DSK : ce sont ses amis qui en parlent le mieux
Bernard-Henri Lévy (le fameux philosophe) l’a dit le tout premier : non seulement Dominique Strauss-Kahn (aka DSK), qui est son ami, n’a pas (du tout) agressé Nafissatou Diallo, mais il n’a, plus mathématiquement, pas (du tout) pu agresser Nafissatou Diallo, pour la simple mais bonne raison que DSK est depuis vingt-cinq ans son « ami », à lui, Bernard-Henri Lévy, et que pendant ce conséquent laps de temps (vingt-cinq ans, ça fait quand même deux fois sept ans, plus huit ans, c’est pas rien), jamais (jamais, vous m’entendez ?) DSK ne lui a ne serait-ce que suggéré, fût-ce à mots très couverts, fût-ce par de compliquées circonlocutions, qu’il avait envie de forcer une femme de chambre de chez Sofitel – et alors vous, n’est-ce pas, je sais pas, mais moi, qui ai pour métier de penser (et qui ne suis pas, vous me concèderez, du genre qui se laisse facilement berner), toute cette histoire du bonhomme qui se lancerait tout d’un coup dans l’agression galante sans avoir au moins prévenu quelques potes ? Vous m’excuserez, mais j’y crois juste pas : ça tient pas la route une seconde. Puis, ’tendez : vous pensez vraiment que si Dominique était le « monstre » qu’a d’abord dit « la justice américaine » (avant de le blanchir), il serait mon ami ? Dites-moi : je suis qui, moi, au juste, pour que vous vous mettiez à m’insulter ?
(Oui, monsieur (oui, monsieur) : je suis l’ami, aussi (et nonobstant), de Roman Polanski, et, oui, monsieur, Roman Polanski a en effet eu cette rapide aventure avec une très jeune femme de treize ans, qui n’était, me dit-on, point complètement consentante – et alors ? Non, monsieur : je ne crois pas qu’il y ait là le moindre rapport avec ce dont nous parlons aujourd’hui, fermez donc votre toute petite gueule avant que je ne vous la pète, misérable enc***.)
Quelques mois plus tard, Ivan Levaï (le fameux journaliste) le dit le tout second : DSK, qui est non seulement son « ami », mais de surcroît le mari d’une femme qu’il connaît quand même un peu, si vous permettez, puisqu’il a quand même été marié avec elle pendant cinq fois deux, plus cinq années – Ivan Levaï, disait-on, relève à son tour que DSK n’a tout bonnement pas pu commettre l’indélicatesse dont l’accuse l’hideux « tribunal de l’opinion », non tant parce qu’il est son camarade (quoique cela lui fasse également un solide alibi), que parce que jamais (jamais, vous m’entendez) son épouse (qu’Ivan Levaï connaît donc bien, pour avoir été lui-même son mari pendant trois quinquennats) ne serait restée son épouse, s’il avait seulement fait mine de vouloir entretenir des relations extraconjugales non consenties – je la connais un peu, elle a été ma moitié pendant quinze ans, et je peux vous garantir qu’elle n’est quand même pas sotte à ce point, qu’est-ce que vous croyez ?
DSK, au fond : ce sont ses amis, qui en parlent le mieux.
Cet article a été publié dans
CQFD n°93 (octobre 2011)
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Paru dans CQFD n°93 (octobre 2011)
Dans la rubrique Rage dedans
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Mis en ligne le 02.12.2011
Dans CQFD n°93 (octobre 2011)
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