La grande plaisance a le vent en poupe. Cherchant à s’implanter en Méditerranée, un consortium américano-émirati de yachting a jeté son dévolu sur un quai de Sète (Hérault). Mais c’était sans compter sur la rétivité du populo local. Ils sont jeunes et ils ont la banane. Normal : ils viennent de remporter un premier round face à la région Occitanie et au port de Sète. Alors ce jour-là, chez « Maryse et Lulu », bar historique de Sète, chacun lève son verre. Jean-Luc, conseiller municipal d’opposition, rend (...)
C’est bien connu, les abords des villes françaises manquent cruellement de voies rapides et d’échangeur. Qu’à cela ne tienne : Vinci et l’État veulent doter Strasbourg d’un périphérique. Mais les opposants se mobilisent. Zad ou pas Zad ? Quelques minutes à l’ouest de Strasbourg, les premières pancartes font leur apparition : « Vinci massacre 350 hectares de terre », « GCO : plus de camions, de bouchons et de pollution »… Les municipalités opposées au Grand contournement ouest (GCO), un grand projet inutile (...)
D’où je gis, la lippe pendante et la gueule de bois au coin des cernes, je le vois qui s’agite comme un forcené. Fendant l’air du bras quand il y a un passage particulièrement émouvant – « Je te donne toutes mes différences / Tous ces défauts qui sont autant de chances ». Tapant du pied pour marquer le rythme. Fondamentalement tête à claques. Il a beau avoir enfilé un casque, il écoute ses playlist chansons-françaises-nazes à un volume tellement élevé que tout le monde dans le local peut en « profiter », (...)
En kiosque ! En une : "Le larcin plutôt que le turbin" de Formes Vives. Édito : Tout pourri à l’Intérieur Voila qu’avec son allure suintante de croque-mort, Gérard Collomb joue au maître-chanteur. « Ce qui est étonnant, c’est que des black blocs puissent intervenir au milieu d’une foule qui finalement ne réagit pas, a-t-il insinué face aux caméras de BFM. Si on veut garder demain le droit de manifester […], il faut que les personnes qui veulent exprimer leur opinion puissent s’opposer aux casseurs et ne (...)
Ils sont urbanistes et ils aiment le vélo. Alors, Frantz (qui participe parfois à CQFD) et Mathieu se sont lancés dans un tour de France à bicyclette, à la découverte de ceux qui font la ville. Les promoteurs ? Le élus ? Les habitants ? De cette grande balade vélocipédique, ils ont tiré une conférence gesticulée, où ils racontent comment « nos villes petites comme grandes subi[ssent] les mêmes logiques, les mêmes transformations et fini[ssent] par se ressembler ». Et ce malgré les « dizaines d’initiatives d’habitants qui transforment concrètement leur quotidien ». Cette conférence, ils la présentent le 5 juin à Grenoble (à la bibliothèque Antigone à 20 h), le 7 juin à Marseille (au Dar Lamifa à 19 h) et le 9 juin à Lodève (au Clap à 20 h 30). Hop, on se bouge les fesses et on va les écouter.
Deux docus (sur les mineurs du bassin du Nord-Pas-de-Calais) sinon rien ! Et pas n’importe lesquels. En ouverture, Morts à 100 %, documentaire de 1980 qui « tire le bilan d’une vie de travail et d’exploitation pour ceux qui, dans le bassin et ailleurs, ont cru au mythe du mineur héroïque dans le travail et dans la lutte ». Et pour suivre, Morts à 100 % : post-scriptum, qui poursuit 37 ans plus tard le travail initié par le premier opus. Il est cette fois signé des camarades Modeste Richard et Tomjo, qui se penchent sur la mémoire confisquée des mineurs : « La mythologie minière connaît alors une seconde vie : elle ne sert plus l’exploitation du travail des mineurs, mais leur image, mise au profit du renouveau du Bassin houiller. » Les deux réalisateurs seront présents le 14 juin à 19 h 30 au Dar Lamifa, à Marseille, pour une double projection suivie d’une discussion ; puis ils feront de même à Alès le 16 juin, à 18 h 30 à la librairie La Rétive. Mince de rien, ça ne se rate pas…
Z, la revue itinérante chère à notre cœur, est allée défrichée de l’info dans l’enfer aurifère guyanais. Las, point de « Montagne d’Or » (voir « En Amazonie, des allumettes suédoises », article publié dans le précédent numéro de CQFD) pour nos conquistadores de la critique sociale. Juste des frais d’expédition à couvrir en urgence. Toutes et tous sur le site de HelloAsso pour pré-commander ce magnifique numéro 12 ou déposer quelques piécettes de soutien : le crowdfunding, titré « Pour tout l’or du monde, Z demande un peu de flouze », est encore ouvert pour un mois.