Copains comme colons
« Décoloniser nos organisations militantes »
Ces mois-ci, à l’Assemblée nationale et au Sénat, les dingueries législatives vont bon train. Restriction de l’accès à la nationalité française par le droit du sol à Mayotte, interdiction de mariage aux personnes sans titre de séjour valide, interdiction de signes religieux (mais surtout du foulard) dans le sport… À gauche, peu de réactions, encore moins d’organisation. Dans les milieux militants, on appelle régulièrement à la convergence des luttes avec les providentiels « habitants des quartiers », comme une formule magique qui, à force d’être répétée, ferait un jour effet.
« La gauche homogénéise la classe ouvrière, ce qui l’amène à fermer les yeux sur toutes les contradictions internes qui s’y exercent »
Pendant ce temps, les discours décoloniaux viennent bousculer le débat en rappelant l’impact encore très actuel et destructeur de l’histoire de l’Empire colonial français. Au centre de leurs analyses : la racialisation de notre société qui hiérarchise les travailleurs entre eux, quitte à mettre parfois de côté la notion de classe sociale, chère aux militants de gauche. C’est que la méfiance envers eux reste vive parmi les décoloniaux. Et comment le leur reprocher ? Les cadres de luttes traditionnels de gauche ont régulièrement tendance à reléguer la question coloniale dans le placard du déni. Pour expliquer cette fracture et peut-être trouver à l’enjamber, on a discuté avec Saïd Bouamama, sociologue des dominations, qui a travaillé sur la place des personnes issues de l’immigration des quartiers populaires et ouvriers dans la société française. Pour lui, la clef de l’unification des travailleurs, toutes origines confondues, réside dans la capacité de la gauche à comprendre l’impact que le colonialisme a eu sur nos imaginaires, nos traditions communautaires et dans nos organisations politiques.
Face aux attaques racistes et islamophobes de la majorité gouvernementale, les forces de gauche, politiques et syndicales, peinent à lui opposer un discours clair et uni. Elles se divisaient déjà sur la question de la laïcité lors de l’affaire du foulard et la loi l’interdisant à l’école en 2004. Qu’en est-il aujourd’hui ?
« Oui, à cette époque déjà, de façon très intelligente, l’extrême droite et le pouvoir en place avaient agité la question du voile pour produire du clivage dans la société, en réactivant le vieux combat entre défense de la laïcité et religion, y compris à gauche. Dans nos cadres syndicaux et politiques, on parlait encore peu d’islamophobie et certains niaient même son existence. Au mieux, la question était considérée comme secondaire par rapport à la lutte des classes. De même, il était difficile de parler de violences policières systémiques dans les quartiers populaires : on nous disait qu’on exagérait. Aujourd’hui, c’est différent. Ces attaques, que l’État réservait aux personnes racisées, se sont élargies à d’autres catégories sociales. Les violences policières se sont exercées sur les Gilets jaunes, sur les manifestants contre la réforme des retraites, sur les mouvements écolos. Les “menaces à notre civilisation, notre culture, notre modèle social” sont maintenant aussi attribuées aux “wokistes”. Des leaders politiques et syndicaux qui prennent position pour la Palestine sont taxés d’antisémites. Cette généralisation de la répression, qui touche désormais aussi la gauche, a permis une prise de conscience chez les militants “blancs” : il existe aujourd’hui un terrain commun pour en débattre. On a fait un grand pas en avant. Mais nous ne sommes qu’à mi-chemin. Le racisme et l’islamophobie sont encore considérés comme des questions sociétales, liées aux individus, décorrélées de la lutte des classes, qui reste la priorité des militants de gauche. Comme s’il y avait la lutte des classes d’un côté, et les luttes contre les oppressions spécifiques de l’autre. »
Au contraire, vous dites que les oppressions spécifiques, comme le racisme ou le sexisme, structurent et hiérarchisent les travailleurs entre eux et qu’elles ne peuvent pas être écartées de l’analyse de classe…
« La classe ouvrière est quasiment une “classe immigrée” »
