Au sommaire du n°185
Quelques articles seront mis en ligne au cours du mois. Les autres seront archivés sur notre site progressivement, après la parution du prochain numéro. Ce qui vous laisse tout le temps d’aller saluer votre marchand de journaux ou de vous abonner...
Actualités d’ici et d’ailleurs
– Police VS quartiers populaires : qui a tué Mehdi ? – Le 14 février, dans une cité des quartiers Nord de Marseille, Mehdi, 18 ans, est tombé sous les balles de la Brigade anticriminalité (BAC). Ses proches et son quartier veulent savoir pourquoi.
– La grève en France dans le miroir d’un prolo américain – Camionneur retraité, John Marcotte a participé à un tas de luttes sociales aux États-Unis. Depuis une Amérique fracturée plus radicalement par le racisme que par la lutte des classes, il exprime l’espoir que lui procure le mouvement social hexagonal actuel.
– À Lesbos, contre les barbelés de la mer Égée – En 2016, l’Union européenne présentait la création de camps où parquer les exilé·es comme une solution exceptionnelle, répondant à la dite « crise des réfugiés ». Pour les 40 000 personnes bloquées sur les îles orientales de la Grèce, l’exception est en fait la règle : leur mise à l’écart et le déni de leurs droits s’inscrivent dans une politique répressive de longue date. Face à elle, la lutte s’organise.
– Trump-Netanyahou : l’arnaque du siècle – Avec ses méthodes de businessman, pour ne pas dire de gangster, Donald Trump a un avantage : il ne fait pas semblant. Il rompt avec une longue période où l’existence d’un prétendu « processus de paix » a permis au rouleau compresseur colonial d’encercler et de dépecer la Palestine. L’analyse de Pierre Stambul, membre de l’Union juive française pour la paix (UJFP).
– Chez les zapatistes, un monde de femmes en lutte – La deuxième « Rencontre internationale des femmes qui luttent » s’est tenue fin décembre dans une communauté zapatiste du sud-est du Mexique, pays détenant le triste record mondial des féminicides. Pour dénoncer les violences machistes et imaginer des résistances, des femmes venues de plusieurs continents se sont réunies en non-mixité. Portfolio.
Dossier : « L’armée vend du rêve, elle reste un cauchemar »
– L’armée vend du rêve, elle reste un cauchemar (Introduction) – Violences sexuelles contre les soldates, brimades des petits chefs, ennui des patrouilles Sentinelle… Loin de l’aventure promise par les recruteurs, la réalité militaire nourrit la désillusion de nombreux jeunes engagés. Alors qu’au Mali, les civils ont appris à se méfier des troupes françaises, les adolescents de l’Hexagone seront bientôt contraints de passer deux semaines sous l’uniforme. De quoi revitaliser l’antimilitarisme ? Radioscopie, sur onze pages, de ce que l’armée française fait vivre aux gens.
– Au Mali, les soldats français commencent à « fatiguer » les civils – En s’attaquant aux djihadistes et en creusant des puits, l’armée hexagonale répandrait la joie et la prospérité au Sahel. C’est oublier que les civils qui collaborent avec elle s’exposent à d’implacables représailles des groupes armés. Quand ce ne sont pas les militaires français eux-mêmes qui commettent des bavures. Par sa brutalité et sa maladresse, la France est en train de rater sa « conquête des cœurs » maliens. Récit et témoignages recueillis sur place.
– Sexisme dans l’armée : « De la remarque graveleuse au viol caractérisé » – Dans leur livre La Guerre invisible, Leïla Miñano et Julia Pascual racontaient en 2014 les violences sexuelles et le sexisme subis par les femmes engagées dans l’armée. Six ans après leur enquête, la donne a-t-elle changé ? Début de réponse avec Leïla Miñano.
– « La méritocratie dans l’armée est un mythe » – Christel Coton est sociologue. En 2017, elle a publié Officiers : des classes en lutte sous l’uniforme. Elle y montre, après deux longues immersions dans un régiment de l’armée de terre et dans une école militaire, comment la méritocratie et le brassage social desquels l’armée se revendique ne sont qu’un mirage, destiné à gommer tous les mécanismes de la reproduction sociale. Entretien.
– Que vas-tu faire à l’armée, camarade ? – On l’appellera Claude. C’est mon ancien voisin. 26 ans, sympathique et réservé. Une famille moitié du centre de la France, moitié de Kabylie. À l’apéritif, sa conversation porte plus volontiers sur les luttes sociales que sur le football. Pas tellement l’image d’Épinal du bidasse de base. Pourtant, Claude veut s’engager : il a ses idées bien à lui sur l’armée. Entretien.
