Clouer leur projet d’aéroport au sol

Fin juin, au nord de Nantes, trois convois de flics, huissiers et serruriers sillonnent la Zone d’aménagement différé (ZAD), ces 1 225 hectares de terres agricoles où est planifiée la construction d’un aéroport. Souhaitant faire le ménage, la société Aéroport du grand Ouest (AGO-Vinci) a envoyé ses hommes de main sur les lieux occupés par les opposants au bétonnage. Les expulsions sont en marche...

Occupation collective de terres, résistance directe aux forages, menaces d’expulsion… Les ZADistes semblent être à un tournant décisif de leur lutte. « Il n’y a pas un collectif d’occupants mais une cohabitation de groupes hétéroclites. Garder une continuité est une de nos grandes difficultés, car nous formons un ensemble mouvant », témoigne l’un d’eux. Les défis de cet été est de conserver la dynamique de lutte, de parvenir à mieux travailler avec les paysans locaux et les assocs dites « citoyennistes », et de rameuter du monde pour empêcher physiquement les travaux – sans pour autant se faire déborder par l’afflux de collègues. En attendant, un occupant s’impatiente : « C’est minable, devant les gendarmes, lors des forages, on n’était qu’une centaine ! Et quand les huissiers sont passés, ils étaient à peine trois dans certaines maisons occupées. Ici, il y en a qui disent qu’en octobre, les bulldozers seront là ! » Alors ? De belles vacances en perspective ?

Facebook  Twitter  Mastodon  Email   Imprimer
Écrire un commentaire