« En effet, malgré un certain nombre de précautions orales, de nombreux militants partent du postulat que la classe ouvrière est “homogène”. Ce faisant, ils produisent des discours politiques hors-sol, abstraits pour toute une partie des gens qui vivent le racisme dans leur vie et au travail, où leur origine supposée les assigne à des postes moins reconnus, moins bien payés. Si les cadres de lutte de gauche sous-estiment cette surexploitation, pourquoi voudriez-vous qu’ils les rejoignent ? Pour fédérer notre classe, il faut comprendre les dynamiques qui la traversent. Et l’“ethnicisation” de la société, qui hiérarchise les travailleurs entre eux, en fait partie. L’unité de la classe ouvrière, toutes tendances confondues, toutes origines et confessions confondues, n’est pas un point de départ. C’est un objectif. Il faut que la gauche arrête de se méfier des mouvements qui dénoncent ces oppressions spécifiques, de les voir comme concurrentiels et dangereux pour l’unité de notre camp. Au contraire, elle doit aller vers eux. Pour comprendre le racisme en France, il faut poser la question de la place des populations issues de l’immigration à l’intérieur de la classe ouvrière française. »
Dans une table ronde à laquelle vous avez participé « L’antiracisme politique et la classe », vous dites que « pour comprendre la classe, il faut passer par la race ». Quelle est cette analyse, notamment défendue par certains mouvements dits « décoloniaux », que les militants de gauche peinent à comprendre ?
« De manière provocante, je dirais que la classe ouvrière est quasiment une “classe immigrée”. Il faut comprendre comment le capitalisme se met en place et selon quelle logique. La loi de la concurrence le pousse à s’étendre constamment pour conquérir de nouveaux marchés, et rester compétitif. Le colonialisme est ainsi consubstantiel au capitalisme industriel, parce qu’il lui permet de s’exercer sur de nouveaux territoires et d’en extraire les capitaux nécessaires. Pour s’imposer, le mode de production capitaliste doit remplacer les modes de subsistance communautaire qui y existent (famille, village, tribu…) Il ne s’agit pas seulement de remplacer un mode de production économique par un autre. Pour les détruire, le capitalisme doit nécessairement s’attaquer aux “modes d’être communautaires”, aux liens de solidarité entre les individus, aux cultures populaires, aux traditions régionales, au rapport à la terre, à quelque chose qui est de l’ordre de l’intime, jusque dans leur psyché (ainsi que l’analysait Franz Fanon). Il doit déraciner l’individu, jusqu’à créer une impossibilité de vivre au pays, qui se traduit notamment par l’émigration. Le coût est énorme. Le plus visible et le plus important est celui mis en évidence par les peuples colonisés qui ont montré l’ampleur de l’horreur coloniale. Mais ce qu’il faut également voir, c’est que ce véritable “rouleau compresseur idéologique”, les États impérialistes l’ont d’abord exercé à l’intérieur de leurs propres frontières nationales. L’État trace les frontières des départements en scindant les bassins de vie (comme seront ensuite tracées les frontières des colonies africaines), ou diabolise les traditions et les langues maternelles régionales en les présentant comme “contraire à l’unité nationale”. Les Bretons devaient “s’intégrer” comme plus tard ont dû l’être les Algériens. »
Ce rouleau compresseur était-il nécessaire ?
« Bien sûr. Chaque fois que le capitalisme commence à imposer son mode d’exploitation des travailleurs, il fait face à des résistances. Et particulièrement en France, où la radicalité du mouvement ouvrier commence très tôt, et où les révolutions sont fréquentes : celle de 1789, de 1830, de 1848, la Commune de Paris en 1871, le Front populaire de 1936, Mai 68… La bourgeoisie émerge en ayant immédiatement peur des conflits de classe. Pour casser ces solidarités traditionnelles et régionales entre les travailleurs, elle va créer un imaginaire concurrent, celui de la “nation”, comme seul espace d’appartenance et de solidarité légitime. Pire, la nation devient une sorte d’intérêt commun entre la bourgeoisie et les travailleurs, qui dépasserait les classes sociales, et justifierait d’étouffer les révoltes.
