Courrier des lecteurs du 88

Koullouna arab

D’abord un grand merci pour ce titre ! [« Nous sommes tous des Arabes ! », CQFD n° 87] et aussi pour l’effort que vous avez fait pour le traduire… Sauf qu’il en perd son sens ! La traduction en arabe que vous avez publiée donne en effet en français : « Tous pour la langue arabe ! » C’est bien là un lapsus (certes typographique) révélateur : vous devez vous mettre sérieusement à l’arabe, alors vous écrirez « koullouna arab » (c’est du phonétique) au lieu de « koullouna li lougha al arabia ».

À l’avenir je me propose bénévolement, et avec grand plaisir, à vous aider pour les prochaines révolutions, et donc traductions de l’arabe !

Très cordialement,

Jamil

Merci Jamil pour la correction et la proposition, c’est noté. En fait, notre ami Kably, que nous avions sollicité pour traduire « Nous sommes tous des Arabes », avait écrit plusieurs versions de la phrase pour nous expliquer toutes les nuances. Et cet âne de maquettiste, pour qui l’arabe c’est du chinois, a évidemment choisi la mauvaise, ce fils de chien, que son nom soit maudit sur vingt générations ! Nous présentons toutes nos excuses à nos lecteurs.

L’équipe de CQFD

Des pesticides dans CQFD ?

Je viens de finir de lire l’article « Semer et manger au pays » [CQFD n° 86], et il ne m’a pas beaucoup plu, allez, ne m’a pas plu du tout. C’est l’article bof-bof qu’on aurait pu trouver dans Nice-Matin.

D’abord, le vocabulaire : qu’est-ce le conventionnel ? Pourquoi ne pas dire l’agriculture chimique, l’agriculture de l’agro-business ? Ensuite, l’argument : il n’y a que 8 % de surface agricole utile en bio, c’est pour ça que j’achète chimique... Ce magasin écoulerait plus de 8 % de production de légumes de Paca ? C’est vraiment l’argument nul de nul ! Et puis, l’exemple : les tomates. D’abord, on ne devrait pas en manger en hiver, ce qui résoudrait les problèmes, car en été, il n’en manque pas, des tomates bio en Paca. Ensuite, c’est un légume-fruit particulièrement contaminé chimiquement, sur lequel on peut trouver cinq molécules dangereuses (cancérigènes probables et perturbateurs endocriniens). Enfin les tomates sont souvent cultivées hors-sol (le hors-sol ne peut pas avoir la mention « bio »). C’est, comme les fraises, l’exemple archi-mauvais.

J’ai écrit à la rédaction (et non directement au journaliste) car cet article, en faisant la promotion du conventionnel – tout local qu’il est –, accepte les projections de l’Inra telles que vous les critiquez dans la « Chronique rurale » (page 12), c’est-à-dire l’agriculture intensive. Sauf qu’actuellement l’impact environnemental n’est pas maîtrisé alors que, paraît-il, il le serait en 2030… J’avais déjà remarqué que le journal n’était pas très écolo... J’étais contente de lire l’article de la page 12 et puis…

Le reste du journal est bien. J’aime beaucoup « Morceaux volés » et « Les vieux dossiers », mais aussi « Je vous écris de l’usine », et le dossier de ce mois-ci n’est pas mal.

Amicalement,

Martine

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