Bye-bye turbin

Le sale boulot des « socialos »

François Rebsamen, un poison violent

En loucedé, ce gouvernement « socialiste » nous a mithridatisés. Jour après jour, vilenie après vilenie, il nous a immunisés contre le poison de tous ses renoncements par une accoutumance progressive. Enfin, presque.

Le mardi 2 septembre au matin, quand on a entendu que François Rebsamen demandait de « renforcer les contrôles » pour vérifier que les chômeurs « cherchent bien un emploi », on a cru s’étouffer avec not’ tartoche au beurre salé hard-discount. Le chômage ? C’est simple, c’est la faute aux 5 386 600 feignants – chiffre de juillet 2014, toutes catégories de chômeurs confondues – qui ne daignent aller au chagrin. Sans vergogne, le ministre du Travail « socialiste » nous injecte là une bonne grosse dose de politique de droite dure. Politique que son parti condamnait pourtant à l’époque, comme en atteste ce communiqué rédigé en décembre 2005 et toujours visible sur le site du P« S »  : «  En adoptant un nouveau décret visant à renforcer le contrôle des demandeurs d’emploi, le gouvernement confirme que pour lui, la lutte contre le chômage est d’abord une lutte contre les chômeurs ». Alors que pour Rebsamen, pas du tout : la lutte contre le chômage, ben, heu… c’est d’abord une lutte contre les chômeurs.

Le 17 septembre, la Cour des comptes publiait son rapport annuel sur la Sécurité sociale. Surprise, on y apprenait que la fraude aux cotisations sociales « s’est établie à un niveau record en 2012 avec un montant estimé entre 20,1 et 24,9 milliards d’euros ». Autrement dit : les patrons, ne reversant pas leur dû à l’assurance chômage et à la sécu, se sont mis en toute illégalité un gros paquet de fraîche de côté. Hmmm… N’y aurait-il pas là quelques « contrôles » à « renforcer » ? Hé, François, tu voudrais pas cracher ton venin sur les nantis, au lieu d’empoisonner la vie des gueux ?

Jean-Baptiste Legars

Par Tanxxx.

Éphémère revival du STO en Roussillon

Le 26 août dernier, Christian Bourquin, président PS de la région Languedoc-Roussillon, décédait des suites d’un cancer. Passé le concert de louanges saluant la pugnacité de l’« animal politique », pas grand monde cependant pour rappeler à quel point ce « socialiste » pur jus fut un précurseur en matière de gestion sociale du travail. Arrivé à la tête du département des Pyrénées-Orientales en 1998, Bourquin eut l’idée d’imposer des heures de travail d’intérêt général aux 16 000 Rmistes du Roussillon en échange de leur affolante allocation de 2 429,42 francs1. « Dans une République, il y a les droits et les devoirs des citoyens. Le droit des Rmistes, c’est d’être aidés par la société, pas laissés pour compte. Leur devoir, c’est qu’en retour, ils apportent leur contribution à cette société. Ce n’est pas un emploi que nous sommes en mesure de proposer mais une activité. Il faut donner un sens à la vie de ces personnes qui sont dans la précarité », justifia sans rire l’édile, soutenu alors par le premier secrétaire du PS, un certain François Hollande.

Mal compris de ces oisifs qu’il voulait simplement remettre sur les bons rails, Bourquin dut en rabattre lorsqu’un millier de manifestants irriguèrent les rues de Perpignan aux cris de  : «  Socialos collabos  ! Non au STO  !2 ». Lacrymos, bousculades devant la guérite du Conseil général, arrestations, la confrontation secoua la cité catalane. « La manifestation de Perpignan a innové en ce qu’elle fut l’une des premières mobilisations collectives opposées à l’emploi comme norme d’insertion dans la survie. Car le projet Bourquin n’est malheureusement pas issu des délires isolés d’un chefaillon local. Les notables du Parti socialiste […] ont depuis longtemps adopté avec enthousiasme la doctrine des instances financières internationales (OCDE, FMI, Banque mondiale, etc.) “d’activation des dépenses passives” (utiliser l’argent des allocataires et autres salariés pour financer l’emploi) », commentait par la suite le réseau AC  ! - Agir ensemble contre le chômage.

Sébastien Navarro

Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.

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1 Soit environ 370 euros.

2 Service du travail obligatoire  : réquisition de travailleurs français par l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale.

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