Spécialités du pays
On ne va pas faire les surpris : quelque chose de nauséabond émane du petit monde politico-médiatique et pseudo-intellectuel francaoui. C’est pas la news de la semaine, mais depuis quelques temps, les égouts débordent. Entre autres nuisances, mise en scène par Libé, la bisbille entre Laurent Joffrin (né Mouchard) et Michel Onfray. Le premier – brave caniche à poil court libéralo-socedème qui nous vend la crise depuis 1984 – accuse le second d’avoir fait le jeu du FN dans Le Figaro, où l’andouille du Calvados reprenait le couplet de la préférence nationale : « Ce peuple old school se voit marginalisé alors que les marges deviennent le souci français prioritaire, avec grandes messes cathodiques de fraternité avec les populations étrangères accueillies devant les caméras du 20 heures. »
Onfray, c’est le genre de philosophe qu’on aimerait refaire à coups de marteau, pour reprendre le sous-titre du Crépuscule des idoles de Nietzsche. Le gars s’est rêvé libertaire et se réveille souverainiste, grand bien lui fasse, c’est pas la première girouette du genre…
Et depuis, le Landerneau se l’arrache pour refourguer en boucle ses commentaires, aussi indigents qu’égocentrés.
Comme un prurit contagieux, les sorties de route au ras des pâquerettes font des petits. Au grand concours « Pas d’erreur, on est bien en France », se bousculent quelques champions : la quiche lorraine Morano qui pète et répète sur France 2 que la France est « un pays judéo-chrétien » de « race blanche », ou l’oie péroxydée des Landes Maïtena Biraben qui, dans Le Grand journal de Bolloré, évoque le « discours de vérité » du « premier parti de France » (c.-à-d. le FN) – reprenant texto la propagande frontiste. Et dans la série « Je pense de la merde et il faut que je le dise sur twitter », le benêt de prétoire Arno Klarsfeld : « Si une tribu en Amazonie souhaite garder son identité on l’applaudit, si ce sont les Français on les stigmatise... »
Bref, on ne sait même plus pourquoi on perd son temps à recenser ces blaireaux qui, rappelons-le, ne sont que de sinistres entertainers payés pour entraver la libre circulation d’une pensée critique collective.
Cet article a été publié dans
CQFD n°136 (octobre 2015)
Trouver un point de venteJe veux m'abonner
Faire un don
Paru dans CQFD n°136 (octobre 2015)
Par
Mis en ligne le 02.10.2015
Dans CQFD n°136 (octobre 2015)
Derniers articles de L’équipe de CQFD
7 octobre 2015, 09:16, par sinnaz
« l’andouille du Calvados » c’est ni gentil pour l’andouille ni pour le Calvados ! D’ailleurs Onfray est natif de l’Orne où il a sévit sur Argentan. Voir:http://www.mediapart.fr/journal/cul...
7 octobre 2015, 10:30, par Julien Tewfiq
Nos excuses à toi, l’andouille, noble spécialité charcutière, qui est à Vire (Calvados) ou à Guémené (Morbihan) ce que les pieds paquets sont à Marseille... et qui ne méritait sans doute pas cette comparaison douteuse !
7 octobre 2015, 14:12, par sinnaz
Merci d’avoir pris la défense de l’andouille qui est tout un art pas seulement réservé à Vire bien que se soit la plus réputée mais aussi la plus chère (si tu l’achètes à Vire) et pas forcément la meilleure ; j’avais bien noté qu’il s’agissait des "spécialités du Pays", l’andouille de Vire étant déjà attribuée au très volatile Olivier Stirn, qui pense revenir en politique en 2017 à 81ans,décemment on ne pouvait l’attribuer à ce cher Onfray ....mais peut-être un jour détrônera-t’il le "récipient d’air" officiel. Allez bon appétit.