CQFD

On puce bien les moutons


paru dans CQFD n°105 (novembre 2012), par Sébastien Navarro
mis en ligne le 07/01/2013 - commentaires

Utilisé en lycée et collège, le logiciel Pronote est surtout connu pour sa fonctionnalité d’agenda des devoirs en ligne. Mais, derrière le côté pratique de l’outil, se cachent une batterie de mouchards, véritables jalons d’une philosophie orwellienne à l’œuvre dans toute la société.

« Vous cherchez un logiciel de gestion de vie scolaire qui fait l’adhésion de tous ? Choisissez l’environnement de référence, dont 5 800 chefs d’établissement ne peuvent plus se passer [1]. » Ainsi plastronne la société Index édition sur son portail Internet. Voilà plus de dix ans qu’elle développe son produit phare, Pronote, un logiciel qui réunit sur la même interface enseignants, administration scolaire, élèves et parents. Et comme le dit la pub : « Tout le monde est d’accord ! Les parents : “On consulte son relevé de notes sur Internet.” Les enseignants : “On peut saisir les notes chez soi par Internet.” Les surveillants : “Plus d’erreurs dans le suivi des absences.” Le principal adjoint : “Tous les relevés de notes et bulletins sont imprimés en quelques minutes.” Les élèves : “Avec ma moyenne sur Internet, je sais toujours où j’en suis.” »

Un vrai bonheur de convivialité. Papa et maman qui peuvent suivre en temps réel le parcours de leur collégien ou lycéen de rejeton. Un fardeau en moins pour les ados qui ne stressent plus pour savoir comment annoncer une banane en maths ou deux heures de colle, puisque les darons sauront déjà tout avant que la sonnerie de cinq heures ne retentisse. Enseignante, Josiane boude cependant le progrès : « Que veux-tu que les enfants te racontent le soir ? Tu sais tout. Les notes en direct, les punitions, le repas de la cantine, les sorties, les évènements du bahut. Ce n’est plus la peine de leur demander ce qui se passe au collège. Au final, le collégien en tant qu’être autonome est supprimé, il n’existe plus dans la chaîne de communication et d’information. » Sentiment partagé par Sam, collégien en 5e : « Quand tu rentres en cours, le prof fait l’appel sur son ordi et un projecteur montre un tableau avec le nom des élèves et les colonnes des observations, retards, exclusions… Du coup on voit tous ce qui est noté pour tout le monde. On a l’impression d’être fliqué par le collège, c’est comme s’il savait tout à l’avance. Comme si on voulait nous foutre tous dans le même moule ! » Dans Pronote, le collégien ou lycéen est découpé, scanné et tracé comme une cuisse de poulet sous Cellophane. Un gros mot lâché en classe ? L’affaire fait l’objet d’une observation. Un retard de deux minutes ? Un texto avertit fissa les parents. Fut une époque où ces micro-évènements étaient rapidement dissous par les mécanismes normatifs d’une vie scolaire déjà suffisamment codée et hiérarchisée. Avec Pronote, l’incident mineur se grave désormais dans le marbre des atypies comportementales. Sam : « Pronote se rappelle des vieilles choses. Par exemple, t’es à la fin de l’année et les heures de colle et observations du premier trimestre sont encore inscrites. » « Au niveau de la réception par les parents, toutes ces observations produisent un effet d’accumulation, constate Raymond, enseignant. Ça coupe le vrai lien avec eux. »

Ailleurs, c’est l’onglet « profil » qui permet au gamin d’évaluer quotidiennement sa performance scolaire via des graphes et des histogrammes. Transparence, compétitivité : c’est très tôt qu’on injecte, en douceur, toute la doxa capitaliste du moment. Enseignante, Anne fait ce constat : « Pour certains profs, Pronote est devenu sacro-saint. Si l’élève n’a pas Internet chez lui, tant pis, il n’avait qu’à se renseigner au CDI. » Et les élèves ne sont pas les seuls à faire les frais du logiciel espion. « À tout moment le proviseur sait ce que tu fais, explique Raymond. La dernière fois, j’ai été absent suite à une convocation pour une mission pédagogique. Or Pronote mentionnait absence personnelle et non pas administrative. Rien de méchant, mais j’ai dû aller au bureau me justifier. Ce type d’outil renforce le sentiment de méfiance entre direction et enseignants. » Anne va plus loin : « Pronote, en tant qu’enseignant, il faut le remplir. Le plus possible. Sinon on dit que tu es feignant. C’est là-dessus que tu seras jugé par l’inspecteur. À la limite, c’est pas grave si tes cours sont de mauvaise qualité. »

