…). Bref, sur l’échelle du fun, on pète pas les scores, mais on va essayer de remonter la pente. Stay tuned ! *


* Ça veut dire restez branché, restez chébran quoi (oui, on est jeunes et cools).

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Paru dans CQFD n°180 (octobre 2019)
Dans la rubrique Ça brûle !

Par L’équipe de CQFD
Illustré par Gwen Tomahawk

Mis en ligne le 04.10.2019