Algérie

Le changement… c’est jamais !

Ce 17 avril, les Algériens sont invités à « élire » leur président dans un exercice de démocratie orientée à la Poutine. Le gagnant sera probablement le vieillard malade Bouteflika. Pour un éclairage plein cœur, CQFD a discuté à bâtons rompus avec Kamar Idir, photographe algérien et animateur de l’émission Harragas1 sur Radio Galère, qui vit depuis une quinzaine d’années dans la cité phocéenne.

A la terrasse d’un bistro, Kamar, Algérien de Kabylie, se marre en parlant de son pays, l’Algérie. Mais dans son œil, il y a une pointe de tristesse. Avec une verve toute méditerranéenne, les phrases s’enchaînent à toute vitesse, sautant du coq à l’âne à chaque ponctuation. Les élections d’avril ? « Ce qui intéresse les Algériens, c’est comment sortir de là. » Là, c’est quoi, là ? «  Là, c’est un groupe de gens, les “Casquettes”, qui s’accaparent l’économie et la politique depuis l’Indépendance. » Les Casquettes, ce sont les militaires qui tirent les ficelles en coulisse depuis l’Indépendance. « Les politiques, le président, les policiers, les affaires… tout ça, c’est sous le contrôle des Casquettes. Et ils font en sorte que rien ne change vraiment. »

Par Rémy Cattelain.

Et il précise : « Depuis 62, en Algérie, c’est un certain nationalisme qui est à l’œuvre. Les militaires visent à formater une mentalité. Pour eux, c’est comme si la finalité était de sortir de la colonisation. Mais, avoir l’indépendance, ce n’est que le début d’un processus. […] Pour aller vers une Algérie républicaine, laïque, diverse... Avec la liberté de culte, de conscience... Mais ce n’est pas du tout ce qu’il s’est passé. En fait, pour les militaires, l’Indépendance c’est la fin de tout le processus. » ...

Lire la suite dans le journal papier CQFD N°121, actuellement en kiosque partout en France.


1 Tous les jeudis de 16 à 18 heures.

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