De son côté, Maxime [2], surveillant en lycée professionnel, témoigne : « Ces systèmes automatisés peuvent avoir des bugs. Une année, on a eu des courriers générés par Pronote qui sont partis par erreur. Des courriers-types prévus en cas d’absences répétées et qui prévenaient les familles qu’elles encourraient des suppressions d’allocations de la CAF. Avec ce genre de gaffe, on perd toute crédibilité vis-à-vis des parents ! » Et de poursuivre : « Avant pour faire l’appel, il y avait un pion qui faisait le tour des classes, un autre qui rentrait les données dans l’ordi. Depuis Pronote, les absences sont rentrées directement par les profs. Du coup, les administrations ont pu soit supprimer des postes de surveillants, soit comme dans mon bahut, nous affecter à la surveillance de la cour. Au final, les élèves se retrouvent doublement fliqués. »

Malgré ce tableau à charge, il est étonnant de constater le peu de réactions critiques du corps enseignant ou des parents d’élèves. Si des dispositifs outrageusement liberticides du style Base élèves [3] ont pu provoquer une saine bronca chez certains profs, les dernières innovations technologiques entrant dans le champ des Espaces numériques de travail se diffusent comme un lent poison indolore [4]. Rien n’est plus aisé que d’offrir des gages de sécurité à une population abasourdie par une multiplicité de discours anxiogènes. Aussi ne faut-il pas s’étonner que les actions de résistance restent circonscrites à un registre individuel. « Si tu as accès aux codes, tu peux t’amuser un peu, confesse Maxime. Une fois, j’ai mélangé les pseudos des surveillants. J’ai attribué du travail à des gens qui n’avaient rien foutu. C’était rigolo : tout d’un coup, un mec qui faisait du zèle se retrouvait gros glandeur dans les stats. »

Nostalgique, Josiane se souvient : « Je m’imagine quand j’étais en seconde et que je signais les mots à la place de mon père pour retrouver mes potes et refaire le monde…  » Refaire le monde, même en pensée. Y a-t-il plus grand danger pour nos élites ?


Notes


[2Le prénom a été changé.

[3Application informatique, utilisée depuis 2007 en maternelle et élémentaire, conduisant à un fichage des élèves en fonction de divers critères. Suite à une large contestation, l’État a supprimé des champs sensibles (relatifs à la nationalité et à la culture d’origine par exemple) en 2008. On peut suivre les récentes mobilisations ici : http://retraitbaseeleves.wordpress.com

[4Cf. « La fin du tableau noir ? » in CQFD n° 92.



18 commentaire(s)
  • Le 7 janvier 2013 à 09h24, par nigourounimaitre -

    Merci pour l’article, très intéressant.

    Répondre à ce message

  • Le 7 janvier 2013 à 12h24 -

    Malgré ce tableau à charge, il est étonnant de constater le peu de réactions critiques du corps enseignant ou des parents d’élèves. ...c’est peut-être parce que ce tableau est extrêmement noircie et orienté et ne correspond pas au vécu (pas dans la théorie donc, mais bien dans la vie de tout les jours) de ceux qui utilisent pronote ?

    Quant à la supposition que enfants et parents n’ont plus rien à se dire à la sortie du collège sur leur journée... comment dire... vous n’avez pas d’enfant non ?

    Il y a des critiques à formuler oui, mais attention à ne pas plaider uniquement à charge et en faisant du cas particulier une généralité.