« Le colonialisme universalise le capitalisme, et avec lui les hiérarchies raciales »
Mais cette campagne idéologique va aussi permettre de diviser les travailleurs en les hiérarchisant selon leur degré d’intégration à cette nation. Ainsi, la bourgeoisie va créer plusieurs marchés du travail, où les derniers arrivés, au prétexte qu’ils ne sont pas assez “intégrés”, sont assignés à des postes de surexploitation. C’est ce qu’ont d’abord vécu les Bretons et les Auvergnats, puis les Portugais, les Espagnols et les Italiens, et c’est ce que vivent aujourd’hui les Maghrébins ou les Africains subsahariens. Cette “ethnicisation” de la classe ouvrière permet ainsi à la bourgeoisie de distribuer des miettes aux travailleurs ainsi “nationalisés”, et de justifier la surexploitation des autres. Très tôt, la race devient donc un mode de gestion de la classe, pour éviter son unité. Et ce que la France a fait sur son territoire, elle l’a reproduit dans ses colonies. La première fonction du colonialisme, c’était d’universaliser les rapports capitalistes, et avec eux les hiérarchies raciales. L’imaginaire colonial qui va se mettre en place pour assigner l’indigène à des situations de non-droit sera ensuite recyclé, dans les années 1960, pour justifier la surexploitation des travailleurs issus de l’immigration. »
Mais pourquoi la gauche rechigne-t-elle à intégrer cette ethnicisation à son analyse de lutte de classes ?
« C’est un sujet qui me travaille depuis 50 ans… La conclusion à laquelle j’en suis arrivé, c’est que si la gauche entretient encore aujourd’hui cette conception homogène – et erronée – de la classe ouvrière, c’est qu’elle s’est construite en reproduisant l’essentialisation bourgeoise de la “nation”, mais pour façonner sa propre classe. Ce faisant, la gauche homogénéise la classe ouvrière. Ce qui l’amène à fermer les yeux sur toutes les contradictions internes qui s’y exercent, et la hiérarchise. »
Mais il y a aussi une véritable trahison de la gauche vis-à-vis des travailleurs immigrés. Comme en 1981 lorsque George Marchais, alors secrétaire général du PCF déclarait qu’il fallait « stopper l’immigration officielle et clandestine »…
« 30 % des classes populaires sont issues des immigrations coloniales : il faut un minimum d’organisation commune »
« En réalité, le débat est antérieur à Georges Marchais. De 1921 à 1936, le monde ouvrier se divise en deux camps, notamment sur la question migratoire. D’un côté, la CGT et la SFIO revendiquent la protection des travailleurs français et la fermeture des frontières. De l’autre, la CGTU et le PCF défendent l’égalité des droits de tous les travailleurs et la libre circulation. À cette période donc, des générations d’immigrés ont vu qu’elles avaient leur place à prendre dans ces organisations dissidentes. Mais en 1981, ce discours de Marchais acte la rupture du PCF avec ces positions que son parti avait pourtant défendues. Cet abandon de la position internationaliste conduit petit à petit à une distanciation entre travailleurs immigrés et mouvement ouvrier. C’est comme cela que se créent les premières organisations autonomes, comme le Mouvement des travailleurs arabes (MTA) en 1972, qui revendique son ancrage dans la classe ouvrière, mais aussi son oppression spécifique. En 1973, il appelle par exemple à une “grève générale des travailleurs arabes” dans les usines pour protester contre une vague d’agressions racistes. »
La situation s’aggrave encore dans la décennie 1980, avec par exemple la grève de l’usine automobile Talbot de Poissy en 1983, où le patronat, les médias et le gouvernement socialiste vont développer un discours racialisant des ouvriers en grève…
« Exactement. À cette époque, le patronat veut restructurer et licencier en masse dans le secteur de l’automobile, où la main-d’œuvre est majoritairement issue de l’immigration. Il y a des grèves, soutenues notamment par des militants de gauche de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. Mais ces derniers se prennent des gros coups de pression du parti socialiste au pouvoir qui les accuse de trahison, pendant que le PCF et la CGT les ignorent. Parallèlement se développe tout un discours politico-médiatique, dont le fameux discours du Premier ministre Pierre Mauroy sur “ces migrants […] agités par des groupes religieux et politiques qui manipulent la grève”. Ou en 1984, quand son successeur Laurent Fabius estime que l’extrême droite “donne de mauvaises réponses à de bonnes questions”. Comme si le racisme venait d’en bas, spontanément. »
L’abandon par la gauche des travailleurs immigrés a fini par les éloigner de ses cadres de lutte et a donné naissance à de nouveaux mouvements autonomes, comme les décoloniaux. Que défendent-ils ?
