Au sommaire du n° 200 (en kiosque)

En couverture : « Le vieux monde au compost ! », par Émilie Séto

Quelques articles seront mis en ligne au cours du mois. Les autres seront archivés sur notre site progressivement, après la parution du prochain numéro. Ce qui vous laisse tout le temps d’aller saluer votre marchand de journaux ou de vous abonner...

Actualités d’ici & d’ailleurs

 Psys en colère, patients dans la galère – Dans la famille de celles et ceux qu’Emmanuel Macron aura réussi à faire sortir de leurs gonds – et dans la rue – durant son quinquennat, on demande : les psychologues.

 A Nice, des féministes pour un monde sans murailles – Le 5 juin, plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Nice, terre de droite extrême, pour une manifestation transnationale et féministe contre les frontières. Récit d’une participante.

Photo Toutes aux frontières

 7 de Briançon, entre délits de faciès et de solidarité – Deux ans et demi après leur condamnation à Gap, sept militants solidaires des migrants ont comparu fin mai devant la cour d’appel de Grenoble. L’avocat général a requis des peines de prison avec sursis.

 Dans les ruines de Raqqa – Raqqa, ancienne capitale de Daech en Syrie, a été reprise en octobre 2017 par l’alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) et avec l’appui aérien de la coalition internationale. Du 24 mai au 2 juin, l’écrivaine et militante Corinne Morel Darleux a accompagné une délégation au Rojava, rassemblée autour du projet Jasmines dont le but est de créer des ponts entre acteurs locaux et soutiens français. Elle livre pour CQFD le récit de sa visite à Raqqa, relayant au passage l’appel de la ville martyre à une aide internationale.

 La France et les leçons du Rwanda – Le 27 mai dernier, dans un discours très médiatisé prononcé à Kigali, un président de la République reconnaissait enfin une « responsabilité accablante » de la France dans le génocide des Tutsis en 1994. Emmanuel Macron faisait alors sienne la formule du rapport Duclert, rendu public deux mois plus tôt. Dans le même temps pourtant, il refusait de présenter des excuses et rejetait l’idée d’une complicité française.

 Le zapatiste de Ménilmuche – Hommage à l’ami Marc Tomsin, décédé en juin.

 Ce qu’il faut durer – Ambitieuse, l’équipe fondatrice de CQFD rêvait de « niquer le Monde diplo’ ». Dix-huit ans et 200 numéros plus tard, on attend encore l’explosion des ventes... mais on est toujours là, déterminés à ne rien lâcher. Au fait, « CQFD », ça veut dire quoi ?

Illustration de JBM

 Si la paresse squattait les urnes… – Avec Paresse pour tous, l’écrivain Hadrien Klent balance un pavé dans la mare des imaginaires politiques radicaux, mettant en scène une candidature à la présidentielle 2022 aussi bien révolutionnaire dans les idées qu’efficace dans les urnes. En première ligne, le joyeux refus du productivisme à tous crins. Entretien.

 Ouvriers immigrés : « Exister en tant que sujets » – De 1982 à 1984, d’importants conflits sociaux agitent l’industrie automobile, alors en pleine « restructuration ». En région parisienne, les ouvriers immigrés d’usines Citroën et Talbot se mobilisent en masse. Pour les discréditer, le patronat innove, en criant notamment à l’intégrisme musulman. Entretien avec le sociologue Vincent Gay, auteur de Pour la dignité, récent livre consacré à cet épisode marquant.

 L’adoption internationale à la loupe – Après avoir donné la parole à vingt-quatre femmes racisées sur leur expérience quotidienne des discriminations avec Ouvrir la voix (2017), la réalisatrice Amandine Gay jette un peu de lumière sur un sujet hautement sensible : l’adoption internationale (et transraciale) du point de vue des premiers concernés. Une histoire à soi, sorti en salle le 23 juin, est un film nécessaire tant les questions puissamment politiques qu’il soulève sont trop souvent passées sous silence.

 De l’airCQFD a souvent salué les exploits de princes et princesses de la belle, toutes et tous en lutte acharnée contre l’enfer carcéral. Ici, le récit va suivre la geste hors du commun de militants révolutionnaires dans le Pérou de la fin des années 1980. Leur mission ? Creuser un tunnel de plus de 300 mètres pour libérer leurs camarades détenus dans une prison de haute sécurité.

Illustration de Plonk & Replonk

Dossier « Sous le béton, la déter’ »

 Sous le béton, la déter’ – Super intro de notre dossier « Luttes pour la terre ».