    Amicalement, Karine

    Répondre à ce message

    • Le 7 janvier 2013 à 19h13, par veronique -

      Bravo et merci pour cet article, je me sens moins seule d’un coup. Je suis prof et je souscris totalement au diagnostic du "poison lent" que représente l’ENT pour la société de demain : le contrôle social généralisé. Il y aurait encore beaucoup à dire notamment (en vrac) :
      - l’éducation ne peut se construire que dans un rapport de confiance
      - que vient faire la "machine" dans le rapport parents/ enfants ?
      - ne pas laisser le choix à l’enfant le lieu, l’heure à laquelle il décide d’annoncer lui même la mauvaise ou bonne note va à l’encontre de sa construction dans son rapport à autrui
      - les profs qui soutiennent ce contrôle total des élèves doivent forcément accepter qu’il en soit de même pour eux par leurs supérieurs hiérarchiques. Les conséquences pour eux sont énormes mais également pour l’Education Nationale, qu’on équipe d’ailleurs à grand frais en soutenant ainsi la croissance les firmes privées avec l’argent public qu’il n’y a jamais pour créer des emplois "humains" ....Bon je m’arrête. Ne voyant aucune réaction syndicale, j’avais décidé l’an dernier de résister toute seule en refusant de renseigner pronot (j’avais envoyé un courrier aux parents pour leur expliquer ma démarche). Cette année, me trouvant toujours bien seule, j’ai jeté l’éponge ... Et pour finir et répondre à Karine, je souscrit également à cet article en tant que parent.

      Répondre à ce message

    • Le 7 janvier 2013 à 22h42, par Rêves -

      Je crois en tout cas que l’article a au moins le mérite d’interroger cet outil "formidable"... D’ailleurs je vais lire cet article à mes enfants, qu’on puisse en discuter

      Répondre à ce message

    • Le 8 janvier 2013 à 12h59 -

      Il s’agit donc bien de réfléchir à l’outil en termes pratiques pour ceux qui ont à charge de réaliser le flicage et d’appliquer les logiques de compétitivité et de formatage, et non du point de vue de ceux qui le subissent ?

      Répondre à ce message

  • Le 7 janvier 2013 à 16h07, par Grosse FAtigue -

    AH AH AH ! J’adore ce genre d’article... Comme si les parents espionnaient en permanence les gamins via Pronote™ ! Moi qui suis vraiment méfiant, j’avoue que connaître les notes de mon gamin en ligne, c’est surtout pratique : on range rien, et là, ça évite du papier... Et puis la compétition, bôf : y’a bien la moyenne de la classe, mais après, à chaque parent de faire ce que bon lui semble. Pour ma part, c’est la cravache et au pain sec et à l’eau dès que la moyenne descend en-dessous de 12...

    Par contre : Facebook™....

    Mais c’est une autre histoire....

    Répondre à ce message

    • Le 9 janvier 2013 à 10h25, par Vince -

      @ Grosse Fatigue, et à tous.

      Ce n’est pas uniquement la relation parents-enfants le problème. Ou est l’espace pour que se construise l’individualité de l’enfant ? Même plus de justifications à donner, de dérobades quand on a eu une note basse, etc.

      Moins d’humain, plus de statistiques. T’as raison de soulever le point de Facebook. J’ajouterai Foursquare, Meetic et d’autres. Mais ça participe du même mouvement, la déshumanisation. Numérotés, partout et tout le temps, plus de place pour l’intime ou le jardin secret. On sait où tu es, ce que tu fais, comment tu le fais, à quelle fréquence. Ca ne date pas d’hier, c’est sans doute là depuis le début de la conscience d’une vie en société. Mais ça fait quand même sacrément mal au fondement de voir à quel point certains veulent contrôler nos vies.

      Quand j’ai balancé ça sur un site pendant l’AdGate où toute la communauté des web-entrepreneurs jouait les pleureuses parce que le coup de semonce sur leur modèle économique avait été donné, la seule justification était "So what ? je suis un objet à consommer, j’en suis fier, et de plus en plus de gens sont comme moi".

      A gerber. Mais si l’on n’est pas dans le mouvement, on est catégorisé déviant.

      Question : où est le juste milieu ?

      Répondre à ce message

  • Le 7 janvier 2013 à 20h28, par Nito -

    Glouups ! Et dire que c’est moi l’administrateur ENT de mon bahut...

    Bon sinon, même s’il met clairement le doigt sur quelque chose, en vrai je le trouve pas super développé cet article et puis c’est toujours un peu caricatural les articles anti-tec (en mode je vous fais le film d’horreur, un peu t’as vu).

    Par rapport aux titres de l’article d’ailleurs c’est marrant (c’est fait exprès ?) d’avoir parler de puçage parce qu’on s’en rend en lisant l’article, ce n’est pas d’un puçage dont il s’agit, et d’ailleurs les bons citoyens auraient pousser des cris d’orfraie si l’on avait proposer de pucer directement sous la peau leurs chérubins... Là ce qui est vraiment costaud, c’est qu’avec les faisceaux croisés ENT, Pronote, SMS, Surveillants etc. on arrive quasiment au même résultat... sans la puce et sa mauvaise cote en matière d’éthique !