« Les décoloniaux regroupent de nombreuses tendances. Mais il est vrai qu’une bonne partie d’entre elles a développé une allergie à poser la question de la classe, lui préférant l’analyse d’une structuration de la société selon la race. J’étais de ceux qui militaient pour toujours lier l’analyse de la racialisation à celle de la classe. Parce que si vous ne la reliez pas à la logique économique dominante, vous risquez d’avoir un débat affreux, fondé sur les oppositions raciales entre les Noirs et les Blancs, à tendance libérale. Il y a donc des “décoloniaux libéraux” et d’autres qui ne le sont pas. Aujourd’hui, chez les décoloniaux, la notion de classe progresse, de la même manière qu’à gauche, la notion de race est de plus en plus débattue et intégrée aux réflexions. La tendance est au rapprochement, même s’il ne faut pas idéaliser. »
En rejetant la notion d’universalisme, largement dévoyée par la bourgeoisie, les décoloniaux rejettent-ils également celle d’internationalisme ouvrier, très implantée dans les milieux de gauche ?
« Universalisme et internationalisme sont absolument à restaurer si l’on veut imaginer une organisation commune de notre camp. Mais d’abord, il nous faut dénoncer l’utilisation de la notion d’“universalisme” par la bourgeoisie qui s’en est servi pour justifier sa fameuse “mission civilisatrice” coloniale et le principe d’“assimilation culturelle” qui va avec. Comme si défendre l’universalisme, c’était défendre une homogénéisation des cultures et des religions, une standardisation chère au capitalisme. Pour Aimé Césaire, cet universalisme impérialiste est à opposer à l’universalisme prolétarien, riche de toutes ses particularités culturelles, et qui se concentre sur les intérêts communs à tous les peuples. Il nous faut nous réapproprier collectivement cet héritage marxiste. Et sa traduction sur le champ politique international, qui est l’internationalisme. »
Cette réunification des travailleurs vous semble-t-elle possible aujourd’hui ? Dans quels cadres ?
« Les différentes fractions de la classe ouvrière sont inévitablement liées : il n’y aura pas d’abolition réelle des systèmes de domination dans ce pays s’il n’y a pas un minimum d’organisation commune. Selon les chiffres de l’Insee, j’estime que 30 % des classes populaires (ouvriers, employés, etc.) sont issues des immigrations coloniales. Ils ne peuvent pas l’emporter sans la classe ouvrière blanche, et inversement. Il ne suffit pas cependant de décréter que désormais, nos organisations politiques sont représentatives de tous les intérêts spécifiques de notre classe, pour qu’elles le soient. Lorsque nous aurons une réelle diversité de profils à leurs têtes, alors les conditions seront peut-être réunies. En attendant, il nous faut le revendiquer. Décoloniser la société, mais aussi nos organisations qui, en parlant au nom de la classe ouvrière, ont fait beaucoup de dégâts, et insufflé trop de dégoût à toute une partie de la population. Admettre qu’on évolue dans une société marquée par cinq siècles d’histoire de violence et d’idéologie raciste qu’on a tous intériorisée dans nos imaginaires. Travailler nos comportements, et nous en libérer collectivement. »
NB : Les positions de Saïd Bouamama sur Bachar al-Assad ne sont pas partagées par la rédac, voir « Le moindre mal pour le pire », CQFD no238 (février 2025).
