L’impossibilité d’une île

LES 55 ÎLES composant l’archipel des Chagos dans l’Océan Indien ne sont que les miettes de ce que fut le glorieux Empire britannique. Aujourd’hui, sa majesté loue aux États-Unis la plus grosse de ces miettes, l’île de Diego Garcia,transformée en base aérienne stratégique au début des années soixante-dix. Pour faire place nette aux GI’s, les quelques 2000 Chagossiens qui y vivaient furent expulsés manumilitari, depuis ils désespèrent de retrouver leur paradis perdu. En annonçant le 1er avril qu’il allait faire de l’archipel la plus grande réserve naturelle maritime de la planète, le gouvernement anglais leur à fait une mauvaise blague. Alors que les prochaines élections législatives risquent d’être douloureuses pour la majorité travailliste, cette mesure peut ramener quelques bulletins de votes écolos. Mais en devenant une réserve l’archipel sera totalement interdit à la pêche,rendant impossible le retour des Chagossiens dont c’est l’unique moyen de subsistance. Bien sûr, la faune si particulière de Diego Garcia continuera de prospérer sans contrainte. Les ornithologues pourront admirer les magnifiques parades nuptiales entre avions ravitailleurs et jets assoiffés de kérosène,mieux connaître les moeurs mystérieuses des aéronefs de la CIA transportant leurs couvées de terroristes entre deux centres de torture, ou encore étudier les migrations des bombardiers lourds vers leurs lieux de pontes en Afghanistan et en Irak, et peut-être bientôt en Iran. Selon le Sunday Herald, les USA y achemineraient des milliers de bombes en prévision d’une attaque aérienne contre les ayatollahs. De quoi faire une belle omelette.

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