Formations post-bac
À l’heure de la mondialisation, les échanges universitaires sont, c’est une évidence, une des clés du progrès et de la croissance. Voilà que, de par le monde, un nombre grandissant d’étudiants semble avoir décidé de prendre directement l’affaire en main. D’Est en Ouest, la communication des savoirs connaît de belles avancées chez les têtes blondes et brunes issues des classes moyennes. Les étudiants bulgares, grecs, britanniques, italiens, pakistanais, portoricains, chiliens, ukrainiens descendent dans les rues et protestent contre les effets des réductions budgétaires : suppressions de postes d’enseignants, augmentation des frais de scolarité et privatisation des universités. L’effervescence estudiantine parcourt le monde avec comme apogée ces attaques de bâtiments officiels et touristiques en Angleterre, en Italie ou encore en Grèce. Entre quelques incendies, saccages et assauts contre les flics, les étudiants anglais préfèrent la boule de pool, le billard anglais, comme projectile, renouant là avec une tradition working-class que l’on croyait éteinte. L’exubérance grecque incline plutôt à l’emploi de l’essence, alors que les Italiens ressortent les antiques casques et boucliers pour forcer les cordons de carabiniers. Ailleurs, on occupe les universités, on se fait gazer, ou encore enfermer dans les facs par des cohortes de flics en armes comme à Porto Rico. « On n’a pas peur des gaz. C’est l’avenir qui nous fait peur. On ne va pas se laisser faire », dit une étudiante londonienne. D’ici à ce que la mondialisation galopante se fasse à son tour courser par cette génération initialement destinée à être un personnel compétitif…
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Cet article a été publié dans
CQFD n°84 (décembre 2010)
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Paru dans CQFD n°84 (décembre 2010)
Dans la rubrique Petit cynisme ordinaire
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Mis en ligne le 02.01.2011
Dans CQFD n°84 (décembre 2010)
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