Le courrier des lecteurs du n°123

Fair-play

Salut les copains de CQFD,

Abonné de la première heure, je vous ai toujours soutenu comme je pouvais, à part l’abonnement, les autocollants, les démarches auprès de mon kiosque de voisinage, etc. Et je n’ai jamais râlé. Bon, vous avez déjà compris, c’est mon tour. :-)

Footballeur quand j’étais jeune (les années passent, et je trépasse) prof d’EPS ensuite, je lis avec déception dans le n° d’avril (n°121 Ndlr) que vous préparez un dossier « foot rebelle » ! Qu’est-ce qui vous prend ? Bon, je sais, vous êtes marseillais… Mais enfin quoi, vous n’avez pas l’habitude de trépigner avec l’air du temps ou du lieu. Ou je me trompe ? Alors ça y est ? Vous allez entonner l’air de la « terre est ronde comme un ballon » ? « Foot rebelle », quel oxymore !

On va encore avoir droit aux tartes à la crème habituelles des supporters de St Pauli, du Red Star, antifas et vrais nostalgiques du PCF de la grande époque des années 50/60 ? Ou bien le Tatane de Dhorasoo qui veut dans le fond sauver le foot de ses propres excès inévitables ? Ou encore le pitoyable « foot autogéré » de Wally Rosell et de la FA, vrais admirateurs du foot espagnol. Depuis quand le foot autogéré serait-il plus rebelle qu’une pétanque autogérée, un pique-nique autogéré, du tourisme autogéré ou une fête autogérée ?

Je vais être rude : Le foot est un jeu de machos, rejoins par quelques nanas qui bavent devant les « vrais » mecs. Le foot est une célébration du hurlement bestial pour son clocher contre ceux d’en face. Le foot parque les individus en masse derrière des grillages. Ceux qui se disent « rebelles » ne le font que pour se donner bonne conscience et continuer à aller au stade, ou se vautrer devant les millionnaires en culottes courtes à la télé.

Je vous fais des bises et je vous reste fidèle quand même !

Al

Cher lecteur, il ne t’aura pas échappé qu’il y a une différence entre la pratique sociale d’un sport et la récupération que peuvent en faire gouvernements, marchands et autres publicitaires. Toi-même en tant qu’ancien professionnel de la profession, on imagine que tu as essayé de défendre, avec brio, d’autres valeurs que la haine de l’autre ou la gagne à tout prix. On espère avoir abordé dans notre dossier le phénomène du foot sous des angles sociaux et critiques qui méritaient d’être évoqués, même quand on est soi-même réfractaire au spectacle du ballon. On vous promet, on fera rien sur le tennis ou la formule 1. La rédaction.

Sur les murs

Par Elodie Laquille et Jean-Baptiste Legars.

Avis de recherche

Chers amis,

En feuilletant un vieux numéro de CQFD (n°106 de décembre 2012) que j’avais conservé comme emballage, j’ai revu avec émotion ce charmant Chien rouge qui vous accompagne depuis longtemps. Du coup, je me suis aperçu qu’il avait disparu des derniers numéros. Qu’est-il devenu ? S’est-il perdu à Notre-Dame-des-Landes ? Est-ce que votre situation financière est si grave qu’elle ne vous permet plus de lui acheter des croquettes ? Il est impossible qu’il ait attrapé la rage, il l’avait déjà. A tout hasard, je rôde autour de la mairie d’Avignon pour voir s’il ne chercherait pas à attraper un juteux mollet socialiste, mais je n’observe aucun émoi qui signalerait sa présence.

Vous êtes responsables de lui. Si vous ne faites rien, je le signalerai à Brigitte Bardot. Si vous en avez, donnez nous de ses nouvelles, par pitié.

Jean, un ami des bêtes.

Cher Jean, rassurez-vous, nous n’avons pas abandonné le Chien rouge sur une aire d’autoroute. C’est plutôt lui qui nous a abandonnés pour aller vadrouiller par monts et par vaux. En effet, certains ont dit l’avoir vu sur la ZAD mais aussi avec les grévistes des hôtels de luxe marseillais. D’autres affirment qu’il est au Brésil à crever des ballons de foot avec les révoltés. Y en a même qui disent qu’ils l’ont vu jouer à la ba-balle avec les rappeurs de The Coup. Même s’il se fait timide dans nos pages, l’important c’est qu’il reste dans nos cœurs. La rédaction

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