    C’est peut être pour ça d’ailleurs, qu’il y a si peu de résistance (et je le constate aussi dans mon bahut). C’est qu’en fait les logiques de flicages des élèves sont intrinsèque au fonctionnement de l’éducation nationale et intériorisées par tou-tes DEPUIS LONGTEMPS. Et de fait, la logique bureaucratique et les petites routines de chacun, du surveillant au proviseur, en passant par les profs, ont pour effet de produire une demande croissante pour toujours plus de dispositifs de surveillance (tant qu’on pourra pas forcer les élèves à en cours et à fermer leur gueule hein !). Par contre, impossible dans leur petite tête de penser une seule seconde que l’école c’est de la m$ù*ç# (je caricature, bien sûr, pardon aux croyants de la gauche républicaine pour ce blasphème) et que c’est peut être pour ça que les gamins ne montrent plus leur tronche en classe.

    Bref tout ça pour dire qu’elles ont toujours été là ces logiques ! Alors oui bien sûr, l’ère numérique en est une grande facilitatrice, mais ce n’est pas elle qui créé le flicage... Les montagnes de petits papiers (les relevés de notes, billets d’absence, billets d’appel, billets de retard, billets de dispense, billets d’infirmerie, billets de convocation, billets d’autorisation de sortie etc. etc. etc.) sont là pour en attester et sont (eux aussi) précieusement archivés !

    L’arrivée des outils informatiques rend certes ce contrôle plus i(ré)mmédia(ble)t. C’est vrai que la sanction en différé (notamment la bonne vieille technique de l’interception de courrier gênants) deviennent aujourd’hui obsolètes (de ce fait on désarme un peu plus les gamins) mais c’est pour dire que le combat il est seulement sur un plan plus politique (ou pédagogique) que anti-technologique.

    Bon à l’arrivée ce qui est triste c’est surtout que les élèves, sauf situation flagrante d’atteinte à leur autonomie (mais c’est là toute la force du soft power que de les dissimuler avec grâââce), ont interiorisé cette demande de surveillance (en fait, j’aurai tendance à dire que c’est la première chose qu’inculque l’éducation nationale à ses élèves, le triptyque : autorité, surveillance, obéissance : quand des gamins en classe de sixième viennent dire à une prof que si ils se permettent de faire n’importe quoi c’est parce qu’"elle manque d’autorité", je me dis que c’est vraiment le monde à l’envers).

    Ouais parce que c’est pas pour dire (et là encore je me tire une balle dans le pied), mais c’est quand même un peu gros de pleurer sur la suppression de postes de surveillants (en tous cas de ce point de vue là) ! Ca reste un travail... bah de surveillance (et qui c’est qui envoi les billets de retenues et qui rédige les rapports d’incidents qui serviront au prochain conseil de discipline ?) Parce que sinon dans ce registre là j’en ai un aussi d’argument tout niqué (en faveur de Pronote aller, tiens) : ça fait faire des économies de papier ! Et l’écologie tout ça aujourd’hui, c’est important hein ! (J’avais prévenu : argument en mousse contre argument en mousse).

    Ah oui et y’a un copain qui m’a dit un truc intéressant l’autre jour, c’est qu’avec l’ENT par exemple (oublions pronote un instant) bah on pouvait faire des choses super intéressantes. Bah oui : c’est un espace de travail collaboratif, sur lesquels les élèves peuvent interagir depuis chez eux et tout et tout. Or c’est ça qui manque souvent dans les articles anti-tec : un mot sur ce qu’on pourrait faire de bien avec (certains de) ces outils.

    Bon aller, je déblatère je déblatère, mais je sais même pas si mon commentaire va plaire à votre modérateur là... En tous cas, ça faisait longtemps que je vous avais pas lu, je vais passer voir mon kiosquier demain, tiens !

    Répondre à ce message

  • Le 7 janvier 2013 à 21h09, par Nico -

    Il ya plusieurs modules sur le logiciel pronote (qui ne sont pas donnés d’ailleurs), et de fait tous les établissements n’ont pas forcémment les mêmes applications. De plus, en tant qu’enseignant, je trouve que c’est quand même pratique sur le plan des notes car le carnet de notes n’existe plus depuis des années, les élèves faisaient ce qu’ils voulaient, face à des parents souvent crédules... Il faut rappeler que lutter contre l’absentéïsme est difficile, là, les parents savent tout. Le problème reste d’avoir une connection à internet... C’est vrai... Après, je déplore effectivement des aspects de flicage, mais c’est parce que quelqu’un derrière son ordinateur, décide de fliquer... La caméra c’est le cinéma et la vidéosurveillance...

