Médiamétrie

Souvent nous croisons des lecteurs et lectrices qui nous demandent la tête penchée par compassion, l’air anxieux : « CQFD, comment ça va ? » Alors, par souci de transparence, un petit bilan de santé annuel s’impose. Des chiffres, n’en veux-tu ? n’en voilà ! CQFD en 2013, ça a été :

– Plus d’une quinzaine de reportages qui nous ont conduits de Notre-Dame-des-Landes en Papouasie occidentale, d’Aulnay-PSA à Istanbul, des quartiers Nord de Marseille en Slovaquie, de Banyuls-sur-Mer au Vénézuela, etc.

– Des sujets sur la ZAD, la prostitution, le numérique, le puçage, le chômage, les migrants, la dette, la drogue, le sionisme, l’esclavage, les pirates somaliens, Marseille 2013, les déchets nucléaires, etc.

– Plus d’une vingtaine d’entretiens (Gilbert Achcar, Sorj Chalandon, Marcus Rediker, Rocé, Pierre Stambul, etc.)

CQFD en 2013, ce sont encore 69 plumes alertes et 44 illustrateurs-trices et photographes qui ont gratifié les colonnes du canard de leurs contributions désintéressées ! C’est enfin une équipe composée de quatre (désormais trois) salariés précaires, grassement payés au Smig à trois-quarts temps, qui s’échinent aux tâches de rédaction et d’administration ainsi qu’à la fabrication du 16 pages. Ils sont appuyés par trois relecteurs (mâles) et trois correctrices (femelles) bénévoles, une comptable, ainsi que par une poignée d’ami-e-s critiques et fidèles toujours présent-e-s pour donner la main – ils et elles se reconnaîtront.

– Enfin, ce sont 2 000 abonné-es, à peu près autant de ventes en kiosque, en gros la même chose qu’en 2012. C’est honorable, compte tenu du créneau presse d’opinion/presse militante et de la conjoncture de la presse papier, mais cela reste nettement insuffisant en regard de notre ambition de toucher les masses. La trésorerie est moins plombée que l’année dernière à la même date – grâce aux dons de février-mars et à la belle opération du concert de Keny Arkana en soutien – mais la question du pognon n’en reste pas moins préoccupante à terme. En dehors de la commission paritaire qui nous donne droit à un tarif postal préférentiel et des deux emplois aidés, le journal, rappelons-le, ne bénéficie ni d’aides publiques, ni de subventions d’aucune sorte, ni de revenus publicitaires, ni d’emprunt à la banque.

Alors, le Chien rouge passera-t-il l’année ? Cela fait juste presque 11 ans qu’on ne donne pas cher de sa peau…

L’équipe de CQFD

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3 commentaires
  • 15 janvier 2014, 21:42

    Si tu veux toucher les masses boss à tf1, hé ! Restez des trimards ça nous garantie de pas lire trop de conneries ! Santé !

    • 17 janvier 2014, 16:45, par Christophe G.

      On a reçu une proposition de la chaine number one mais on a décliné parce qu’on préfère parler à des convaincus...( Rires enregistrés)

  • 18 janvier 2014, 10:37, par Fab

    salut

    il y a qq années que je n’ai pas relu du cqfd, et je vous retrouve toujours actif et revendicatif, ça fait plaisir. du coup je m’abonne !! encore merci a vous et longue vie au cabot rouge !

  • 21 janvier 2014, 13:09, par Gol

    Alors, ça y est, vous vous mettez à l’orthographe non-vexatoire, avec des tirets -e-. C’est bien, ça facilite la lecture. Et puis, le genre grammatical a sans doute trop à voir avec le sexe des gens. Continuez ! Laissez râler les académicien-ne-s. La langue français-e doit neutre, comme l’anglais -e ! Tou -te-s américain-e -s, tou-te-s idéologues !

    • 21 janvier 2014, 21:57, par Le Chien-ne rouge

      Disons que c’est selon le choix de l’auteur ou du rédacteur.

Paru dans CQFD n°118 (janvier 2014)
Dans la rubrique Ça brûle !

Par L’équipe de CQFD
Mis en ligne le 15.01.2014