– Les nouveaux déserteurs – On leur avait promis l’aventure. Ils ont récolté l’ennui des casernes et des patrouilles Sentinelle, les refus de permission, les brimades voire les coups. Puisqu’il est quasi impossible de résilier un contrat d’engagement, des milliers de jeunes militaires désertent. Un délit qui mène tout droit au tribunal. Instantanés d’audience à Marseille et à Lyon.
– Le militarisme, une « passion française » – Comme les États-Unis, la France est une puissance impérialiste où le militaire est étroitement lié à l’économique. Un lien qui n’a cessé de se renforcer depuis 2008, estime l’économiste Claude Serfati. Entretien.
– Crosse en l’air et rompons les rangs ! – Antimilitarisme, pacifisme, insoumission, « peuple en armes » : ces diverses formes de résistance à la monopolisation de la violence légale ont structuré la critique de l’armée et de l’ordre bourgeois. Entretien avec l’historien Éric Fournier.
– L’ancêtre du Chien Rouge qui disait merde au kaki – Édité par le Réseau d’information aux réfractaires, Le Rire a été, de 1994 à 2003, un remuant canard antimiliariste. CQFD en est l’héritier direct.
– Violence, racisme & antisémitisme : c’était le service militaire... – Le 22 février 1996, quand Jacques Chirac annonça la fin de la conscription, Antoine Dubost était en plein milieu de son service. Il en garde quelques souvenirs drôles, mais surtout beaucoup de glaçants. Témoignage d’un appelé lambda.
– On dirait le SNU – Sonnez tambour, résonnez clairons : le service militaire fait son grand retour, sous une forme aseptisée. D’ici quelques années, garçons et filles de 16 ans seront notamment obligés de passer au moins quinze jours sous l’uniforme, encadrés par des militaires. L’objectif de ce Service national universel ? Inculquer au forceps les « valeurs de la République ».
Et aussi...
– Municipales : la liste « popolitique » qui aurait pu changer Grenoble – Elle voulait réinstaller vingt-deux cabines téléphoniques à pièces. Faire de Grenoble une ville à internet bas débit. Affecter les policiers municipaux aux espaces verts et interdire les contrôles de tickets dans les transports en commun. Au bord de l’Isère, la liste du « Parti popolitique » a très sérieusement mené campagne pour les municipales. Pour mieux tout envoyer balader au dernier moment.
– L’extrême gauche pour les
– Cachez ce mort que le Puy-de-Dôme ne saurait voir – À Clermont-Ferrand, le Conseil départemental a exclu d’une exposition artistique une œuvre faisant référence à Wissam El Yamni, passé de vie à trépas après avoir été interpellé par la police.
– « Notre corps, nous-mêmes » : entre intime et politique – Quarante-trois ans. C’est le temps qu’il aura fallu pour que la version française de Notre corps, nous-mêmes soit actualisée. Ouvrage de référence dans les années 1970, ce manuel a permis à des millions de femmes d’apprendre à connaître leur corps, à le considérer et à le défendre. Longtemps introuvable en librairie, il y a fait son grand retour le 20 février.
– Cap sur l’utopie : le communisme ludique à l’instant même – Un excitant petit pavé lancé il y a quelques années par Alice Gaillard rappelle que le seul mot de désordre à même de déboussoler pour de bon les propriétaires de la planète, ça reste le « tout, tout de suite ! » mis en pratique par les Diggers.
– STPo réinvente les brèves de comptoir – Quel meilleur endroit qu’un comptoir de bar pour croquer l’air du temps, les névroses du boulot, les incompréhensions sentimentales, les grands discours politiques sans lendemain ? C’est ce théâtre du bistrot sur fond rouge qu’a choisi STPo pour dérouler une grosse centaine de strips illustrés de façon minimaliste. Les lecteurs et lectrices de CQFD les connaissent bien : des dizaines ont été publiés dans nos colonnes entre 2016 et 2018. Ils sont désormais disponibles dans un livre, Fermentations.
– Dans la fosse aux hyènes – Le documentaire En Política rappelle qu’en Espagne comme ailleurs, se frotter au monde politicien est toujours synonyme de chute, même avec les meilleures intentions du monde. En salles le 18 mars.
– L’édito : Tranche de pandémie / Ça brûle ! : Notre ADN anti-kaki / /Les bonnes nouvelles du mois
– Horoscope / Abonnement (par ici) / Mots croisés
Le numéro 185 de CQFD est en kiosque du 6 mars au 2 avril.
Cet article a été publié dans
CQFD n°185 (mars 2020)
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Paru dans CQFD n°185 (mars 2020)
Dans la rubrique Sommaire
Par
Illustré par Baptiste Alchourroun, Gautier Ducatez, Thierry Toth
Mis en ligne le 16.03.2020
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