    Répondre à ce message

  • Le 8 janvier 2013 à 00h18 -

    « Un gros mot lâché en classe ? L’affaire fait l’objet d’une observation. Un retard de deux minutes ? Un texto avertit fissa les parents. »

    Heu ... Vous avez fréquenté un établissement scolaire récemment ?

    Répondre à ce message

  • Le 9 janvier 2013 à 18h14, par Maxence -

    Pourquoi sont-ce toujours les maths qui sont prises comme exemple pour les mauvaises notes ? Ou en général comme la matière type qui terrorise tous les élèves, voire surtout les anciens élèves ?

    Répondre à ce message

  • Le 10 janvier 2013 à 00h21, par bhêêê -

    à lire et à voir mouton 2.0 - la puce à l’oreille : http://www.mouton-lefilm.fr/

    Répondre à ce message

  • Le 10 janvier 2013 à 08h22, par Karine -

    Bonjour Nito

    Bon à l’arrivée ce qui est triste c’est surtout que les élèves, sauf situation flagrante d’atteinte à leur autonomie (mais c’est là toute la force du soft power que de les dissimuler avec grâââce), ont interiorisé cette demande de surveillance (en fait, j’aurai tendance à dire que c’est la première chose qu’inculque l’éducation nationale à ses élèves, le triptyque : autorité, surveillance, obéissance : quand des gamins en classe de sixième viennent dire à une prof que si ils se permettent de faire n’importe quoi c’est parce qu’"elle manque d’autorité", je me dis que c’est vraiment le monde à l’envers).

    Mais n’est ce pas plutôt là un problème d’éducation au plus élémentaire des respects, éducation qui revient normalement aux parents ? L"Éducation Nationale, à la base en tout cas, n’est pas là pour enseigner le respect car il devrait déjà être acquis ! Karine

    Répondre à ce message

  • Le 10 janvier 2013 à 09h53, par Saru -

    Merci pour cet article. J’en ai froid dans le dos...

    En considérant les élèves comme des individus n’ayant aucun droit sur leur vie privée, celle-ci appartenant aux enseignants et à leurs parents, comment imaginer que ces jeunes deviennent des adultes autonomes et responsables d’eux-même ? A les traiter de la sorte on ne s’étonnera pas d’avoir une armée de "Tanguy" .....

    Répondre à ce message

  • Le 11 janvier 2013 à 21h13, par théo -

    Sur le sujet du numérique et de l’enfance, un très bon article (11) : http://www.article11.info/?Les-enfants-monstrueux-du#pagination_page

    Répondre à ce message

  • Le 15 janvier 2013 à 10h04, par murielle -

    Je suis mère de trois enfants dont deux filles en 5°,ce flicage/fichage me hérisse, je ne vais jamais sur pro note . Les fameux graphiques avec les niveaux de la classe m’insupportent, imaginez la saine ambiance que cela crée entre sœurs jumelles... Je discute avec mes gamines, j’ai confiance en elles. Elles me montrent leur cahier de texte quelques fois si je leur demande, me donne leurs notes d’elles - même, au moment où elles le veulent aussi .Pas mal de pouvoir annoncer une note moyenne en même temps qu’une bonne pour compenser, comme je le faisais moi même à leur âge. Cela dit elles sont très bonnes élèves et autonomes, c’est probablement plus simple pour nous que pour d’autres.

    Répondre à ce message

  • Le 18 janvier 2013 à 22h45 -

    Avec Pronote, réfléchissons au viol permanent de la vie privé naissante de nos enfants.

    Répondre à ce message

  • Le 2 septembre 2015 à 13h00 -

    Bravo et merci pour cet article, je le trouve très intéressant. Si vous avez besoins d’un logiciel scolaire contacter nous.

    Répondre à ce message

Ajouter un commentaire

Par Sébastien Navarro


Dans le même numéro


1 | 2 | 3 | 4

Voir





Anciens numéros



Spip ø Squelette ø Ce site ø Suivre la vie du site RSS 2.0 ø Naviguer en https ø Soutenir CQFD ø Contacts ø Affichage pour mobiles