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« Super, Marseille remonte dans le tableau à l’Intervilles du zbeul ! »
Certains de la rédac qui étaient présents en sont revenus avec la banane : « Super, Marseille remonte dans le tableau à l’Intervilles du zbeul ! » Et puis ils ont fait comme tout le monde au local, ils se sont replongés sur les ordis et les épreuves papier pour mettre le dernier coup de main à ce numéro. Car oui, c’est un peu la hess : on boucle ce journal le soir d’un 1er mai qui s’annonce historique – et déterminant pour la suite du mouvement. Alors à l’heure où ces lignes sont écrites (19 h), on en est réduit aux conjectures, à se demander comment ça va tourner à Paris, Toulouse, Nantes ou Besançon, avec de rapides allers-retours sur Twitter pour sentir le vent de la révolte, qui semble souffler très très fort…
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Partie au matin comme le veut la tradition, la manif marseillaise n’était pas historique niveau foules présentes (130 000 pelos selon la CGT, 1 312 selon la Préfecture), mais réjouissante. À la fin du cortège syndical, tout un tas de gens ont sauté dans le train de la manif sauvage vers la commerçante et guindée rue Saint-Ferréol, dont certaines vitrines ont été rhabillées pour la saison printemps-été. Puis il y a eu l’interlude cinq étoiles susmentionné. Sachant qu’une autre sauvage est prévue pour ce soir, on se dit qu’il commence pas mal, ce mois de mai. On en veut pour preuve une scène mignonne aperçue tout à l’heure. Au passage d’un manifestant tout de noir vêtu, un minot léchouillant une glace s’est tourné vers son père pour lui crier : « Papa, j’ai vu un black bloc ! »
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Nan fiston, c’était pas un black bloc. Juste un émissaire du printemps.