L’animal du mois

Le panda à libido zéro

Thibaut Trincklin

Fin septembre, le zoo d’Ähtäri en Finlande a pris la décision conjointe avec la Chine de renvoyer Lumi et Pyry chez eux. Ces deux pandas trop choupis feraient perdre de l’argent au parc animalier. Comment ? Ces pourfendeurs du capitalisme passent leurs journées à boulotter des bambous (jusqu’à 40 kilos par jour !) sans prendre la peine de faire des enfants pour attirer les visiteurs. Il faut dire que Pyry n’est féconde qu’une quarantaine d’heures par an quand Lumi a une libido proche de zéro. Selon une étude de l’université de Zhengzhou et de l’Institut zoologique de l’Académie des sciences de Pékin, celle-ci ne serait pas follement stimulée par leur captivité. Les deux « assisté·es » coûteraient ainsi 1,5 million d’euros par an au zoo depuis leur arrivée en 2018. Une fortune pour l’établissement, qui ne peut plus suivre depuis le covid-19 auquel s’est ajoutée l’inflation. D’autant plus qu’il doit payer 800 000 euros annuels de frais d’emprunt à la Chine. Lumi et Pyry devaient rester 15 ans au sein du zoo dans le cadre de la « diplomatie du Panda », une pratique de l’empire du Milieu consistant à « offrir » des pandas pour soigner ses relations diplomatiques. Mais depuis 1984, la Chine ne les donne plus, elle les loue. La palme d’or de l’abstinence revient néanmoins à Tian Tian et Yang Guang, resté·es douze ans au zoo d’Édimbourg en Écosse sans faire un seul petit. Un bon coup de bambou pour les geôliers des zoos capitalistes !

Cet article fantastique est fini. On espère qu’il vous a plu.

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CQFD n°235 (novembre 2024)

Ce mois-ci, on s’entretient avec une militante impliquée dans la révolte contre la vie chère en Martinique. Deux de nos reporters sillonnent le mur frontière qui sépare les États-Unis du Mexique, sur fond de campagne présidentielle Trump VS Harris. On vous parle de l’austérité qui vient, des patrons qui votent RN, mais aussi de la lutte contre la LGV dans le Sud-Ouest et des sardinières de Douarnenez cent ans après leur grève mythique…

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