Le courrier des lecteurs du n°132

UN lecteur de plus, UN !

Je suis un nouveau lecteur de votre journal et je pense prendre un abonnement. Faisant partie des déçus de Charlie Hebdo, que je lisais assez souvent à la fin du collège et au lycée, et que j’ai peu à peu abandonné après 2007. Leur obsession de l’islam sous couvert de « critique de la religion » et de « droit au blasphème », un pseudo-catéchisme républicain et les magouilles de Val et Fourest m’ont lassé. Quand ils ont viré Siné, je me suis dit « plus jamais je lirai ce journal de Tartuffe ! » (Plus encore maintenant, car c’est devenu « le journal satirique officiel de la République » et qu’on a jeté en prison ou envoyé en garde-à-vue ceux qui l’ont « blasphémé » sous couvert « d’apologie du terrorisme »  !)

J’aurais pu aller chez Siné-Mensuel mais c’est Charlie avec 10-15 ans de retard et le casting des rebelles de salon « vu sur Canal+ et chez Ardisson » (Alévêque, Alonso, Porte, etc. et sans parler de Onfray, un clone de Val) ne me donne pas envie. (…)

Dans votre dernier numéro (n°131, avril 2015), il y a un dossier sur « Ne rien attendre de l’état », je souhaiterais savoir si CQFD reçoit des aides de l’état et si oui, de quel montant ? Non pas que je veuille vous le reprocher, au moins vous faites pas de unes sur « les dépenses trop élevées de l’état » tout en percevant des millions comme certains journaux grassement subventionnés par ce même état (suivez mon regard vers qui vous savez…) Je me rappelle que Le Monde Diplomatique faisait un scandale en disant qu’il ne percevait plus d’aides à la presse, que Télé Z ou Le Journal de Mickey en percevaient.

Je vous souhaite bonne continuation et longue vie à votre journal. Richard

Cher Richard, merci pour votre courrier. Non, nous ne recevons aucune aide à la presse.

1) Parce que les dispositifs, jusqu’au fameux amendement « Charb », ne nous permettaient pas d’y accéder.

2) Mais surtout parce qu’au sein de notre rédaction nous pensons que notre indépendance est aussi à ce prix-là.

Cela dit, nous ne sommes pas hostiles par principe à toute forme de subventions, même publiques, mais pour l’heure nous ne pouvons compter que sur nos lecteurs. En plus, on est trop procrastinateurs pour monter les dossiers dans les temps.

La rédaction

Sur les murs

Par Elodie Laquille et Jean-Baptiste Legars.
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