 To-do list : désarmer le béton, reprendre la terre, sortir les poubelles – Une belle manif et des prises de paroles incisives. Une palanquée de tracteurs en colère. Des actions de blocage contre l’agriculture industrielle et son monde. Des montgolfières antifascistes. Des militants de tous horizons, issus des luttes pour le climat, des braises encore vives de Notre-Dame-des-Landes ou de l’agriculture paysanne... Sûr, le week-end organisé par le collectif informel des Soulèvements de la Terre les 19, 20 et 21 juin derniers avait de quoi requinquer le plus pessimiste des militants anticapitalistes. Et c’était d’autant plus salvateur que le lieu choisi, Saint-Colomban (Loire-Atlantique) croule littéralement sous les assauts des bétonneurs de tous crins et des partisans de l’agriculture intensive. Retour sur un élan qui ne demande qu’à faire tache d’huile.

 Entretien avec Jeanne Burgart Goutal : « L’écoféminisme invite à dépasser les dualismes » – Au sein des luttes pour la défense des terres, une constante : la présence massive de femmes. Et parmi elles, des écoféministes considérant qu’il existe un lien tangible entre domination patriarcale et accaparement des terres. Autrement dit : on n’aurait pas « affaire à des phénomènes sans aucun rapport, mais plutôt à deux aspects d’un seul et même système », comme l’explique Jeanne Burgart Goutal, philosophe et autrice d’Être écoféministe – Théories et pratiques, un bouquin paru en 2020 à L’Échappée.

 À Bure, « qui sont les malfaiteurs ? » – Quatre ans après son ouverture, la gigantesque enquête pour « association de malfaiteurs » visant des opposants à l’implantation d’une poubelle nucléaire dans la Meuse a finalement débouché sur un procès. Début juin, sept personnes ont été jugées à Bar-le-Duc, sous des motifs en bonne partie farfelus. Une fois n’est pas coutume, c’est l’accusation qui a pris cher : pour dénoncer le caractère politique de ces poursuites et de multiples entorses au droit, la défense s’en est donné à cœur joie.

 Grandir sous l’œil de l’atome – Depuis deux décennies, les habitants de Bure doivent cohabiter avec le projet de poubelle nucléaire porté par l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs. Parfois venus de loin, des militants se sont installés dans les environs pour organiser la lutte. Mais cette opposition n’a pas toujours bonne presse et le village subit l’omniprésence policière. C’est dans ce climat délétère que Lisette a passé son adolescence.

 « Le Larzac rejoint bien d’autres luttes » – De 1970 à 1981, une centaine de paysans d’un plateau perdu du sud de l’Aveyron s’opposent à l’extension d’un camp militaire. Dans Le Peuple du Larzac, l’historien Philippe Artières revient sur ce combat fondateur, emblématique et victorieux. Entretien.

 Les montagnes en partage – Présentée comme une solution à la crise écologique, la notion de « communs » connaît aujourd’hui un notable regain d’attention. Dans la vallée d’Ossau, en Béarn (Pyrénées-Atlantiques), certains alpages sont encore gérés de manière collective, basant leur fonctionnement sur des formes très anciennes de droits d’usage.

 À Gaza, cultiver la résistance – Lorsque Israël bombarde Gaza, ce sont surtout les zones urbaines qui sont pilonnées. Les terres agricoles, elles, demeurent en permanence à portée de fusil et de tank. Essentiellement localisées à l’est de la bande de Gaza, elles y sont longées par la barrière de séparation, qui s’est imposée jusqu’au milieu des champs. L’occupant a nommé ce poumon vert « zone tampon » et décrété le secteur no man’s land. Vent debout contre l’accaparement de leurs terres, les paysans gazaouis maintiennent coûte que coûte les champs en culture. Une lutte de longue haleine que nous raconte Sarah Katz, membre d’une ONG palestinienne et convaincue que la solidarité internationale a un rôle à jouer.

Du côté des bouquins

 Cap sur l’utopie : Baril de « pétroleuses » – Que lire d’éperonnant durant la belle saison ? Et pourquoi pas de jouissifs brûlots consacrés à, ou fricassés par, d’intrépides crameuses d’ » officines à hypocrisies », comme disait le surréaliste René Crevel. Ben oui, mille marmites ! Pourquoi pas ? Je cède la place à la littérature pétroleuse foudroyante d’hier et d’aujourd’hui.

Et aussi...

 L’édito : La vengeance sera / Ça brûle ! : 200 numéros au compteur et toujours la mégadalle. / Les bonnes nouvelles du mois

 Une fiction signée Chien Noir : Un seul little grain de sable, mec

 Horoscope / Abonnement (par ici)


La une en PDF

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 Ce texte est le sommaire du numéro 200 de CQFD, en kiosque du 2 juillet au 2 septembre.

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