Courrier des lecteurs du n°129
Les brutes
Voilà, voilà, chers nostalgiques de la plume d’oie, je m’extirpe péniblement d’une gueule de bois de huit jours pour vous envoyer quatre lignes tout aussi péniblement extorquées à mes mains qui ne savent plus que pianoter. J’en profite pour abonner Victor, instit’ dans les quartiers Nord […] Voilà, rien de plus. Juste vous dire le réconfort que vous êtes dans ce monde de brutes (pas toutes en djellaba, il s’en faut) : surtout restez ce que vous êtes et craignez jamais degun !
Anne, cybermamie.
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Les monstres
Tu sais que je t’adore. Je te lis depuis des années, me suis abonné, désabonné, réabonné. J’ai tenté de te vendre mais je n’étais pas très doué pour ça. Il faut croire que j’avais du mal à me séparer de toi. Même en plusieurs exemplaires. Je t’ai quand même offert à mes proches.
Non, je ne postule pas pour la palme du fayot. Ça c’est un autre journal avec lequel il m’arrive de te tromper. Tu ne m’en voudras pas, j’espère.
Non, je ne te fais pas la cour et en voici la preuve. J’en ai déjà eu la vague impression dans le passé, mais ce mois-ci, dans ton dossier « conspi » (CQFD n°127), je t’ai trouvé particulièrement dogmatique et idéologique. […] Dans l’article sur les « banquiers juifs », il a fallu attendre la fin pour découvrir le lien avec le titre, et ce sans lien établi entre antisémitisme et anti-finance. Si ce n’est que les deux sont à vos yeux des « conspirationnistes ». Que l’on considère la critique exclusive de la finance comme une fausse piste politique, soit. Mais je n’ai absolument pas compris en quoi cela les relie aux théoriciens de la « finance juive ». Pour seule explication, l’auteur affirme que la critique de la finance ressemble à l’idée que les juifs contrôlent la finance. De même, aucune explication pour avoir fourré Étienne Chouard dans le même sac que Dieudonné et Soral. Ça aurait mérité au moins une présentation des griefs que certains peuvent avoir vis-à-vis de sa pensée, beaucoup moins connue du grand public – car moins médiatisée – que celle de Dieudonné et Soral. […]
Si le « conspirationnisme » consiste à voir des complots partout, comment appelle-t-on le fait de voir des conspirationnistes partout ? […]
« Celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas le devenir lui-même. Or, quand ton regard pénètre longtemps au fond d’un abîme, lui aussi, pénètre en toi. » (Nietzsche)
Avec tout mon amour,
Jeremy
Il nous semble que l’article de Patrick Marcolini est suffisamment clair : la personnification de la domination à travers quelques banquiers de la finance permet à quelques esprits tordus de faire rimer anticapitalisme avec antisémitisme et d’y voir, alors, le vieux complot de la « finance juive mondiale et apatride ». Bien sûr, il ne s’agissait là que d’une présentation rapide d’idées développées dans les ouvrages de Robert Kurz ou Moishe Postone comme Critique du fétiche-capital. Le capitalisme, l’antisémitisme et la gauche (PUF, 2013). En ce qui concerne Chouard, certes, on ne peut pas réduire sa pensée tâtonnante, ou le juger uniquement à ses (nombreuses) mauvaises fréquentations – à ce titre, on sait que Judas Iscariote en avait d’excellentes. Cela dit, la myopie de Chouard est assez déconcertante. On pourra y revenir mais en attendant on vous conseille la lecture de l’article d’Alternative libertaire : « Rouges-bruns : Ne pas Chouard dans le confusionnisme ».
Le Chien rouge
Cet article a été publié dans
CQFD n°129 (février 2015)
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Paru dans CQFD n°129 (février 2015)
Dans la rubrique Courrier des lecteurs
Illustré par Charmag
Mis en ligne le 14.03.2015
31 mars 2015, 00:16, par P Grandmonde
Une synthèse sur Chouard a été réalisée récemment par un collectif qui combat le confusionnisme :
http://www.parasite.antifa-net.fr/l...
31 mars 2015, 21:34
Chouard, pfff...Magnez-vous le train avec ce menu fretin ! Manu nous l’a dit, l’ennemi réside maintenant en Normandie, où il feint de faire de la philosophie. L’an dernier, c’était le rigolo, cette année c’est le plouc...Tenez-vous au jus, bazar ! Et mettez-vous en rang, mousquetaille, sauvez la république en faisant sus à l’insignifiance bouclée..."L’aime pas les mahométans"..."Narcisse télévisé"..."Vendeur de soupe"...c’est pas les raisons qui manquent...l’a l’air bien vanité l’ampoulé...faut lui faire sa fête ! Et vite ! Les régionales approchent ! Assaillons les crânes vides avant nos ennemis avides ! Et bourre et bourre...et RATATAM !
1er avril 2015, 12:27, par Zig
Quand Marcolini arrêtera de faire la promotion de du xénophobe nationaliste Michéa on en parlera. Il faudra aussi qu’il fasse son auto-critique pour avoir permis l’arrivée de Charles Robin et d’Olivier Rey dans l’ouvrage qu’il a coordonnée "radicalités"
1er avril 2015, 20:01
Michéa est nationaliste. Pharrel Williams danse la bourrée auvergnate. Gandhi adorait les hamburgers, et Lanza del Vasto regardait des matches de boxe quand il avait un coup de mou.
Charles Robin est un intellectuel, et il est crédible. Quelqu’un a lu l’ouvrage "Radicalités". L’autocritique de Marcolini est attendue avec impatience.
Manuel Valls est socialiste. Il y a une menace fasciste en France. Les antiracistes sont utiles pour que le racisme ne s’installe pas dans les mentalités. Les groupuscules antifascistes luttent efficacement contre d’éventuelles dérives autoritaires de l’Etat, comme contre le flicage de nos vies par les multinationales de l’informatique. Ils n’usent jamais de méthodes qu’on pourrait qualifier de fascistes.
Le principal danger politique ne vient pas, mais alors pas du tout, des lobbys libertariens qui gangrènent les institutions, squattent les partis (FN plus que tout autre) et sèment inlassablement et jour après jour le doute dans les esprits par leurs innombrables relais médiatiques.
31 mai 2015, 13:20, par Jacques Hadith
https://www.youtube.com/watch?v=5r-...
Pour déconsidérer ainsi Jean-Claude Michéa (à écouter attentivement ci-dessus), il faut vraiment avoir un cerveau de Robin. Mais c’est comme en cuisine, jamais les pois chiches ne récupèrent le jus du couscous, car ceux-là sont trop secs et celui-ci bien épicé. De même, les petits et grands salopards qui cherchent à absorber la radicalité de Michéa pour aller la dégurgiter à Radio Courtoisie ou chez Soral, vont bientôt souffrir d’insoutenables crampes d’estomac , que seule une euthanasie administrée avec soin pourra terminer.
"Tout le jour, je me remplissais de mûres, de raiponces, de salsifis des prés, de pois verts, de graines de pavots, d’épis de maïs grillés, de baies de toutes sortes, prunelles, blessons, alises, merises, églantines, lambrusques, fruits sauvages ; je me gorgeais d’une masse de crudités à faire crever un petit bourgeois élevé gentiment et qui ne produisaient d’autre effet sur mon estomac que de me donner le soir un formidable appétit. La nature ne fait mal à ceux qui lui appartiennent..." (Proudhon par lui-même)
La pensée, c’est pareil.