Affiches

Danger travail !

Le travail rend malade, le travail blesse, le travail tue. Le principe de précaution voudrait qu’on ne s’y adonne jamais, pourtant l’impérieuse nécessité nous y contraint. D’après les statistiques annuelles de 2009 de l’Institut national de recherche et de sécurité (Inrs), les accidents du travail auraient causé 538 décès et plus de 43 028 incapacités permanentes à quoi s’ajoutent quelque 50 000 maladies professionnelles. Sans compter les suicides quotidiens, le stress, le harcèlement, les douleurs physiques et autres humiliations, tout ce qu’on désigne désormais sous le vocable de la souffrance au travail et dont on sait qu’elle est principalement engendrée par l’intensification des contraintes de productivité et des techniques managériales.

Ce n’est a priori pas franchement un sujet de rigolade. Pourtant, en dénichant le fonds des affiches de prévention des risques et des accidents du travail des années 1950 à 1980, Cizo et Felder des Requins marteaux nous gratifient d’une mine de pépites graphiques qui frisent un humour noir quasi-surréaliste.

Le graphisme est original, efficace, marrant. Toutefois, par son traitement, le message peut aussi paraître parfois très infantilisant, en regard des traumatismes subis par les travailleurs.

Un ouvrage qu’on pourra consulter comme un document archéologique édifiant lorsque le chagrin ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

Trésors de l’Institut de recherche et de sécurité, les Requins marteaux, 2012.

Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.

Nous, c’est CQFD, plusieurs fois élu « meilleur journal marseillais du Monde » par des jurys férocement impartiaux. Plus de vingt ans qu’on existe et qu’on aboie dans les kiosques en totale indépendance. Le hic, c’est qu’on fonctionne avec une économie de bouts de ficelle et que la situation financière des journaux pirates de notre genre est chaque jour plus difficile : la vente de journaux papier n’a pas exactement le vent en poupe… tout en n’ayant pas encore atteint le stade ô combien stylé du vintage. Bref, si vous souhaitez que ce journal puisse continuer à exister et que vous rêvez par la même occas’ de booster votre karma libertaire, on a besoin de vous : abonnez-vous, abonnez vos tatas et vos canaris, achetez nous en kiosque, diffusez-nous en manif, cafés, bibliothèque ou en librairie, faites notre pub sur la toile, partagez nos posts insta, répercutez-nous, faites nous des dons, achetez nos t-shirts, nos livres, ou simplement envoyez nous des bisous de soutien car la bise souffle, froide et pernicieuse.

Tout cela se passe ici : ABONNEMENT et ici : PAGE HELLO ASSO.
Merci mille fois pour votre soutien !

Facebook  Twitter  Mastodon  Email   Imprimer
Écrire un commentaire