Révolte portuaire
Après la Seconde Guerre mondiale, Marseille est ravagée. À peine libérée, la France s’engage dans la guerre d’Indochine (1945-1954). Alors que l’Empire veut mater la rébellion d’Hô Chi Minh et avec elle ses velléités d’indépendance, c’est du port de la cité phocéenne que la logistique offensive s’organise. Là, des milliers de dockers se chargent de remplir les bateaux de matériel de guerre en partance vers l’Est. Ils sont les principaux témoins d’une danse macabre : quand les munitions quittent le port, ce sont des cadavres qui reviennent. Une solidarité spontanée avec les Vietnamiens naît de cet effarement. Les premières manifestations ont lieu entre 1946 et 1947 sur le Vieux-Port. De l’automne 1949 à l’hiver 1950, les protestations s’intensifient. Les ouvriers du port, encartés à la CGT et au PCF (majoritaire à l’époque) se mettent en grève. La flotte de guerre est bloquée à quai et lorsqu’elle parvient à partir, c’est avec une cargaison défectueuse et des tracts militants à destination de Saïgon contre la “sale guerre”.
Contre-expo coloniale
Le 23 septembre 1931 fut inaugurée à Paris la contre-exposition anti-impérialiste, concoctée par le PCF, la CGTU et des surréalistes comme Aragon ou Paul Eluard, en réaction à l’Exposition coloniale internationale à Vincennes, de mai à novembre 1931. L’internationalisme anticolonial est revendiqué, prenant le contre-pied de la promotion impériale. À l’origine de cette campagne de protestation, des militants venus de mouvements de libération nationale et raciale différents : Nguyen Van Tao (communiste vietnamien, membre du comité central du PCF), Tiemoko Garan Kouyaté (militant au PCF et cofondateur de la Ligue de défense de la race nègre) Abdelkader Hadj Ali (membre du PCF et président de l’Étoile nord-africaine) pour ne citer qu’eux. Si elle ne rencontra pas le succès attendu, cette contre-expo a au moins eu le mérite de présenter des photographies et caricatures dénonçant les conditions de vie des colonisés. Et pour citer l’historien Alain Ruscio à ce sujet : « L’internationalisme, dans le mouvement ouvrier et démocratique français, ne fut jamais, au grand jamais un acquis, mais un combat permanent, toujours renouvelé, une greffe en état de menace de rejet à tout moment. »1
1 Alain Ruscio, « Communistes et surréalistes contre la « grande foire coloniale » de 1931 : convergences et initiatives séparées », Cahiers d’histoire, Revue d’histoire critique, n° 159 (2024).
Cet article a été publié dans
CQFD n°241 (mai 2025)
Dans ce numéro, on se penche sur le déni du passé colonial et de ses répercussions sur la société d’aujourd’hui. Avec l’historien Benjamin Stora, on revient sur les rapports toujours houleux entre la France et l’Algérie. Puis le sociologue Saïd Bouamama nous invite à « décoloniser nos organisations militantes ». Hors dossier, on revient sur la révolte de la jeunesse serbe et on se penche sur l’enfer que fait vivre l’Anef (Administration numérique des étrangers en France) à celles et ceux qui doivent renouveler leur titre de séjour.
Trouver un point de venteJe veux m'abonner
Faire un don
Paru dans CQFD n°241 (mai 2025)
Par ,
Illustré par Manon Raupp
Mis en ligne le 10.05.2025
Dans CQFD n°241 (mai 2025)
Derniers articles de Inès Atek
Derniers articles de Livia Stahl
- <
- >