Courrier des lecteurs du 86

Déçu, déçu, déçu

D’autant plus déçu que j’étais un fan. Là, je ne sais plus... Le mensuel phocéen (cf. CQFD n° 85, janvier 2011) estime que les « causes du mal tunisien » se réduisent – entre autres – au fait que l’opposition a été « en grande partie noyautée par les islamistes » ; semble considérer – comme BHL – que le moteur de la révolution, c’est « Facebook contre Ben Ali » ; enfin se réjouit un peu trop vite du manifeste lancé par la jeunesse (dorée) gazaouite – « Gaza, fuck & fuck » –, dépourvu de toute perspective politique (cf. l’excellent papier, sur ce point, de Karma Naboulsi dans la LRB-Blog). Sur le Maghreb et le Proche-Orient, la copie est peut-être à revoir…

Olive

Lecteur Mélenronchon

On savait déjà que Castro, c’est la même chose que Staline, que Chavez, c’est vraiment comme Hitler. Grâce à CQFD (n° 85, page 14, « Cap sur l’utopie »), on sait aussi maintenant que Mélenchon c’est la même chose que DSK et Cohn-Bendit, (deux belles racailles, ça j’en suis d’accord), et que donc ce Mélenchon est un tenant du libéralisme libertaire ! Si c’est pour lire les mêmes conneries vicelardes que dans Le Figaro ou Minute, autant arrêter tout de suite de s’abonner à CQFD. Ce mec, Godin, en plus, prend le ton du grand manitou cool qui se croit au-dessus du lot, il est vraiment trop tarte.

Si quelqu’un mérite qu’on l’étrille, qu’il s’appelle Mélenchon, Tartempion ou Ducon, on le fait avec des arguments et des faits […]. Vous devriez changer de nom, CQFC vous irait bien, « Ce(ux) Qu’il Faut Calomnier ». […] Ce n’est malheureusement pas la première fois que le CQFD du peuple fait la preuve qu’il sait être aussi lamentable, malhonnête et dangereux que ses « confrères » patronaux.

Je ne vois pas quoi vous envoyer d’autre que mes sentiments dégoûtés.

Riwan

Le fameux « mec bien »

[En référence à l’article de l’amie Mademoiselle, « Bonniche 2011 à toutes ! », CQFD n° 85, janvier 2011.]

Je pense à quitter ma copine. Je suis en couple depuis cinq ans, en vie commune depuis deux ans et demi, nous avons toujours une réelle complicité. Cependant je n’en peux plus de voir ses longs cheveux noirs boucher la douche et le lavabo, s’accrocher au tapis, joncher les coins, entretenir et gonfler le moindre début d’amas de poussière. Je n’en peux plus de devoir prendre à chaque fois les devants pour passer l’aspirateur, la serpillière, faire la vaisselle ou ranger ses affaires qui traînent un peu partout. J’ai pourtant essayé d’attendre pendant quelques jours, plusieurs fois, et même de lui en parler. Toujours je craque, après quatre jours d’évier débordant, de lessive non faite, de table non nettoyée […].

Pourtant, parfois, elle feinte un effort. Mes chemises blanches en ressortent rose pale ou bleu denim […], je retrouve la poussière sous le lit, derrière une porte ou la serpillière moisie sous l’évier. […] Je gère le budget et les comptes, ce qui est normal puisque nous vivons (plutôt bien, cela dit) sur mon unique salaire – mais ce devait être temporaire depuis que madame a terminé ses études et est depuis plus de huit mois en « recherche d’emploi ». […] Elle est juste totalement incapable de s’occuper d’une maison. Alors les pleurnicheries des néo-féministes décomplexées qui ne savent que regarder la poutre dans l’œil du voisin, j’en ai un peu marre.

Anonyme

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Paru dans CQFD n°86 (février 2011)
Dans la rubrique Courrier des lecteurs

Mis en ligne le 15.02.2011